27 mars 2005 15:09
Séisme en Asie: retards d'identification
BERNE - Les difficultés d'un laboratoire chinois mandaté pour des expertises ADN a provoqué des retards dans le travail d'identification des victimes du tsunami en Thaïlande. Les experts suisses devraient rester sur place encore deux à trois mois.
«Nous avons encore beaucoup de dossiers à traiter, pas seulement de Suisse mais aussi en provenance d'autres pays», a indiqué Hansjörg Ritter, directeur stratégique du Disaster Victim Identification (DVI), l'équipe suisse d'identification des corps. Des experts d'une dizaine de pays travaillent à Phuket depuis la catastrophe du 26 décembre.
Outre le très grand nombre de cadavres à identifier, les experts ont également dû faire face aux retards d'un laboratoire chinois choisi par les autorités thaïlandaises pour établir les profils ADN des cadavres.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a adressé le 4 mars une lettre aux proches des victimes suisses pour les informer de la situation, a révélé le «Matin Dimanche».
«Comme le laboratoire chinois mandaté par la Thaïlande pour établir les profils ADN rencontre certaines difficultés - qui sont en train d'être résolues -, il pourrait s'écouler encore un certain temps avant que toutes les identifications soient achevées», indique cette missive, dont le contenu a été confirmé dimanche par le DFAE.
Le laboratoire n'a effectué jusqu'ici qu'un petit nombre de ces tests, a relevé M. Ritter. Pour lui, la société chinoise a peut-être «sous-estimé» la tâche. M. Ritter a néanmoins relevé que la plupart des identifications ont été réalisées grâce à des empreintes dentaires.
Le chef du DVI a précisé que soixante victimes suisses du tsunami ont été identifiées à ce jour. Soixante-cinq autres personnes présumées mortes sont toujours recherchées.
© ATS