mercredi 13 juillet 2005, 19h16
Le séisme en Asie du Sud a provoqué une fracture de 1.000 km de long au fond de l'océan indien
PARIS (AFP) - Le séisme qui a provoqué en décembre un tsunami en Asie du Sud, où plus de 215.000 personnes ont trouvé la mort, a entraîné une fracture du fond de l'océan Indien d'au moins un millier de kilomètres de long, selon une étude réalisée à partir de relevés GPS (Global Positionning System).
Cette analyse, à paraître jeudi dans la revue britannique Nature, a permis de constater des déplacements latéraux de certains sites : notamment de 27 cm à Phuket (Thaïlande), 17 cm au niveau de l'île de Langkawi (Malaisie) et 15 cm à Sampali (Indonésie), selon l'équipe dirigée par Christophe Vigny, du Laboratoire de géologie (ENS-CNRS) à Paris.
Les chercheurs ont conclu à partir de leurs observations que la fracture d'un millier de kilomètres de long - les premières estimations étaient d'environ 450 km - a remonté rapidement vers le nord à partir de son point d'origine. Ainsi, les stations GPS de Thaïlande ont été déplacées moins de 10 minutes après le début de la secousse.
Les géologues ont pu réaliser une modélisation de ce qui s'est réellement passé le 26 décembre en utilisant les données fournies par quelque 60 stations de recueil des mesures du système GPS, situées à des distances entre 400 et 3.000 km de l'épicentre.
L'installation de nouvelles stations GPS dans la région, soulignent les chercheurs, permettra de surveiller l'évolution des déformations du sol consécutives à ce séisme catastrophique, ce qui "fournira des informations cruciales sur le mécanisme du tremblement de terre et sur les scénarios possibles à attendre".