Les familles des victimes françaises du tsunami protestent

LES FAMILLES DES VICTIMES FRANÇAISES DU TSUNAMI TOUJOURS DANS L'ATTENTE

samedi 25 juin 2005, 12h58



PARIS (Reuters) - Les familles des victimes françaises du tsunami du 26 décembre dans l'océan Indien, qui s'estiment "oubliées", ont été reçues à leur demande au Quai d'Orsay et doivent organiser dimanche à Paris une cérémonie en hommage aux disparus.

"On va se retrouver tout seuls, il n'y a pas de responsable nommé au Quai d'Orsay, les familles se sentent abandonnées après l'excès médiatique du tsunami où on parlait beaucoup", a dit à la presse Stéphane Jiquet, président de l'association des victimes, avant l'audition au ministère.

Le tsunami a fait 95 victimes françaises, principalement en Thaïlande, mais seuls 69 corps ont été retrouvés à ce jour.

"On se sent isolés, abandonnés (...) et surtout on se sent impuissants. On voudrait récupérer les corps des nôtres, mais c'est loin et on ne comprend pas ce qui s'est passé. Il y a eu beaucoup de cafouillage au départ sur place. Aujourd'hui, on est six mois après mais il reste vraiment beaucoup à faire", a ajouté Stéphane Jiquet.

La France a envoyé 23 policiers et gendarmes en Thaïlande pour participer aux travaux d'identification de quelque 2.000 corps. La justice a par ailleurs déclaré décédés les disparus afin de permettre les formalités de succession.

samedi 25 juin 2005, 14h26
Six mois après le tsunami, 25 victimes françaises restent à identifier, dont 16 enfants

PARIS (AP) - Six mois après le tsunami, les corps de 25 victimes françaises n'ont toujours pas été identifiés, parmi lesquels figurent 16 enfants, a expliqué samedi le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, recevant les familles des victimes.

Le nombre de victimes françaises est de 95 (90 en Thaïlande, 4 au Sri Lanka, 1 en Inde). A ce jour, 70 cadavres ont été identifiés, 66 en Thaïlande, 3 au Sri Lanka, 1 en Inde. Lors de la précédente réunion d'information des familles, en mars dernier, le Quai d'Orsay faisait état de 40 victimes identifiées.

Pour ce qui est des blessés, on ne dispose d'aucun bilan précis. L'Association des victimes et rescapés du tsunami avance le chiffre de 244 personnes blessées, selon les organismes d'assistance. AP

samedi 25 juin 2005, 17h44
Six mois après le tsunami, les familles des victimes françaises en lutte "contre l'oubli"

PARIS (AP) - Six mois après le tsunami qui a dévasté l'Asie et fait 95 victimes françaises, majoritairement en Thaïlande, la préoccupation des familles est aujourd'hui qu'on ne les oublie pas. Reçues samedi à Paris par le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, elles ont insisté pour que les recherches se poursuivent, alors que 25 de ces victimes n'ont toujours pas été identifiées.

Refusant pour l'instant encore l'idée d'une quelconque cérémonie officielle tant que tous les morts n'auront pu être retrouvés, l'Association des victimes et rescapés appelait cependant à une cérémonie symbolique dimanche, six mois jour pour jour après le drame, sur le Parvis des Droits de l'Homme au Trocadéro.

"Pour qu'on n'oublie pas les Français touchés par le tsunami", et pour dire que "les recherches doivent continuer", a précisé sa présidente, Violaine-Patricia Galbert au cours d'une conférence de presse suivant la réunion d'information.

Pour Mme Galbert, outre les familles des disparus confrontées à ce travail impossible du "deuil sans corps", il a y aussi les blessés et rescapés, dont certains sont "parfois morts dans leur tête". Et qui "se sentent extrêmement abandonnés".

Six mois après, 25 disparus n'ont toujours pas été identifiés, dont 16 enfants. C'est là la priorité absolue des familles, dans une affaire où les lenteurs ont été souvent dénoncées.

Après épuisement des identifications par d'autres méthodes, six mois après, le "seul espoir qui reste aux familles, c'est l'ADN", a constaté Jean-François Hartwig, porte-parole de l'Association de soutien aux victimes du Sofitel Kao Lak.

A cet effet, les autorités thaïlandaises ont confirmé l'envoi, décidé en mai après moult cafouillages, des prélèvements ADN des corps non-identifiés, environ 1.700 à 1.900, au laboratoire spécialisé de l'ICMP (Commission internationale pour les personnes disparues) de Sarajevo (Bosnie). Les résultats devraient arriver d'ici deux mois et permettre d'accélerer le traitement ce douloureux dossier.

L'autre gros thème sur lequel les familles ont été informées en détail ce samedi est celui des recherches. C'est sous leur pression que les fouilles avaient repris sur le site du Sofitel Khao Lak, après y avoir été abandonnées. A cet effet, le colonel thaïlandais responsable de ces recherches a fait le point, expliquant avoir eu peu de succès au Sofitel, où se trouvaient de nombreux Français, et entamer donc les travaux dans d'autres hôtels de Khao Lak, toujours pas explorés depuis le 26 décembre.

Mme Galbert, elle, a réclamé à la Thaïlande, décisionnaire en la matière, que les recherches reprennent également sur l'île de Ko Phi Phi, "pas complètement déblayée". Une proposition également soumise par le ministre.

M. Douste-Blazy s'est aussi livré à une "autocritique" attendue, reconnaissant les "manques" et "insuffisances" dans la gestion par les autorités françaises de cette crise sans précédent. En rappelant que les premiers jours après le 26 décembre, la cellule de crise du Quai d'Orsay avait eu à gérer quelque 35.000 appels, il a indiqué être en train de "mettre au point une procédure nouvelle" pour pouvoir mieux faire face et tirer les leçons de l'expérience.

Au delà, notant la rapidité d'intervention américaine avec sa véritable armada déployée en Indonésie, M. Douste-Blazy des Américains, il a insisté sur la nécessaire création de cette force humanitaire de réaction rapide que la France appelle de ses voeux au niveau européen.

Il a également fait état de la mise en oeuvre, dans les prochains jours, des procédures de restitution des objets personnels aux familles, et de la mise en place d'un "interlocuteur unique" au Quai d'Orsay pour faciliter les contacts avec les familles. AP

samedi 25 juin 2005, 17h58
La France reprend les recherches de victimes du tsunami

PARIS (Reuters) - La France va reprendre en Thaïlande les recherches des corps de 25 victimes françaises toujours portées manquantes après le tsunami du 26 décembre dans l'océan Indien, annonce le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy.

Des gendarmes et des moyens d'identification par l'ADN seront prochainement envoyés en Thaïlande, a-t-il déclaré lors d'une réunion avec les familles de victimes au Quai d'Orsay.

Un interlocuteur unique a par ailleurs été désigné pour elles au Quai d'Orsay. Les représentants des associations se sont déclarés satisfaits après la réunion. Elles demandent cependant encore la création d'un fonds d'indemnisation.

Le tsunami a fait 232.000 morts et disparus, dont 95 Français (90 en Thaïlande, quatre au Sri-Lanka, un en Inde), mais 70 corps seulement ont été à ce jour retrouvés. Parmi les 25 corps manquants, figurent ceux de 16 enfants, a précisé Philippe Douste-Blazy.

Aux lendemains de la catastrophe, la France avait envoyé 23 policiers et gendarmes en Thaïlande pour participer aux secours. La justice a par ailleurs déclaré disparus les décédés afin de permettre les formalités de successions.

Les proches des victimes avaient demandé cet entretien car elles se plaignaient d'être "oubliées". Elles doivent organiser dimanche à Paris une cérémonie en hommage aux disparus.

Tsunami: reprise des recherches à Khao Lak
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La France va reprendre fin juin à Khao Lak, en Thaïlande, les recherches des corps de 25 victimes françaises du tsunami

C'est ce qu'a annoncé samedi le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy après avoir reçu les familles de victimes au Quai d'Orsay.

L'Association française des victimes et rescapés du tsunami, qui a fait 232.000 morts et disparus dont 95 Français le 26 décembre en Asie, organise dimanche à Paris une cérémonie à la mémoire des victimes.

Le ministre a reconnu des "manques" de la part des autorités françaises, notamment critiquées par les associations de proches de victimes pour avoir interrompu pendant quelques temps les recherches à l'hôtel Sofitel de Khao Lak, où 41 victimes françaises ont été recensées, avant de les reprendre sous la pression des familles.

"Nous allons maintenir sur place aussi longtemps que nécessaire des équipes dédiées aux recherches et à l'identification", a déclaré à la presse le ministre, après une rencontre de plus de quatre heures avec les familles des victimes.

A ce jour, 70 corps ont été identifiés sur les 95 victimes françaises du tsunami, dont 90 en Thaïlande. Les 25 corps, dont ceux de 16 enfants, qui n'ont toujours pas été identifiés pourraient l'être grâce à des tests d'ADN qui seront réalisés notamment à Sarajevo et Pékin, selon le ministre.

L'ambassade de Thaïlande en France a pour sa part estimé que les résultats de ces analyses effectuées sur 1.700 à 1.900 corps, dont 300 d'Occidentaux, doivent être connus d'ici deux mois.

M.Douste-Blazy a enfin annoncé une journée de commémoration pour les victimes du tsunami, qui a fait le 26 décembre sur les côtes d'une dizaine de pays d'Asie plus de 217.000 morts et disparus. "La date reste à déterminer avec les associations, mais le 26 décembre me semble logique", a-t-il dit.