Un nouveau centre de lutte contre la transmission verticale du sida à la Croix-Rouge
Un service de prévention de la transmission du sida de la mère à l'enfant a été inauguré hier, selon Cambodge Soir, au Centre de soins phnompenhois de la Croix-rouge, un département mis en place par l'ONG Racha (Reproductive and Child Health Alliance), en collaboration avec le ministère de la Santé. Les femmes enceintes prêtes d'accoucher y reçoivent des traitements gratuits. Comme le rappelle le Dr Mam Sophal, coordinateur du réseau de soins à domicile sur Phnom Penh, les futures mères qui se présentent doivent effectuer un test sanguin afin de déterminer si elles sont porteuses du virus. Si tel est le cas, outre les nombreux conseils prodigués pour que sa grossesse se déroule normalement, il lui sera donné un comprimé de Névirapine aux premières contractions avant l'accouchement, puis un autre tout de suite après l'accouchement. Le bébé, 24 heures après être venu au monde, devra prendre son tour ce médicament, sous forme de sirop, et fera l'objet d'un suivi durant les 18 premiers mois. "Cette méthode réussit à hauteur de 70-80%", assure le médecin.
A l'heure actuelle, le taux de transmission verticale du sida est de 2,3% au Cambodge, un taux "inquiétant et élevé par rapport aux autres pays de la région", selon le Dr Veng Thay, directeur du bureau municipal de la Santé. Et pour cause, précise Taing Vuochheng, directrice adjointe du centre de maternité à la Santé, seules 2,2% des femmes enceintes séropositives ont consulté des hôpitaux en 2004. Actuellement, le pays compte 19 centres de soins et hôpitaux, dont cinq dans la capitale, à offrir ce traitement préventif. Mam Bun Heng, secrétaire d'Etat à la Santé, a promis que 16 autres centres feront bientôt de même, et a rappelé que le préservatif reste le premier barrage à la transmission du sida