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| [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé | |
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Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Jeu 18 Nov - 12:52 | |
| Face aux abus, le Cambodge s'est fermé
Corruption, bébés achetés ou volés : l'arrivée massive des Français et des Américains a créé un sordide marché
Phnom Penh : de notre envoyée spéciale Florence Compain [18 novembre 2004]
Achats et enlèvements d'enfants pour fournir les orphelinats, «dons obligatoires» pour mettre de l'huile dans les rouages bureaucratiques, intermédiaires occultes se greffant sur le parcours des adoptants et promettant de faire des miracles : au Cambodge, l'adoption internationale, suspendue le 31 juillet 2003, était devenue une affaire aussi juteuse que sordide.
«80% des enfants adoptés sont des enfants achetés», estime Beat Richner, pédiatre suisse travaillant à Phnom Penh. «Les candidats à l'adoption ont vite accepté la version qu'on leur a donnée du passé de l'enfant : accouchement sous X ou d'une mère pauvre.» Mais «tous les papiers des enfants sont falsifiés», selon une enquête des autorités américaines. Certains chefs de village se sont spécialisés dans le faux certificat d'abandon d'enfant.
Jusqu'en juillet 2003, le Cambodge était devenu le rendez-vous des Occidentaux en attente d'enfants. Les demandes venant de France ont explosé après la décision du gouvernement français, en avril 1999, de suspendre les procédures d'adoption avec le Vietnam voisin. Selon la section consulaire de Phnom Penh, les Français ont adopté 186 enfants durant les six premiers mois de 2000, contre 154 enfants pour toute l'année 1999 et le tiers l'année précédente... Même phénomène enregistré par le consulat américain avec 66 visas délivrés pour des enfants adoptés en 1997 et 402 en 2000. A partir de 2001 jusqu'à la suspension en 2003, le rythme atteignait 100 par mois !
«L'arrivée massive des Français et des Américains a déséquilibré le système», explique Naly Pilorge, directrice de la Licadho, une organisation de défense des droits de l'homme, qui a enquêté sur le trafic des enfants destinés à l'adoption internationale. «Les mères cambodgiennes perçoivent 30 à 100 dollars pour leur nourrisson. Les couples américains paient entre 10 000 et 25 000 dollars. C'est un système où agents recruteurs, intermédiaires et fonctionnaires s'engraissent.» Sur la quinzaine d'établissements privés et publics qui travaillaient pour le marché de l'adoption internationale, «dix orphelinats sont peu regardants sur l'origine des enfants».
Selon un scénario bien rodé, des agents étaient chargés de sillonner la campagne cambodgienne pour convaincre des familles pauvres, souvent des femmes seules, de leur confier leur enfant, promis à un avenir mirobolant. On leur assurait qu'elles pourraient venir lui rendre visite. Mais, si le test de dépistage du VIH était négatif, l'enfant disparaissait dans les réseaux de l'adoption internationale. Les recruteurs faisaient ensuite tremper les mères biologiques dans le trafic en leur demandant de convaincre d'autres femmes pour une prime de 10 dollars. La rumeur prétend que les moins scrupuleux allaient même jusqu'à l'enlèvement de nourrissons.
«Bien sûr, les agences américaines qui proposaient des enfants sur catalogue ont été montrées du doigt», explique Naly Pilorge. Mais «les Français qui pensaient pratiquer une adoption propre» en passant au moins deux mois sur place (contre deux jours pour les Américains), faisant seuls la tournée des orphelinats et toutes les démarches administratives «ont adopté dans les mêmes orphelinats dénués d'états d'âme», rappelle-t-elle.
L'établissement favori des Français, Holy Baby Center – celui où Bertrand Tavernier a tourné en partie Holy Lola – n'est pas épargné. «En nous amenant les enfants malades, les nounous de cet orphelinat nous disaient qu'ils avaient été achetés 100 dollars», confie Beat Richner, le pédiatre suisse.
«La normalisation du système d'adoption est une affaire d'années», dit-on de sources diplomatiques à Phnom Penh. Le premier pas sera l'adoption du projet de loi visant à la mise en place d'une procédure plus encadrée et transparente.
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Jeu 18 Nov - 12:53 | |
| Les difficultés croissantes pour adopter à l'étranger
FAMILLE. Des milliers de Français subissent de longues attentes et des tracasseries de la part de pays devenus beaucoup plus méfiants
Laurence de Charette [18 novembre 2004]
On ne parle que de ça ! Johnny et Laeticia Hallyday racontent à longueur de magazines people qu'ils attendent une petite Jade, adoptée au Vietnam. Des kyrielles de stars – du chanteur Francis Cabrel à l'animatrice Elisabeth Quin – confient leur joie de partager leur vie avec des «enfants du bout du monde». Les politiques s'en mêlent : le mois dernier, Bernadette Chirac à Hanoï et Jean-Pierre Raffarin à Bucarest ont, tour à tour, supplié les autorités locales de débloquer des centaines de dossiers d'adoptants français. Mercredi 24 novembre, l'adoption débarquera dans les salles de cinéma avec la sortie d'un beau film de Bertrand Tavernier, Holy Lola, chronique poignante d'un jeune couple de Français débarqué au Cambodge en quête d'un enfant.
Ce feu d'artifice médiatique ne doit pas cacher une réalité moins brillante : plus que jamais, l'adoption est un parcours du combattant qui décourage parfois les meilleures volontés. Chaque année, un peu plus de 5 000 familles françaises parviennent à adopter un enfant, le plus souvent à l'étranger (près de 4 000 adoptions se font à l'international). Mais les derniers chiffres officiels du ministère de la Famille montrent qu'au 31 décembre 2003 pas moins de 24 722 foyers disposaient d'un agrément en vue d'une adoption !
C'est dire si les attentes des familles sont énormes. Lors de ses voeux 2004 à la presse, Jean-Pierre Raffarin avait promis un doublement des adoptions à l'international d'ici à 2006. Un objectif que le ministère de la Famille comme le Quai d'Orsay avouent aujourd'hui irréaliste. Il n'empêche, l'équipe gouvernementale ne ménage pas sa peine : l'adoption est devenue un thème récurrent des voyages d'officiels français en Asie ou en Europe centrale.
Pour faire face à la demande tout en se protégeant contre les trafics d'enfants, de plus en plus de pays durcissent leurs procédures et favorisent le traitement des dossiers qui leur parviennent à travers un organisme officiel national. Le hic est que, pour l'heure, la France n'est pas du tout organisée de cette façon : 65% de ses candidats effectuent des démarches individuelles, c'est-à-dire qu'ils se débrouillent par leurs propres moyens. Les organismes agréés pour l'adoption (dits «OAA») sont nombreux mais, hormis quelques grosses associations comme Médecins du monde, ce sont des structures de petite taille ne traitant qu'une poignée de dossiers par an.
C'est pour rationaliser son dispositif, et donc combler son retard, que la France a mis en chantier une réforme de l'adoption. Elle devrait voir le jour au printemps prochain et passera par la création d'un nouvel organisme, l'Agence française pour l'adoption (AFA), chargée d'accompagner les familles à l'étranger et de donner ainsi des garanties aux pays d'origine des enfants. Marie-Josée Roig, ministre de la Famille, a créé un groupe de travail chargé de lui rendre, en principe avant la fin de l'année, des propositions concrètes pour le fonctionnement de cette structure (lire ci-dessous).
Député maire UMP de Roanne, Yves Nicolin, président du Conseil supérieur de l'adoption et lui-même père adoptif de trois enfants, milite pour que cette agence, qui reprendra une partie des personnels de la Mission adoption internationale (MAI) du Quai d'Orsay, soit dotée d'un important budget. «Au moins 20 millions d'euros par an», suggère-t-il, en faisant une proposition originale : que l'agence puisse recevoir, à côté des subventions publiques, des dons privés défiscalisés. L'agence pourrait permettre de réaliser, selon lui, 5 000 à 6 000 adoptions internationales par an.
Les dysfonctionnements de l'adoption ne viennent pas seulement de l'étranger. Dans son tout dernier rapport, remis cette semaine au président de la République, Claire Brisset, défenseur des enfants, souligne les inégalités qui persistent entre les départements dans la procédure d'agrément. Les taux de refus varient de 2% à 33%, selon les conseils généraux. «Certains départements ont rajouté leurs petits critères à eux, et refusent les célibataires, par exemple. Au contraire, nous avons remarqué un agrément donné à un monsieur de 76 ans...», explique Claire Brisset, qui demande «un minimum d'harmonisation et une meilleure professionnalisation des intervenants».
Tous les spécialistes regrettent enfin le manque de préparation des familles : défaut d'information sur les pays où effectuer les démarches, mais aussi sur les éventuels problèmes de santé spécifiques des enfants en fonction de leurs pays d'origine. Un sujet encore souvent tabou auquel devrait s'attaquer la nouvelle agence.
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Jeu 18 Nov - 12:53 | |
| a colère des familles contre le Quai d'Orsay
La Mission pour l'adoption internationale sous le feu des critiques
L. C. [18 novembre 2004]
«Je hais la MAI !» Le cri de rage de cette jeune mère adoptive, héroïne du film de Bertrand Tavernier, aux prises avec les lourdeurs de l'administration française, a été entendu jusqu'au Quai d'Orsay. Holy Lola met en effet en scène le combat de Géraldine qui, après plusieurs semaines de bataille bureaucratique contre les autorités cambodgiennes, se heurte cette fois au ministère français des Affaires étrangères – les fonctionnaires français refusant mystérieusement de délivrer le dernier papier qui doit lui permettre de monter dans l'avion pour Paris avec sa petite fille d'origine cambodgienne.
La Mission de l'adoption internationale (MAI) n'a franchement pas la cote dans le milieu des familles adoptives. Elles lui reprochent à la fois son peu d'empressement à les soutenir et sa lenteur à délivrer les visas aux enfants. «C'est un problème culturel ! ironise Yves Nicolin. Pour la MAI, les enfants adoptifs sont des étrangers en situation irrégulière.»
Le Quai d'Orsay n'entend pas les choses de la même façon et se défend de ces accusations en rappelant sa responsabilité dans la lutte contre le trafic d'enfants. Le rôle des diplomates français est en effet de s'assurer que les enfants présentés à l'adoption l'ont été dans le respect de la convention de La Haye sur la protection de l'enfant. En outre, rappellent les diplomates, «même si le désir de ces familles est fort, il n'existe pas de droit à l'enfant».
Les services de la MAI estiment que, dans le cas du Cambodge, où se déroule Holy Lola, les conditions morales et légales n'étaient pas satisfaisantes : absence d'état civil fiable des enfants, dérives financières, corruption reconnue par les Cambodgiens eux-mêmes... La France a donc décidé un moratoire en attendant un assainissement des pratiques. Deux cas litigieux sont actuellement devant les tribunaux français, à Perpignan et à Montpellier : les parents adoptants français sont poursuivis pour enlèvement par des familles cambodgiennes.
À l'avenir, la MAI devrait être en partie absorbée par la nouvelle Agence française pour l'adoption. Chargée d'accompagner les familles adoptantes dans leurs démarches, elle se verra affecter une partie de la quinzaine de fonctionnaires de la mission. Les services du Quai se concentreront sur leur mission de base : la délivrance des visas.
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Ven 19 Nov - 20:22 | |
| Rappel du rôle de la Mission de l'adoption internationale (MAI) et la situation de l'adoption au Cambodge Dernière mise à jour : 19/11/04
Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay (Paris, le 19 novembre 2004)
De nombreuses questions qui nous sont actuellement posées nous conduisent à vous rappeler le rôle de la Mission de l'adoption internationale (MAI) et la situation de l'adoption au Cambodge.
1/ La MAI.
Principes
l'adoption est un sujet sensible qui suscite des émotions fortes et légitimes ; le premier souci des autorités françaises est l'établissement des " garanties pour que les adoptions internationales aient lieu dans l'intérêt supérieur de l'enfant et dans le respect des droits fondamentaux qui lui sont reconnus " en droit national et international (art. 1er de la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale) ; les autorités françaises sont évidemment attentives au désir d'enfants des personnes qui font une démarche d'accueil. Afin de garantir un meilleur contrôle des procédures d'adoption internationale les pouvoirs publics ont créé en 1987 la mission de l'adoption internationale (MAI), placée sous l'autorité du ministère des Affaires étrangères.
Fonctions essentielles : -centraliser et diffuser l'information ; à ce titre elle tient à jour une rubrique très complète sur le site du ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr/mai) et reçoit plus de 300 appels téléphoniques par jour; - habiliter et contrôler les organismes français autorisés pour l'adoption (OAA) ; - dialoguer avec les administrations des pays d'origine des enfants ; - délivrer aux enfants adoptés les visas nécessaires à leur établissement en France, après vérification des procédures françaises et étrangères : chaque fois qu'un consulat français est saisi d'une demande de visa en faveur d'un enfant adopté, la MAI est consultée pour décision ; L'intervention de la MAI est absolument gratuite.
Bilan
alors que moins de 1.000 adoptions (935) ont été réalisées dans 10 pays en 1980, ce sont près de 4.000 adoptions (3.995) qui ont abouti dans 69 pays en 2003, représentant 80% des 5.000 adoptions dans des familles françaises en 2003) ; ce nombre est encore appelé à augmenter car il y a actuellement environ 23 000 familles françaises ayant un projet d'adoption et 8.000 agréments sont délivrés chaque année par les conseils généraux ; 65% des adoptions internationales sont réalisées par voie individuelle (i.e. par l'intermédiaire de la M.A.I., dans le cadre de la Convention de La Haye), alors que 35% le sont par l'intermédiaire d'Organismes Autorisés pour l'Adoption (OAA)
2/ L'adoption au Cambodge.
La situation de l'adoption au Cambodge, en forte augmentation depuis la fin des années 90, est devenue préoccupante en raison du développement de pratiques frauduleuses et de l'existence avérée de trafics d'enfants. Après une première suspension en juin 2000 à l'initiative des autorités cambodgiennes, un décret a permis la reprise des adoptions d'enfants cambodgiens par des ressortissants étrangers en mars 2001.
Il est toutefois rapidement apparu que les nouvelles procédures ne se déroulaient pas dans des conditions juridiques et morales satisfaisantes garantissant la régularité des adoptions : absence d'état civil fiable, non-adoptabilité des enfants (pas d'abandon de la part des parents biologiques), dérives financières graves (intermédiaires et corruption).
La situation est apparue particulièrement inquiétante lorsque des revendications d'enfants adoptés par des familles françaises ont été formulées par leurs mères biologiques auprès de la Ligue cambodgienne des droits de l'Homme (LICADHO) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Ces nombreuses et graves irrégularités ont conduit la France à suspendre les procédures d'adoption au Cambodge en juillet 2003, comme la plupart des pays d'accueil : les Etats-Unis, jusqu'alors premier pays de destination pour les enfants cambodgiens (où des procédures sont en cours pour trafic d'êtres humains), les Pays-Bas, la Belgique et la Grande-Bretagne ,le Canada..
La décision de suspension s'est accompagnée de mesures destinées à permettre aux familles dont l'adoption était finalisée, ou sur le point de l'être en juillet 2003, de rentrer en France avec l'enfant. C'est ainsi qu'une quarantaine de familles répondant à trois critères (avoir identifié un enfant avec l'accord des autorités cambodgiennes, se trouver sur place au Cambodge et s'être présenté à l'ambassade de France à Phnom Penh avant le 31 juillet 2003) ont bénéficié d'un visa pour l'enfant qu'elles avaient adopté au Cambodge.
Dans le même temps, les autorités françaises se sont mobilisées avec l'UNICEF afin d'aider les autorités cambodgiennes à se doter d'un nouveau dispositif offrant des garanties suffisantes et conformes aux principes énoncés dans la convention de La Haye.
3/ La réforme de l'adoption, qui devrait être mise en œuvre courant 2005, vise notamment, avec la création d'une Agence française de l'Adoption, reprenant les compétences de gestion de l'actuelle MAI, à accompagner les démarches individuelles.
Le ministère des Affaires étrangères continuera d'assumer les fonctions régaliennes : - respect des traités, en l'occurrence de la Convention de La Haye, en assurant la fonction de secrétariat général de l'Autorité centrale pour l'Adoption internationale, - délivrance des visas " long séjour adoption " par les services consulaires.
http://www.france.diplomatie.fr/actu/pics/mariane_bas.gif © Ministère des Affaires étrangère | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Sam 20 Nov - 10:03 | |
| Madame Compain,
Je m'adresse à vous ce soir pour vous exprimer mon indignation suite à la lecture de ce ramassis de mensonges et contre-vérités qui composent votre article sur l'adoption au Cambodge
Je me pose déjà la question sur l'opportunité de cet article qui tombe des rotatives à la veille de la sortie du film de Bertrand Tavernier, Holy Lola
Cette curieuse coïncidence tombe à point nommée pour ce gouvernement qui s'assois ouvertement sur les lois en vigueur sur l'adoption en particulier au Cambodge, au moment même où un groupe d'adoptants, injustement pris en otage par le Ministère des Affaires Etrangères ainsi que par la MAI, commence a faire entendre sa voix, en réclamant les visas de leurs enfants pour les fêtes de Noël
Il y a un fait indéniable qui ne permet aucune comparaison entre l'oeuvre de Bertrand Tavernier et votre oeuvre, c'est le fait que Monsieur Tavernier s'est rendu lui au Cambodge et qu'avec toute son équipe, s'est rendu dans les orphelinats, a dormi dans les mêmes hôtels que les adoptants, a partagé leurs repas, leurs joies et leurs peines Il ne s'est pas contenté, comme vous, de glaner quelques informations ici et là, pour la plus part vieilles de plusieurs années, et pour une grande partie écrites par des organismes profondément anti-adoption
Vous débutez votre article en citant le Docteur RICHNER; si je reconnais à ce personnage haut en couleur, praticien éminent et indispensable au Cambodge où il a réalisé un chef d'oeuvre médical, et de plus doué d'un fort beau coup d'archer, il est notablement connu comme étant anti-adoption, préférant de loin le principe du parrainage C'est vrai que sur le fond pourquoi pas ? plus il y a de parrains, plus le nombre d'enfants aidés sera important Mais il est tout à fait possible, comme le fond d'ailleurs la grande majorité des familles ayant adopté au Cambodge de parrainer aussi d'autres enfants
"80% d'enfants sont achetés" où sont les preuves, de nombreuses enquêtes de l'Unicef ne l'ont jamais démontré
Il est à peu près établi que sur 100 adoptions, l'une d'entre elle seulement peut paraître sujette à caution 1% !!! alors que 30% des enfants au Cambodge n'atteignent pas l'âge de 5 ans. 1% !!! alors qu'UNICEF prévoie qu'en 2010, 150 000 enfants de parents décédés du SIDA peuplerons les orphelinats
Je m'étonne aussi que vous ne sachiez pas que ce même Docteur refuse l'accès à son hôpital aux enfants, dés lors qu'ils sont apparentés ?
Il serait temps, Madame Compain de vous assurez de la véracité de vos sources
Vous parlez des "couples Américains qui commandent sur catalogue des enfants pour 10 000 à 25 000 USD. Je ne sais plus comment s'appelle cette actrice américaine qui joue dans un film débile et qui a acheté sont bébé 230 000 Usd. Comment osez vous comparer les américains et les européens Vous croyez encore à la super puissance démocratique, modèle du monde civilisé appelée USA ? arrêtez, pas une journaliste quand-même !!!!
Les dons, puisque c'est le terme habituellement utilisé, fait par les familles Françaises au Cambodge se situent dans une fourchette de 1500 USD à 5000 USD suivant l'orphelinat et les intermédiaires Nous sommes loin des sommes astronomiques avancées par le lobi anti-adoption Je viens de citer le nom d'intermédiaires, vous savez, ces gens parfois "véreux" dont se gargarise les personnes qui font tout pour saborder l'adoption Je vous donne un scoop !!! dans tous les pays originaires de nos enfants, ils existent; ils se nomment parfois intermédiaires, parfois interprètes, parfois encore avocats, mais aussi médecins, directeurs d'orphelinats; la liste est longue
Cela fait un an que l'état Français, s'offusque des procédures d'adoptions au Cambodge, alors que ce même état donnait toute confiance à des personnes qui achetaient des enfants dans un autre pays ouvert à l'adoption aux Français en toute légalité via la MAI. Et cela, les médias ont oublié d'en parler !!!
Vous citez encore comme source "les services consulaires Français au Cambodge".. alors là, c'est le pompon, quand on sait qu'ils ne se sont jamais rendu dans les orphelinats, et que leurs seules connaissances de l'adoption restent des statistiques, éronnées d'ailleurs en ce qui concerne le nombre d'adoption par les états-Unis De plus les chiffres cités parlent de 1980, 2000, alors que nous sommes en 2004 !!! on nage en pleine actualité de 10 à 20 ans d'âge... Si vous voulez, nous autres adoptants, nous pouvons vous faire parvenir le décompte des adoptions par pays au premier semestre 2004..
Et je lis par ailleurs "la rumeur prétend" .... sommes nous revenus au temps de l'inquisition ou de la gestapo lorsque l'on torturait et massacrait les gens sur des rumeurs et des lettres anonymes ?
Votre article est une insulte pour les familles adoptantes, et plus encore, et c'est ce qui nous scandalise au delà de tout ce que vous pouvez imaginer, c'est une insulte pour nos enfants Je fais personnellement partie des parents qui ont eu la joie de procréer, et donc notre envie d'adoption s'est basée essentiellement sur notre envie de donner des parents à un enfant Maintenant la grande majorité des parents que vous venez d'injurier dans vos propos sont des personnes qui sont passées par toutes les étapes de l'espérance d'une grossesse "normale", et qui se sont tournées ensuite vers l'adoption, où le parcours est tout aussi pénible Oser dire que ces gens ont acheté leur enfant est une ignominie ! Et si je vous demandais où vous avez acheté votre diplôme de journaliste ?
Si j'étais aussi dénué que vous de tous sentiments, je pourrai vous dire que mon souhait le plus cher serait de vous savoir stérile, et que vous soyez obligé de subir les affres de l'adoption avec les merveilleux rapports que nous avons avec les autorités !!! Mais je ne suis pas assez salaud pour le dire
J'ai acheté ma petite fille découverte le jour de sa naissance à la décharge publique de Phnom-Penh, que les membres de Sourires pour un enfant connaissent bien Et bien personne n'était là pour encaisser mes grosses liasses de dollars... Quand à ma grande, ballottée de camps de réfugiés en orphelinats pendant 7 ans, personne me l'a vendue Je suis prêt à accepter que vous la rencontriez, afin qu'enfin, vous ayez des sources ...à la source, et non des racontars d'arrière salles de bistrot Belle école de journalisme que d'écouter une enfant qui a passé 7 ans de sa courte vie en orphelinat au Cambodge Belle école d'humilité
Je serai pas le seul papa ou la seule maman à vous tenir discour ces prochains jours au sujet de votre article, et j'espère que cela vous donnera l'occasion d'apprendre à mesurer vos propos, et surtout à bien vérifier la véracité de vos sources
Je croyais, pauvre être utopique que je suis, que notre presse était indépendante de nos gouvernants; permettez moi ce soir d'en douter
J'espère aussi que votre rédaction aura à coeur de donner droit de réponse aux adoptants attaqués sur votre journal; si toutefois il a liberté de le faire !
Une dernière chose encore, et là je vous demande toute votre indulgence, car je vais être impoli pour une fois: auriez vous l'extrême obligeante de dire à votre collègue masculin, interpellé au téléphone ce jour par une des familles adoptantes, et qui s'est permis de lui raccrocher au nez, que c'est un pauvre con, et encore je pèse mes mots C'est trop facile sous l'anonymat de se permettre un tel comportement
Vous ferez ce que bon vous semble de ce message, quand à moi j'ai dis ce que j'avais à dire, et ce message sera transmis aux forums d'adoption pour info
Dernière chose Madame Compain, je vous glisse en pièce jointe la lettre ouverte des parents qui attendent leurs enfants depuis 15 mois, pris en otage par l'administration Française au Cambodge, la planche photo de ces enfants , et j'espère que vous aurez le courage de dire à ces visages en les regardant individuellement que vous maintenez ce que vous avez dit sur Le Figaro
D'après les statistiques de l'UNICEF, je vous rappelle 30% des enfants n'arrivent pas à 5 ans ...
Combien d'enfants de cette photo ont cinq ans ?
La France, pays des droits de l'homme, respecté dans le monde entier pour cela , risque de laisser mourir des enfants au Cambodge, après avoir essayé de sauver un "ancien"terroriste repenti... tout simplement pour des petits problèmes administratifs !!!!
Je vais dire une horreur, mais imaginez un seul instant que les yeux d'un de ces enfants vous regarde actuellement
Bonsoir madame, vous comprendrez que je ne peux vous saluer..
M. Alain Péligat
65 rue du Général Gouraud
51400 Mourmelon le Grand
03.26.66.15.51
4 enfants biologiques
2 enfants "achetés 7500 USD le lot" ( billets d'avion compris) au Cambodge le 28 juillet 2003 .... sans doute une promo !!!!!!
Ps: je demandai toute votre indulgence en ce qui concerne ce message, car écrire n'est pas mon métier, et il ce peut que mes idées aient pris le pas sur la grammaire et l'orthographe A chacun son métier!!! | |
| | | Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Dim 21 Nov - 16:09 | |
| Adoption internationale : Mme Roig veut la réforme pour le 2e semestre 2005
La ministre de la Famille et de l'enfance, Marie-Josée Roig, a souhaité dimanche à Nîmes que la réforme de l'adoption internationale annoncée par le gouvernement soit "prête pour le deuxième semestre 2005". Mme Roig, qui s'exprimait lors d'assises régionales de l'adoption organisées par l'association Enfance & familles d'adoption, a rappelé que le gouvernement allait "créer dans les pays étrangers des réseaux consulaires de référents à l'adoption de façon à éviter aux parents d'être perdus lorsqu'ils arrivent". "Je m'engage (...) à me rendre durant le premier semestre 2005 au Cambodge, au Vietnam et en Chine, pour essayer de faire évoluer une douzaine de dossiers bloqués", a-t-elle également déclaré lors d'un point de presse. L'adoption d'enfants étrangers représente 80% des adoptions en France, avec près de 4.000 adoptions en 2003. La ministre a aussi rappelé que le gouvernement avait décidé la création d'une Agence française de l'adoption (AFA) pour accompagner les familles dans leurs démarches.
l'AFP. | |
| | | Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Lun 22 Nov - 10:15 | |
| L'Express du 22/11/2004 Adoption Les bébés de la discorde
par Marie Huret
Le dernier film de Bertrand Tavernier, qui relate le périple d'un couple en mal d'enfant, fait naître une polémique
Holy Lola, c'est le prénom du bébé adopté au Cambodge par un jeune couple de Français, Pierre (Jacques Gamblin) et Géraldine (Isabelle Carré), dans le nouveau film de Bertrand Tavernier, qui suscite des remous dans le milieu de l'adoption avant même sa sortie, le 24 novembre. A travers la démarche poignante de ce couple soudé par son désir d'enfant, qui part pour l'Asie, le scénario bouleversant de Tiffany Tavernier et Dominique Sampiero épingle en rafale les travers de l'adoption internationale: le trafic, la ronde des orphelinats, les bakchichs, la jungle administrative.
Du coup, la plus importante association de familles adoptives et d'adoptés en France, Enfance et familles d'adoption (EFA), craint, dit-elle, la mauvaise interprétation qui risque d'être faite de ce parcours du combattant. «Seul le désir des parents potentiels est mis en scène, déplore Janice Peyré, présidente d'EFA. On les voit défiler d'orphelinat en orphelinat, bercer les bébés, les reposer, les choisir. Dans la réalité, les parents ne rencontrent pas l'enfant avant d'avoir accepté de l'adopter.»
Près des deux tiers des couples qui vont à l'étranger se débrouillent entièrement seuls - 5 000 familles françaises adoptent chaque année, dont 4 000 hors des frontières. Passage obligé: la Mission de l'adoption internationale (MAI), qui assure le suivi des dossiers et délivre aux enfants les visas nécessaires à leur entrée en France. «Je hais la MAI!» hurle l'héroïne du film de Tavernier. Elle relaie le cri de rage de bon nombre de candidats à l'adoption aux prises avec la rugosité de l'administration française. Sous le feu des critiques, le Quai d'Orsay rappelle que si les procédures sont longues, «c'est au nom du respect du droit de l'enfant, et non du droit à l'enfant».
Mais les problèmes avec l'étranger ne sont pas les seuls. Dans son dernier rapport, remis le 19 novembre à Jacques Chirac, la Défenseure des enfants, Claire Brisset, dénonce les inégalités entre les départements qui délivrent les agréments autorisant les couples à adopter: des taux de refus allant de 2 à 34%, selon les conseils généraux. «Il n'est pas rare que de tels entretiens soient menés de manière quasi inquisitoriale, relève Claire Brisset, s'accompagnant de questions véritablement intrusives.» Pas pour tout le monde: la Défenseure a été saisie d'un cas dans lequel l'agrément, pour un tout petit enfant, a été accordé à un jeune homme de... 76 ans. | |
| | | Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mer 24 Nov - 13:56 | |
| Le fondateur des orphelinats Holy Baby s'explique
Pascal Hourtoulle est le fondateur des orphelinats Holy Baby au Cambodge, et président de la fondation Roger Zanier qui finance cette action. Il s'explique sur son rôle.
Propos recueillis par Laurence de Charette [24 novembre 2004]
LE FIGARO. – Les autorités françaises, comme dans une certaine mesure le dernier film de Bertrand Tavernier, dénoncent les dérives du processus d'adoption au Cambodge, aujourd'hui fermé aux Français. Qu'en pensez-vous, vous qui dirigez les orphelinats Holy Baby (où a tourné Tavernier) depuis près d'une dizaine d'années ?
Pascal HOURTOULLE. – Il y a des dérives, personne ne peut le nier. Je suis bien conscient qu'il y a des problèmes au Cambodge, des cas litigieux, et c'est pour cela que j'ai voulu mettre en place des procédures les plus fiables possible. Dans nos établissements, nous prenons désormais systématiquement des photos des personnes qui nous amènent l'enfant. Dans beaucoup de cas, les enfants nous sont d'ailleurs directement confiés par le ministère des Affaires sociales cambodgien. Depuis l'année dernière, j'ai imposé un délai d'un an avant toute adoption : pendant ce temps, les avis de recherche sont affichés à l'extérieur de l'orphelinat. Pas un enfant ne sort sans que j'aie personnellement étudié son dossier. De plus, depuis que nous sommes fondation d'entreprise, nous n'acceptons plus de dons. Ils sont reversés pour les enfants malades du sida.
Une association humanitaire cambodgienne, la Licadho, a fait état d'une affaire peu claire, où la mère biologique aurait finalement voulu récupérer son enfant. Le dossier est en tout cas actuellement examiné par la justice française...
Dans cette affaire, les accusations de la Licadho se sont révélées totalement fausses. Une enquête menée par l'ambassade de France et les autorités cambodgiennes a montré que la mère biologique n'était en réalité jamais revenue à l'orphelinat et qu'elle ne revenait pas non plus sur sa décision d'abandon. En réalité, cette femme, chercheuse d'ordures, vit un grand état de pauvreté et il ne faut pas perdre de vue que la survie du nourrisson était en jeu. Il y a effectivement eu un problème avec son état civil – l'enfant a été enregistré par les autorités cambodgiennes comme né «de mère inconnue» –, mais nous n'en sommes pas responsables...
La France a fermé les portes de l'adoption au Cambodge... Pensez-vous que cette décision soit bonne ?
De façon générale, l'un des gros problèmes au Cambodge, c'est l'absence totale d'état civil fiable. Des centaines d'enfants naissent sans être enregistrés nulle part, et cette situation peut engendrer des dérives. Il faut donc être particulièrement vigilant sur chaque dossier. Mais je regrette que les couples français ne puissent plus adopter actuellement au Cambodge : finalement, ce sont bien eux qui pâtissent de cette décision. Je suis un fervent défenseur de l'adoption. Je regrette que jamais personne de la MAI (mission pour l'adoption internationale, service du Quai d'Orsay) ou de l'ambassade ne soit venu voir concrètement sur le terrain comment on pourrait améliorer les choses...
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mar 30 Nov - 19:07 | |
| Un père de famille en grève de la faim pour adopter une Cambodgienne 30/11 16:11 Un père de famille de Connaux (Gard), qui réclame avec sa femme au gouvernement l'autorisation d'adopter une fillette de 4 ans hébergée dans un orphelinat au Cambodge, observe une grève de la faim depuis six jours, a-t-on appris mardi auprès de l'intéressé et son épouse. Il y a deux ans, Christian et Annick Roux avaient obtenu l'agrément auprès de la Mission de l'adoption internationale (MAI), chargée de délivrer les visas aux enfants étrangers, et s'étaient rendus au Cambodge, où il ont passé deux mois avec la fillette. Mais leur dossier est resté en suspens, après la décision de la France, prise en juillet 2003, de suspendre les adoptions d'enfants cambodgiens. "La petite nous appelle papa et maman. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Comment peut-on arriver à une situation aussi inhumaine?", s'indigne le mari, qui a fondé une association, regroupant une dizaine de parents français confrontés à la même situation. "Nous ne saurions imaginer que la France, terre d'asile, et c'est son honneur, reste sourde et n'entende pas les cris de détresse des enfants cambodgiens", écrit le couple gardois dans une lettre au président de la République. "Bernadette Chirac a bien aidé Johnny Hallyday et Laetitia à adopter un enfant au Vietnam. Pourquoi pas nous?", s'interroge Mme Roux. Dans une lettre au président de la République, les époux, qui ont eu deux enfants dont un est décédé, ont également écrit au roi du Cambodge, dont ils ont reçu un message de soutien. Contacté par l'association, le député UMP Pierre Lellouche a affirmé, mardi, à Sud Radio que le cas de ces familles "sera réglé très vite dans les jours qui viennent". Selon le député, le gouvernement va mettre en place "un système un peu plus pérenne avec les autorités cambodgiennes pour éviter que ce genre de situation se reproduise". | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mer 1 Déc - 12:14 | |
| Adoption : en grève de la faim pour "son" enfant Un père de famille de Connaux observe une grève de la faim depuis six jours. Son épouse et lui réclament au gouvernement l'autorisation d'adopter une fillette de 4 ans hébergée dans un orphelinat au Cambodge. La situation pourrait se débloquer très vite. Christian et Annick Roux veulent par dessus tout adopter un enfant. Il y a deux ans, ils avaient obtenu l'agrément auprès de la Mission de l'adoption internationale (MAI), chargée de délivrer les visas aux enfants étrangers. Le couple originaire de Connaux s'était rendu au Cambodge, où il avait passé deux mois avec une fillette aujourd'hui âgée de 4 ans. Leur fille. Pourtant le dossier est resté en suspens, depuis la décision de la France, prise en juillet 2003, de suspendre les adoptions d'enfants cambodgiens. Depuis six jours, Christian Roux refuse de s'alimenter. "La petite nous appelle papa et maman. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Comment peut-on arriver à une situation aussi inhumaine?", s'indigne le mari, qui a fondé une association, regroupant une dizaine de parents français confrontés à la même situation. "Nous ne saurions imaginer que la France, terre d'asile, et c'est son honneur, reste sourde et n'entende pas les cris de détresse des enfants cambodgiens", écrit le couple gardois dans une lettre au président de la République. "Bernadette Chirac a bien aidé Johnny Hallyday et Laetitia à adopter un enfant au Vietnam. Pourquoi pas nous?", s'interroge Annick Roux. Les époux, qui ont eu deux enfants dont un est décédé, ont également écrit au roi du Cambodge, dont ils ont reçu un message de soutien. Contacté par l'association, le député UMP, Pierre Lellouche, a affirmé, mardi, à Sud Radio que le cas de ces familles "sera réglé très vite dans les jours qui viennent". Selon le député, le gouvernement va mettre en place "un système un peu plus pérenne avec les autorités cambodgiennes pour éviter que ce genre de situation se reproduise". Le Parisien croit savoir que Jean-Pierre Raffarin annoncera le réexamen d'une douzaine de dossiers qui répondent aux exigences antérieures à juillet 2003. Les Roux seraient du lot. | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mer 1 Déc - 18:33 | |
| Dossiers d'adoption bloqués au Cambodge: Raffarin promet une solution rapide 01/12 15:50 Jean-Pierre Raffarin s'est engagé mercredi à l'Assemblée nationale à débloquer "au plus vite" les 12 dossiers d'adoption d'enfants cambodgiens par des Français, qui sont actuellement en souffrance. "Je reconnais qu'il est inacceptable pour ces familles d'être en situation de rupture de lien affectif avec un enfant. Pour ces 12 familles, j'ai décidé de faire en sorte qu'elles puissent le plus tôt adopter leurs enfants", a déclaré le Premier ministre en réponse au député Yves Nicolin (UMP - Loire), également président du conseil supérieur de l'adoption. Paris a décidé en juillet 2003 la suspension des adoptions d'enfants cambodgiens par des Français afin de poursuivre les discussions avec les autorités de Phnom Penh "pour mieux assurer la régularité" de ces adoptions. Des Français qui avaient entamé des démarches d'adoption au Cambodge avant ce moratoire et s'étaient déjà vu attribuer un enfant ont du même coup vu leur dossier bloqué, entraînant des situations parfois dramatiques. Ainsi, un père de famille de Connaux (Gard), qui réclame avec sa femme l'autorisation d'adopter une fillette de 4 ans hébergée dans un orphelinat au Cambodge, observe une grève de la faim depuis une semaine pour protester contre le blocage de leur dossier. © AFP. | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mer 1 Déc - 18:57 | |
| Jean-Pierre Raffarin intervient pour que 12 enfants cambodgiens puissent rejoindre leurs familles d'adoption PARIS (AP) - Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé mercredi qu'il allait prendre des mesures pour permettre à 12 enfants cambodgiens de rejoindre "au plus vite" leurs familles d'adoption françaises. Le dossier de ces enfants est en suspens depuis la décision de la France, prise en juillet 2003, d'interdire les adoptions d'enfants cambodgiens. "Nous avons été contraints de mettre des restrictions pour le Cambodge, et pour d'autres pays, parce qu'il y avait des dérives", des "dérives dangereuses" dont "nous n'avons pas voulu être complices", a expliqué M. Raffarin lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Il fallait prendre cette décision". Toutefois, le Premier ministre a jugé "inacceptable pour ces familles d'être ainsi en situation de rupture de lien affectif avec un enfant pour lequel le lien est déjà construit". Dès lors, "j'ai décidé de faire en sorte qu'elles puissent le plus tôt possible accueillir leurs enfants", a-t-il déclaré. Cette décision concerne également "les familles qui ont eu des contacts avec des enfants en Roumanie", a-t-il ajouté. "Bientôt ces enfants seront dans leur famille d'adoption", a promis M. Raffarin. AP | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Mer 1 Déc - 20:13 | |
| Dossiers d'adoption Cambodge: satisfaction de Mme Tabarot 01/12 17:33 La députée UMP et présidente du groupe d'études parlementaire sur l'adoption, Michèle Tabarot, s'est félicitée mercredi de l'engagement de Jean-Pierre Raffarin de débloquer "au plus vite" les 12 dossiers d'adoption d'enfants cambodgiens par des Français, actuellement en souffrance. "La décision du gouvernement porte en elle la promesse d'un nouveau foyer, d'une nouvelle chance dans la vie, pour ces jeunes enfants trop longtemps oubliés dans les orphelinats de Phnom Penh", a souligné Mme Tabarot dans un communiqué. Elle a rappelé que "depuis plusieurs mois", elle avait travaillé "avec plusieurs de ses collègues membres du groupe d'études pour appeler l'attention des ministères concernés sur la détresse de ces hommes et de ces femmes, qui ne peuvent faire venir en France l'enfant avec lequel ils ont déjà noué des liens familiaux intenses". "Au terme d'un combat de plusieurs mois que j'ai mené à leurs côtés, ces familles obtiennent enfin satisfaction", a conclu Mme Tabarot. © AFP. | |
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| Sujet: Re: [Adoption] Face aux abus, le Cambodge s'est fermé Jeu 2 Déc - 11:06 | |
| Les adoptions au Cambodge à nouveau possibles Laurence de Charette [02 décembre 2004] «Je n'ose pas encore y croire...» Depuis plus de seize mois, Annie et Bernard Sarlin se battent, aux côtés d'une dizaine d'autres parents, contre l'administration du Quai d'Orsay pour pouvoir adopter et ramener en France l'enfant qui les attend dans un orphelinat cambodgien. Mardi soir, ils ont reçu un coup de fil du ministre en personne : Renaud Muselier, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a voulu informer personnellement les onze familles concernées que leur dossier allait finalement aboutir. Depuis plusieurs mois, Yves Nicolin (député UMP de la Loire), à la tête du Conseil supérieur de l'adoption, et Michèle Tabarot (UMP Alpes-Maritimes), présidente du groupe d'études parlementaire sur l'adoption, travaillent le gouvernement au corps sur le dossier. L'affaire a finalement été tranchée dans le bureau du premier ministre, qui a d'ailleurs lui aussi tenu à porter la nouvelle, officiellement, mercredi, devant les députés. C'est dire si l'adoption est devenue un sujet sensible. Le dernier film de Bertrand Tavernier, Holy Lola, qui raconte le périple de parents adoptants au Cambodge, n'y est pas pour rien. Il faut dire que les services du Quai d'Orsay en charge de l'adoption internationale, la MAI, n'y sont pas montrés sous leur meilleur jour... Le film, qui tient par certains aspects du documentaire, met en scène une administration autiste traitant de façon purement technocratique les demandes de familles livrées à elles-mêmes à l'autre bout du monde. Les témoignages des onze parents qui se sont heurtés au «moratoire» sur les adoptions au Cambodge imposé par les autorités françaises soucieuses de faire face aux dérives locales en juillet 2003 ne disent pas autre chose. A quelques jours près, des parents qui s'étaient vu attribuer un enfant n'avaient pu jusqu'à ce jour obtenir gain de cause et avaient dû laisser l'enfant sur place, à l'orphelinat. C'est le cas d'Annie et Bernard. «Pourtant, raconte Annie, encore bouleversée, une fois que l'on a vu son enfant, le monde bascule. Nous étions prêts à tout pour la ramener.» L'été dernier, le couple est parti à Phnom Penh à la rencontre de la petite Sokun, âgée alors de 2 ans et demi. Annie est restée deux mois sur place, pendant que son mari rentrait en France où il tentait de remuer ciel et terre. «La première visite de l'orphelinat m'a bouleversée, raconte Annie. C'est dur un orphelinat. Sokun était habillée d'une jolie robe et bien coiffée pour notre visite. On lui avait expliqué le sens de notre venue, elle avait sans doute de l'appréhension. Elle avait un regard si triste ! Ensuite, je suis allée la voir tous les jours. En quelques semaines, elle avait tellement changé que mon mari la reconnaissait à peine sur les photos que je lui envoyais», poursuit Annie. Et puis il a fallu rentrer en France, seule. «Nous nous étions fixé jusqu'à Noël, car nous ne nous sentions pas le droit de faire attendre des mois une petite fille qui pourrait avoir d'autres parents.» Hier, le couple avait déjà réservé des places d'avion pour le Cambodge... Christian Roux, qui tentait lui aussi de convaincre les autorités, a cessé hier la grève de la faim qu'il avait entamée le 24 novembre dernier en désespoir de cause. Au-delà de ces onze dossiers, le gouvernement va envoyer sur place une mission interministérielle (Affaires étrangères, Famille et Justice), accompagnée de représentants d'ONG (organisations non gouvernementales), qui sera chargée d'identifier au Cambodge «des lieux, des procédures, et des hommes incontestables» pour les adoptions, selon l'expression de Renaud Muselier. Et, pour préparer l'avenir, les autorités françaises veulent aider le gouvernement cambodgien à répondre aux exigences de la Convention de La Haye. | |
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