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 Le Retour de Rainsy au Cambodge

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Thaïlande - Cambodge
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Nombre de messages : 5571
Date d'inscription : 08/08/2004

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MessageSujet: Le Retour de Rainsy au Cambodge   Le Retour de Rainsy au Cambodge EmptyJeu 16 Fév - 15:00

Le Retour de Rainsy au Cambodge




Depuis le début de l'année 2006, la situation au Cambodge devient explosive. Des Vietnamiens habillés en noir et bien armés font des rondes à Phnom Penh. Les Cambodgiens disent que ces agents spéciaux vietnamiens sont aussi des tireurs d'élite. Les membres de l'Association des Vietnamiens à l'Etranger (AVE) redoublent d'activité pour surveiller la population cambodgienne. Le fantoche Hun Sen dit lui-même publiquement, craindre un soulèvement de la population. Les Vietnamiens savent que les grandes puissances ne peuvent tolérer une nouvelle opération du genre du coup d'Etat sauvage et sanguinaire de juillet 1997.



« Si la contestation sociale est efficacement verrouillée pour l'instant, les missions de coopération étrangères présentes au Cambodge ne cachent pas leur inquiétude. « Telle qu'elle se manifeste en ce moment la progression incontrôlée du nombre des sans-terre présente un risque d'agitation sociale et politique majeure », peut-on lire dans une note interne d'une ambassade. Qui rappelle que la rivalité entre villes et campagnes, très forte dans ce Cambodge à deux vitesses de 2004, avait été au cour de l'adhésion populaire aux Khmers rouges dans les années 1970. »[1]



Cette situation ne fait qu'empirer en 2005. Le pouvoir fantoche répond par la répression contre ceux qui osent lever la voix contre la politique de soumission totale aux ordres de Hanoi. Nous savons tous qu'un ministère spécial composé de plus de cinq cents professionnels, dirige la planification pour faire du Cambodge une nouvelle province vietnamienne[2]. Nous résumons cette politique par :



a / Maintenir le Cambodge dans l'ignorance par un système scolaire complètement inconsistant et un matériel scolaire inadapté sans grammaire, ni enseignement de la physique et de la chimie, une histoire et géographie presque inexistante et un enseignement universitaire uniquement en langue étrangère. Le premier dictionnaire de la langue cambodgienne, composé sous la direction de Chuon Nath a été édité dans les années 1950. 60 ans après un nouveau dictionnaire de la langue cambodgienne est en préparation dans des conditions matérielles très difficiles. Il n'y a pas encore un sérieux institut de recherche en histoire qui place notre histoire dans le contexte de l'histoire mondiale. Il n'y a pas encore des instituts pour former des techniciens de niveau moyen[3], etc.



b / Une économie presque totalement entre les mains des Vietnamiens par l'intermédiaire de la société vietnamienne Sokimex et la banque vietnamienne Canadia (cette banque vient de prendre le contrôle la Banque Cambodgienne du Commerce International) ; les grossistes en tout genre sont entre les mains des Vietnamiens ; les sociétés qui n'engagent pas du personnel vietnamien ne sont pas en sécurité ; les sociétés vietnamiennes peuvent prospérer avec le soutient du pouvoir fantoche ; etc.



c / Le Cambodge regorge de produits étrangers, en particulier importés de nos deux voisins. Les produits de grand luxe sont en provenance des grandes puissances, en particulier du Japon comme les voitures par exemple. Un autre exemple : les Sud-Coréens viennent au Cambodge en avions sud-coréens, voyagent au Cambodge dans des autocars des compagnies sud-coréennes, se logent dans des hôtels sud-coréens avec de la nourriture importée et préparée par des cuisiniers sud-coréens. Les entrées d'Angkor sont encaissées par la Sokimex[4].



d / Le prix de l'énergie au Cambodge coûte le double de chez nos voisins. A nos frontières les Cambodgiens utilisent l'électricité fournie par le Vietnam et la Thailande au prix deux fois plus cher que chez nos voisins.



e / Les voies de communication terrestre sont dans un état déplorable. Le Japon[5] ne favorise que la construction des routes Phnom Penh ; Saigon et Phnom Penh ; Bangkok. C';est pour faciliter la pénétration des produits de nos voisins et favoriser les exportations de nos produits par les ports de Saigon et de Bangkok. C'est aussi pour faciliter l'immigration vietnamienne au Cambodge. Il faut noter aussi que lors de ces constructions de route et plus particulièrement des ponts, le Japon n'utilise exclusivement que de la main-d'oeuvre musculaire des ouvrières cambodgiennes (parce que moins chère que les hommes), pas un seul ingénieur, ni technicien cambodgien. Tous les produits sont importés du Vietnam. Que dire de l'état de nos chemins de fer ?



f / Le développement économique du Cambodge vient presque exclusivement des exportations des produits des usines textiles. C'est-à-dire seulement des forces musculaires des ouvriers et plus particulièrement des ouvrières qui usent leur jeunesse pour un salaire dérisoire.



C'est dans ce contexte que survient le problème de nos frontières. L'unanimité des Cambodgiens où qu'ils se trouvent contre le « Traité Additionnel » montre qu'il y a une convergence de mécontentement entre les villes et les campagnes. C'est donc une situation jugée explosive par les grandes puissances.



Pourquoi cette unanimité ? Malgré toutes des difficultés, un certain nombre de Cambodgiens finissant par acquérir des connaissances suffisantes pour comprendre la situation présente du pays. D'autre part la petite et moyenne bourgeoisie naissante se trouvent confrontée aux lobbies des sociétés vietnamiennes florissantes qui ont le soutien du pouvoir fantoche et de la police sous les ordres du Vietnamien Hok Lundy.



Pour comprendre la situation au Cambodge depuis 1991, il faut savoir que toutes les grandes puissances sans exception sont pour le maintient du pouvoir fantoche actuel en place. Car toucher au fantoche Hun Sen risque de mécontenter Hanoi qui a les moyens militaires d'intervenir de nouveau comme en juillet 1997. Il faut savoir que les grandes puissances défendent avant tout leurs intérêts géostratégiques. Par exemple la Chine fait tout pour développer la langue chinoise, les USA et certaines autres grandes puissances comme le Japon, la langue anglaise, la France pour la langue française ? Aucune grande puissance n'a favorisé le développement de notre langue, base essentielle de l'indépendance et de la pérennité de notre nation.



Devant cette situation explosive, il faut donc trouver un compromis acceptable pour tous. La rencontre Rainsy - Hun Sen[6] est amorcée par la rencontre du sous-secrétaire d'Etat US avec Hun Sen à Phnom Penh et par l'interview donnée par le nouvel ambassadeur US, Joseph Mussomeli, à Phnom Penh Post du 13 janvier 2006. Est-ce un hasard si au lendemain de la rencontre Rainsy - Hun Sen, Mussomeli donne une conférence dans une université cambodgienne pour parler de démocratie et d'inviter les étudiants à venir visiter la nouvelle ambassade des USA, la plus moderne du monde et située au coeur de notre capitale ?



Cette rencontre a aussi lieu la veille de la prochaine réunion des pays donateurs pour financer le budget du Cambodge pour 2006.



Reste à savoir cette embellie va durer combien de temps ? Comment seront utilisées les prochaines rentes annuelles de deux milliards de $US ? Quelle politique concernant notre enseignement et le développement de notre langue avec la publication le plus rapidement du nouveau dictionnaire de la langue cambodgienne, d'une grammaire de notre langue, la publication des traductions des oeuvres fondamentales de la culture mondiale, la publication des documents cambodgiens comme les Chroniques Royales, etc. Avec la construction d'une véritable Grande Bibliothèque Nationale ? Quand l'utilisation de la langue nationale dans les universités sans pour autant négliger les langues étrangères ? Quand des Ecoles pour la formation des ingénieurs de haut niveau et des techniciens de tous les niveaux pour faire face à la construction de nombreuses usines qui vont être construites partout au Cambodge avec l'arrivée des pétrodollars ?



Ainsi nous nous réjouissons de la situation actuelle. Il semble que le peuple cambodgien jouisse d'une plus grande liberté d'opinion, de réunion et de manifestation. Ce changement va durer combien de temps ? PSR a-t-il un programme pour améliorer la situation décrite plus haut ? De toute façon il faut nous préparer à une lutte de longue durée. Le chemin reste encore long pour sortir notre pays et notre peuple du sous-développement actuel, pour ne pas subir « La Malédiction du Pétrole », pour devenir un peuple instruit vivant dans une nation indépendance et pérenne.





[1] Extrait de l'article « Les damnés de la terre du Cambodge » par Sébastien de Dianous, publié dans Le Monde Diplomatique de septembre 2004, pages 20 et 21.

[2] Nous reviendrons plus en détail sur ce plan de Hanoi.

[3] Mu Sochua, quand elle était ministre Funcinpec, a obtenu des Sud-Coréens la construction d'un Institut de Technologie pour former 1 500 techniciens de bon niveau, dont 500 issus de familles modestes. Cet Institut devait ouvrir ses portes en 2004. Depuis nous sommes sans nouvelle de cet Institut. Entre temps, Mu Sochua n'est plus ministre et a rejoint le SRP.

[4] Avec une société cambodgienne sérieuse, d'une certaine importance, la sécurité risque de ne pas être assurée. Exemple : une société cambodgienne de couture qui n'engage pas d' ouvrières vietnamiennes a obtenu des commandes importantes de certaines hautes personnalités, mais jamais payées. Cette société était obligée de fermer ses portes. Il y a des restaurants appartenant à des Vietnamiens qui utilisent un personnel à 100 % vietnamien fraîchement recruté au Vietnam, qui ne parle ni un mot de cambodgien, ni aucun mot d'une langue étrangère.

[5] « Japon - Vietnam, Histoire d'une relation sous influence », par Guy Faure et Laurent Schwab, Ed : IRASEC, Bangkok et Paris 2004

[6] Après la rencontre avec Hun Sen, Rainsy, dans une interview, disait que c'était une discussion en tête-à-tête. Faut-il rappeler que chez Hun Sen les murs ont des oreilles et aussi des caméras cachées ? D'autre part, actuellement au théâtre, on n'a plus besoin de souffleurs.. Les acteurs portent un minuscule appareil récepteur invisible à l'intérieur de l'oreille. Hun Sen n'avoue-t-il pas qu’il est sourd et qu'il porte justement un minuscule appareil à l'intérieur dans au moins une de ses oreilles ? Ainsi en coulisse, les Vietnamiens peuvent tout voir, tout entendre et dicter au besoin ce que doit dire Hun Sen. Tout le monde sait que le pouvoir actuel gouverne le Cambodge, mais c'est Hanoi qui décide les décisions à prendre. Le fantoche Hun Sen n'a jamais tenu ses promesses. Est-il tenu de le faire cette fois-ci ? La seule réponse est de renforcer notre unité derrière une ligne politique qui défendent les intérêts fondamentaux nationaux à long terme, qui rassemblent et qui répondent aux attentes de toutes les couches sociales de la nation. Seule la pression du peuple peut obliger le pouvoir fantoche à respecter ses promesses.
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