Une année au goût sucré pour Confirel

Agro-alimentaire - Une année au goût sucré pour Confirel

24-01-2006
Cambodge Soir - Pour la société Confirel, qui commercialise les produits dérivés de l’exploitation du palmier à sucre - l’année 2005 aura eu un goût de miel. L’entreprise - mais est-ce bien le mot exact quand la passion l’emporte sur la recherche du profit - s’est vu décerner la palme d’or par le jury professionnel du Salon NatExpo à Paris en novembre pour toute la gamme de produits qu’elle à créée depuis le lancement du projet en 2002 par le Dr Hay Ly Eang : jus naturel, sirop, vin de palme, vinaigre, fruits confits, etc.

Après le prix GMS-BP Awards de la Sous-région du Grand Mékong pour sa contribution au développement de la région en 2004, et le prix Corporate Award IFC/MPDF pour son rôle dans la protection de l’environnement et le développement durable décerné en février 2005, cette palme d’or est venue consacrer la fin de la phase pilote du projet. “En 2006, nous visons l’équilibre des comptes d’exploitation. Cette année, nous attacherons une importance particulière au développement de notre réseau de distribution ”, note Hay Ly Eang.

Pour celui qui dirige également l’entreprise de produits pharmaceutiques PPM, l’enjeu de ce qui est pour lui une “aventure passionnante” ne se résume pas à rafler des prix sur la scène internationale et à faire entrer ses produits dans les réseaux de commerce équitable Nord-Sud. “Pour nous, le marché national constitue une priorité. Le palmier est l’arbre national et nous souhaitons une adhésion de notre population à cette image du pays. Soutenir, acheter les produits à base de palmier, c’est faire un pas en avant dans la solidarité entre la ville et la campagne”, explique Hay Ly Eang. C’est également contribuer au développement de la solidarité paysanne puisque la production du jus de palme en quantité suffisante nécessite la mise sur pied de coopératives de producteurs.

Les prix engrangés par l’entreprise témoignent des efforts réalisés par toute l’équipe de Confirel en coopération avec des organismes de recherche français pour faire de produits considérés ici comme des “produits de pauvres” des produits conformes aux normes internationales à même de séduire les marchés à l’export. L’implantation durable de la gamme Confirel dans les circuits de commercialisation locaux aurait une signification d’une autre portée. Elle témoignerait de l’adhésion de tout le pays à recréer une machine économique solidaire s’appuyant sur la valorisation du patrimoine dans le respect des ressources naturelles du pays. Voilà l’ambition affichée par Hay Ly Eang et son équipe. Le contexte actuel du Cambodge s’y prête-t-il? “L’eau est plus claire en profondeur qu’en surface”, répond dans un sourire Hay Ly Eang.
CS

Pour en savoir plus sur les produits Confirel : www.confirel.com