La reconstruction après le tsunami jugée "trop lente" par l'ONU
LEMONDE.FR | 13.05.05 | 08h46 • Mis à jour le 13.05.05 | 09h40
La reconstruction dans les régions asiatiques frappées par le tsunami du 26 décembre est "trop lente", a regretté, jeudi 12 mai, Jan Egeland, le responsable de l'ONU chargé de coordonner l'assistance internationale.
"L'effort de reconstruction est encore trop lent", a en effet déclaré M. Egeland lors d'un "sommet du secteur privé sur la reconstruction après le tsunami" à Washington.
Participant à la réunion, l'ex-président américain Bill Clinton a indiqué qu'il se rendrait bientôt dans la région pour aider à surmonter "les obstacles" à la mise en place des projets de reconstruction. Il a également appelé à une accélération des efforts avant l'entrée dans la saison des moussons.
M. Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, s'est pour sa part déclaré "préoccupé" par l'impact des lenteurs du déblocage de l'aide sur les personnes déplacées qui pourraient retrouver "leur logement et leur mode de vie plus tard qu'elles ne le prévoyaient".
ÉVITER LES SCANDALES DE CORRUPTION
Il a par ailleurs appelé les gouvernements des pays touchés par les raz-de-marée du 26 décembre à la transparence dans l'attribution des contrats, afin d'éviter les scandales de corruption ayant affecté les programmes de reconstruction de l'Irak. "Nous devons faire en sorte qu'il (le processus) soit aussi transparent et vérifiable qu'il puisse l'être", a souhaité M. Egeland. "Nous ne pouvons nous permettre aucun scandale ou détournement d'argent en raison de la générosité et des besoins sans précédents" ayant suivi le tsunami.
Le moindre scandale "pourrait fortement affecter la capacité de l'Amérique à répondre aux crises futures", a renchéri l'ancien président américain George Bush, en évoquant son impact auprès de l'opinion publique. M. Bush avait en effet été chargé, avec Bill Clinton, par le président George W. Bush, de lever des fonds privés pour venir en aide aux victimes du tsunami.
Présents à la réunion, à laquelle ont participé environ 300 hommes d'affaires, des ministres de l'Indonésie, de Thaïlande, du Sri Lanka et des Maldives ont assuré que la transparence serait assurée.
M. Egeland a également appelé les gouvernements des pays touchés à établir "des partenariats efficaces" avec les autorités locales, les institutions internationales et les organisations non gouvernementales afin d'accélérer la mise en œuvre des programmes.
Le dernier bilan du tsunami qui a ravagé le littoral de l'océan Indien s'élève à 217 000 morts et disparus présumés décédés.