Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: Si la grippe aviaire flambait... Lun 15 Aoû - 13:32 | |
| L'Express du 15/08/2005 Santé publique Si la grippe aviaire flambait... par Vincent Olivier Des scientifiques ont modélisé la progression d'une éventuelle épidémie mondiale. Effrayant Une simple hypothèse mathématique. Mais qui fait froid dans le dos. S'appuyant sur une batterie d'ordinateurs, une équipe internationale de scientifiques vient de modéliser l'explosion éventuelle, voire probable, d'une épidémie de grippe aviaire dans le monde. Edifiant. Prenez un pays d'Asie du Sud-Est comme la Thaïlande (65 millions d'habitants). Supposez que deux personnes en contaminent en moyenne trois autres, que le virus se propage en deux jours et demi environ et que seule la moitié des cas soit diagnostiquée. Conclusion des chercheurs: le pic de l'épidémie est atteint en cinq mois, avec 22 millions de malades. Cela, c'est l'estimation basse… Dans le pire des scénarios, la moitié des habitants sont touchés et le pic observé dès le troisième mois. Cette étude, publiée récemment dans la revue Nature, se révèle être parfaitement réaliste. Réalisée par Neil Ferguson, un épidémiologiste britannique, elle rappelle au passage que l'efficacité d'une politique sur le plan international dépendra avant tout «du recensement des cas cliniques et de la vitesse avec laquelle les médicaments antiviraux seront distribués». Côté médicaments justement, un relatif optimisme peut être envisagé. En juillet, une expérimentation menée sur des souris avec une molécule déjà disponible sur le marché (l'oseltamivir) a montré de bons résultats. Par ailleurs, des scientifiques américains viennent d'effectuer sur des êtres humains les premiers tests de préparations vaccinales fabriquées par le laboratoire Sanofi-Pasteur. Mais en cas d'épidémie mondiale, la lutte ne saurait se limiter à la distribution de médicaments. Des mesures drastiques (fermeture des écoles et des bureaux, déplacements interdits, restriction de voyages internationaux…) devront être prises. A condition, bien sûr, que tout le monde joue le jeu. Or si la Russie semble faire des efforts en matière d'information, notamment sur la situation en Sibérie, on ne peut pas en dire autant de la Chine. Malgré ses demandes répétées à Pékin, l'Organisation mondiale de la santé n'a, en effet, toujours pas reçu les échantillons du virus prélevés en mai dernier. Les notions d'urgence et de transparence n'ont pas le même sens selon les pays. | |
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