les droits de l'homme des survivants souvent violés

Tsunami: les droits de l'homme des survivants souvent violés
2 février 2006 01:02
NEW YORK - Les gouvernements des pays touchés par le tsunami de décembre 2004 ignorent trop souvent les droits de l'homme des survivants, surtout des plus pauvres. C'est ce qu'affirment des organisations non gouvernementales (ONG) dans un rapport présenté à l'ONU.


Selon ce rapport, de nombreux survivants se plaignent de n'avoir aucune protection de leurs gouvernements contre les discriminations, les escroqueries à la terre et les violences tandis que les plus démunis, notamment les femmes, sont souvent victimes d'abus sexuels.

Ce rapport est le fruit de recherches effectuées en Inde, en Indonésie, aux Maldives, au Sri Lanka et en Thaïlande, par trois ONG: ActionAid International, le PDHRE (People's Movement for Human Rights Learning) et la Coalition internationale pour l'habitat (Hic).

Le rapport émet plusieurs critiques contre les programmes officiels de secours, de compensation financière et de relogement. Il accuse ces programmes d'aboutir à des relogements forcés, souvent dans des constructions inadéquates, et de négliger les besoins de groupes vulnérables comme les femmes, les enfants et les minorités ethniques.

Il cite l'exemple d'une survivante du tsunami en Thaïlande qui affirme avoir été empêchée de retourner sur son lopin de terre par les militaires sous la menace de leurs armes. Plus tard, elle devait apprendre que son terrain avait été vendu par le gouvernement à un grand hôtel.

Une survivante indienne raconte quant à elle que son gouvernement refuse de lui verser une indemnité pour la mort de son mari, faute de fournir un certificat de décès... qu'elle ne peut obtenir du même gouvernement car le corps n'a jamais été retrouvé.

Causé par un violent séisme au large de l'île indonésienne de Sumatra le 26 décembre 2004, le tsunami a fait plus de 220'000 morts et affecté celles de millions d'autres sur le pourtour de l'océan Indien. (ATS)