Le Premier ministre refuse de transiger avec le chef de l'opposition
AKP Phnom Penh, 14 juin 2005 --
Le Premier ministre a rejeté hier, selon Cambodge Soir, toute idée de négociation avec Sam Rainsy pour mettre fin au boycott de l'Assemblée par les députés du PSR, tant que ce dernier n'en aura pas fini avec ses démêlés judiciaires. " J'ai la même position dans cette affaire que le prince Ranariddh. Si Sam Rainsy veut me voir [pour négocier], ce sera une fois qu'il aura été jugé. Si la justice l'envoie en prison, ce ne sera pas la peine qu'il demande à me rencontrer car je n'aurai pas de temps pour aller le voir à Prey Sâr, a déclaré hier Hun Sèn, lors de l'inauguration de nouvelles construction dans une pagode de la province de Kandal.
Pour le Premier ministre, la situation actuelle n'est en rien une crise politique. "Au Cambodge, si les deux grands partis s'entendent, nous pouvons régler tous les problèmes. Ce n'est pas la peine que nous nous préoccupions des autres", a-t-il assuré. Pour monter qu'il n'a pas l'intention de céder d'un pouce, Hun Sèn a par ailleurs demandé à ses ministres de ne plus répondre à l'Assemblée aux questions posées par les élus du PSR tant que ceux-ci persisteront dans leur boycott. "J'en ai parlé samedi avec le prince Ranariddh. Lorsque des questions seront posées par des élus du PSR, alors il faut me laisser prendre la parole. Je leur dirai tout simplement que le gouvernement n'y répondra pas tant qu'ils n'auront pas levé leur boycott", a lancé Hun Sèn.
Poursuivi pour diffamation par le FUNCINPEC, le prince Ranariddh et le Premier ministre, Sam Rainsy s'est placé en exil volontaire après la levée de son immunité parlementaire le 3 févier dernier. Depuis cette date, le groupe des députés de son parti boycotte les sessions de l'Assemblée nationale.--AKP