Les coqs thaïlandais sommés de combattre la grippe aviaire

Q uatre enfants qui pourraient avoir été infectés par le virus de la grippe aviaire ont été hospitalisés dimanche en Thaïlande, deux jours après que les autorités ont autorisé la vaccination des coqs de combat contre cette maladie. L’Organisation mondiale de la santé avait semoncé les autorités thaïlandaises, estimant qu’elles ne prenaient pas suffisamment de mesures pour éradiquer la grippe aviaire sur son territoire.

Mercredi c’est un jeune éleveur de coq de combat de 18 ans qui est décédé à cause de l’influenza aviaire. Il avait été contaminé par la souche H5N1, celle qui circule actuellement en Asie, transmissible à l’homme et potentiellement mortelle. Les Thaïlandais raffolent de ces combats : 30 millions de coqs seraient élevés dans tout le pays pour pratiquer ce sport. Leurs déplacements sont un facteur de risque pour la transmission de la grippe aviaire en période d’épidémie. Les autorités ont interdit ces voyages et imposé une sorte de passeport pour ces oiseaux dans les provinces les plus touchées par cette épizootie.
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L’OMS et la FAO, l’agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, font pression sur la Thaïlande pour qu’elle accepte de vacciner ses volailles. Le royaume a finalement accepté d’appliquer cette prophylaxie aux coqs de combat.

La Thaïlande est le quatrième exportateur mondial de poulets. Depuis la première épidémie de grippe aviaire au début de l’année 2004, 9 personnes sont décédées en Thaïlande, 20 au Vietnam. Ces deux pays, ainsi que la Chine, la Malaisie et l’Indonésie, ont vu le virus resurgir au mois de juillet. Une fois cette épidémie contenue, des mesures de fond seront nécessaires pour tenter d’éradiquer une maladie devenue endémique en Asie du Sud-est. Si possible avant que le virus de la grippe aviaire ait le temps de s’acoquiner avec une souche humaine de la grippe.