La logistique est mise à dure épreuve pour l'aide...

La logistique est mise à dure épreuve pour l'aide aux victimes du tsunami

Canadian Press

Sunday, May 22, 2005


VANCOUVER (PC) - La communauté internationale a réagi rapidement et généreusement après le 26 décembre dernier pour aider les victimes du tsunami en Asie du Sud-Est, mais la livraison de cette aide qui s'élève à plusieurs milliards de dollars est confrontée actuellement à des problèmes logistiques presque insurmontables.

Selon un expert dans ce genre d'opérations, Lynn Fritz, un nouveau rapport attendu dans environ un mois devrait permettre de réduire l'ampleur des problèmes.

M. Fritz et son équipe travaillent depuis janvier à mettre en place une meilleure coopération entre les différents organismes d'aide humanitaire pour les futures victimes de catastrophes naturelles. Ils ont compilé des informations provenant de centaines de villages, de volontaires, d'entreprises commerciales, de victimes et de représentants des médias en Inde, en Indonésie et en Thaïlande dans l'espoir de simplifier l'acheminement de l'aide humanitaire et de s'assurer que les organismes et personnes qui ont promis de l'aide tiennent leurs promesses.

M. Fritz a fondé son organisme d'aide humanitaire à but non lucratif en 2002 et a visité la région dévastée par le tsunami.

"Notre intervention se fait au niveau des rapports entre les parties", d'expliquer M. Fritz, après avoir participé à une conférence internationale sur l'aide aux victimes du tsunami, en fin de semaine, à l'Université de Colombie-Britannique. Son organisme fait en sorte de renforcer les maillons faibles de la chaîne d'aide humanitaire en cas de désastre.

Un des sujets chauds lors de la conférence a porté sur la nécessité de rediriger l'aide d'urgence vers la création d'infrastructures plus solides. A plus long terme, d'expliquer M. Fritz, des infrastructures plus solides et une meilleure formation pour les organismes d'aide sauvent vies et argent.

Investir des fonds dans l'informatique permet par ailleurs de suivre à la trace l'aide humanitaire envoyée lors d'une catastrophe. L'informatique pourra également mettre de l'ordre dans la "porte tournante" des volontaires qui vont et viennent avec peu ou pas du tout de formation pour faire face à des désastres, poursuit M. Fritz.

"Il y a beaucoup de conflits d'intérêts", a déclaré pour sa part un membre du gouvernement thaïlandais, Surin Pitsuwan. "L'aide promise n'est pas toujours au rendez-vous", ajoute-t-il, en notant que l'informatique peut, là aussi, jouer un rôle dans le suivi des dons et des transactions qui pourraient en outre aider dans la lutte au gaspillage et à la corruption.

Quelque 173 000 personnes ont trouvé la mort à la suite du tsunami provoqué par le tremblement de terre d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Richter sous l'océan Indien. Le séisme avait duré en tout quelque dix minutes.
© La Presse Canadienne 2005