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 En Thaïlande six mois après

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Thaïlande - Cambodge
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MessageSujet: En Thaïlande six mois après   En Thaïlande six mois après EmptyJeu 21 Juil - 19:47

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En Thaïlande six mois après

La Thaïlande peine à redécoller. Les touristes ne reviennent pas. Pourtant, une grande partie des zones sinistrées a été reconstruite.

Silachai organise - ou plutôt organisait - des activités touristiques sur l'île de Phi-Phi, perle du tourisme en Thaïlande avant le tsunami. Il y a encore six mois, c'était une île paradisiaque. Mais le 26 décembre, 700 personnes y sont mortes et 1.300 autres portées disparues à cause du tsunami. Silachai se trouvait par chance sur la colline qui surplombe l'isthme. Il a tout vu : « Deux grandes vagues de plus de 10 mètres de haut sont arrivées des deux côtés de l'île. C'est comme si Phi-Phi, ses hôtels, ses rues, les gens qui s'y trouvaient, étaient pris en sandwich. C'était en milieu de matinée, plusieurs dizaines de touristes étaient partis en excursion en bateau ; ils ne sont pas revenus », explique-t-il en regardant au large.
Audet, guide touristique thaï, n'était pas sur la côte quand tout cela s'est passé ; elle se trouvait avec un groupe de touristes dans le nord du pays. Mais elle se souvient très bien de l'angoisse qui l'a saisie en entendant parler du « déluge » qui avait frappé une partie du sud de la Thaïlande. « Pendant plusieurs heures, je n'ai plus su quoi faire. Tous les Thaïs connaissaient quelqu'un sur place, surtout ceux qui, comme moi, travaillent dans le tourisme ». Ce qui l'a le plus marquée ? Les images du drame, mais aussi la solidarité qui s'est rapidement mise en place. « Des jeunes, des vedettes, des étrangers : tous se sont mobilisés, c'était très fort ». « En Thaïlande, chacun a une anecdote sur le tsunami. Moi, par exemple, j'ai cru que mon beau-frère était mort. Puis il a ressuscité à la mi-janvier ! En fait, les routes et les communications téléphoniques étaient coupées, il n'avait pas pu nous joindre pour nous dire que tout allait bien ». Il y a bien sûr des histoires au dénouement beaucoup moins heureux : plusieurs familles ont été emportées par les flots, les orphelins sont nombreux…

La reprise se fait attendre

Six mois après le tsunami en Thaïlande, le nombre de décès confirmés atteint 5.399, ce à quoi s'ajoutent 2.822 disparus, dont 898 touristes occidentaux. Au total, le tsunami, ce séisme d'une magnitude supérieure à 9 sur l'échelle de Richter qui a déclenché un raz de marée se répandant sur l'ensemble du littoral de l'Océan indien, a tué plus de 220.000 personnes. L'Indonésie à elle toute seule compte 128.803 morts. Les pays touchés travaillent à la reconstruction. En Thaïlande, où les zones sinistrées représentent une toute petite partie du pays (le Sud, en mer d'Andaman), il faut reconstruire l'habitat, les bateaux de pêche et le tourisme, poumon économique du pays.
Constat après quelques mois de travail : la reconstruction est très inégale. Les routes et les infrastructures sont globalement opérationnelles. Quant aux stations balnéaires, certaines sont comme neuves, d'autres ont été quasiment abandonnées après le tsunami. L'île de Phi Phi donne cette impression. La vue à l'arrivée sur Phi Phi Don, l'île principale, est saisissante : on voit désormais la mer de l'autre côté de l'isthme, à travers des terrains vagues hérissés de quelques cocotiers décapités, là où se dressait autrefois une forêt épaisse de bungalows et de boutiques. Un hôtel de luxe est encore debout, mais tout le rez-de-chaussée a été balayé. A quelques dizaines de mètres de là, des plaques de carrelage accrochées au sol témoignent de l'ancienne présence d'une bâtisse. Il n'en reste plus rien. Ici et là, il y a des amas de déchets. A Phi-Phi, il n'y a qu'une pelleteuse alors que 70% des bâtiments ont été détruits. Les touristes ne sont bien sûr pas revenus sur l'île. Les lagons sont vides de plongeurs. Dur pour cette île qui vivait exclusivement du tourisme. C'est comme si Phi Phi, qui était l'un des principaux sites touristiques de la Thaïlande, avait curieusement été oubliée dans l'effort de reconstruction. Le fait qu'on ne puisse y accéder qu'en bateau compliquerait les travaux.

« On veut des touristes, pas des dons ! »

A moins d'une heure de là, le constat est tout à fait différent. A Phuket et Krabi presque 90% des hôtels ont rouvert. Krabi à moins d'une heure de bateau de Phi Phi a quasiment été épargnée. Dans cette jolie station balnéaire, c'est comme si rien n'était arrivé. Les quelques touristes qui se sont aventurés dans la région peuvent profiter d'une sublime plage déserte ou aller faire de l'éléphant dans la jungle. Le vert de la végétation luxuriante contraste avec le turquoise de l'eau. Ils se frottent les mains en profitant de prix cassés. Et ils peuvent être certains qu'ils ne seront pas importunés par des cars de touristes. La station est en effet quasiment vide. « C'est beaucoup trop calme, même si on était en basse saison », se plaint une commerçante.
La numéro deux de la Tourism Authority of Thailand (TAT) à Phuket vient confirmer l'information : « En juin, nous avons un taux moyen d'occupation de moins de 20% contre 60% normalement dans les provinces de Phuket, Phang Nga et Krabi », explique Napasorn Kakai.
En ce qui concerne les pré-réservations pour les fêtes de fin d'année « nous avons un taux de 40% au lieu de 80% », dit-elle, en concluant : « Cela veut dire que le tsunami est toujours un désastre pour l'industrie du tourisme ». Sur les 20 compagnies aériennes nationales et internationales qui desservaient Pukhet avant le tsunami, il n'en reste plus que sept, d'après la presse locale. Le vice-président de l'Association du tourisme de Phuket, Kitti Phatanachinda, se désole des mauvais chiffres de l'île qui encaissait à elle seule un tiers des rentrées touristiques annuelles du pays : 2 milliards de dollars. « C'est seulement 10% des hôtels qui ont été touchés mais toute l'île se meurt », dit-il, rappelant que 90% des entreprises y sont liées au tourisme. « 20% des entreprises ont fermé », déplore M. Kitti en évoquant hôtels, restaurants, cafés et agences de voyage. Le tourisme ne se remet pas sur pied aussi vite que prévu. Et avec des conséquences économiques et sociales très lourdes.
La guide touristique Audet en témoigne : « Finalement, même si j'ai beaucoup moins de travail, j'ai de la chance :
d'autres guides ont dû abandonner le métier. De nombreuses personnes qui travaillaient dans le tourisme ont quitté le sud pour trouver un emploi à Bangkok dans un autre domaine ».
Selon Audet, la Thaïlande peut pourtant aujourd'hui accueillir les touristes sans problème. Non seulement les infrastructures sont reconstruites dans de nombreuses zones dévastées, mais en plus, elle insiste sur le fait que la majeure partie des régions touristiques, comme le Golfe de Thaïlande ou les splendides forêts du nord où se trouvent les plus beaux temples, n'a pas été touchée par le tsunami. « Le retour des touristes nous aiderait à tourner la page du tsunami, aussi bien psychologiquement qu'économiquement. On ne veut pas des dons internationaux, on veut que les touristes reviennent ! ».
Pour Anouar Berrada, directeur des ventes de Qatar Airways au Maroc et grand amoureux du Sud-est asiatique, « si on veut aider ce pays, le meilleur moyen, c'est d'y aller ». A ceux qui hésitent à se rendre dans la région craignant un nouveau tsunami, il répond : « les touristes auraient pu réagir ainsi après le tremblement de terre d'Agadir, qui a dévasté la ville en 1960. Ils auraient eu tort et, heureusement pour le Maroc, il en a été tout autrement ». En ce début juillet, les Thaïlandais n'ont plus qu'à croiser les doigts pour un retour des touristes pour la haute saison qui démarre en novembre prochain.

Caroline Taïx
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