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 A Bangkok, l'après-Thaksin suscite les controverses

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Thaïlande - Cambodge
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MessageSujet: A Bangkok, l'après-Thaksin suscite les controverses   A Bangkok, l'après-Thaksin suscite les controverses EmptyJeu 6 Avr - 16:18

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A Bangkok, l'après-Thaksin suscite les controverses
LEMONDE.FR | 06.04.06 | 13h54 • Mis à jour le 06.04.06 | 14h03


La Thaïlande s'est brusquement retrouvée, jeudi 6 avril, sans gouvernement effectif mais avec un premier ministre intérimaire ami personnel du chef du gouvernement sorti par les manifestants et par l'opposition institutionnelle. Cet intérim est de facto chargé d'une gestion incertaine du royaume.


Dans ses adieux avant de prendre des vacances, d'abord à Chiangmai, son fief politique, puis à Londres, où il rejoindra l'une de ses filles, qui y poursuit ses études, Thaksin Shinawatra a désigné, mercredi, le premier vice-premier ministre Chidchai Vanasatidya pour tenir la maison pendant qu'il "prend du repos". Un porte-parole du gouvernement a confirmé la version officielle selon laquelle M. Thaksin, vivement contesté par la rue, avait "trop travaillé" ces derniers mois et devait prendre du champ.

La presse locale de jeudi s'est fait l'écho des interrogations que suscite ce revirement au terme de trois journées mouvementées depuis le scrutin législatif du 2 avril que M. Thaksin avait affirmé avoir remporté en dépit d'un vote abstentionniste massif. "Qu'est-ce qui se prépare ?", demandait le quotidien The Nation à sa une. "Une vrai rupture ou un simple coup fourré ?" s'inquiétait le Bangkok Post.

La personnalité de l'homme chargé par M. Thaksin de diriger les prochains conseils des ministres sur une période qui n'a pas été clairement définie – faute d'un Parlement complet capable de valider un nouveau gouvernement – suffit à nourrir ces interrogations. Agé de 59 ans, général de police, Chidchai Vanasatidya n'est autre qu'un camarade de classe de M. Thaksin à l'Académie de police thaïlandaise puis dans les universités américaines (Eastern Kentucky University, Sam Houston State University du Texas, dont le chef sortant du gouvernement a été diplômé en 1978 en justice pénale). M. Chidchai a notamment supervisé pour le compte de M. Thaksin la campagne anti-drogue de 2003 dans laquelle plus de 2 500 suspects ont été tués, souvent sans la moindre procédure en justice, par les forces de l'ordre. Cette campagne est très controversée : de nombreux villageois s'expriment publiquement pour faire part de leur soulagement devant le "nettoyage" effectué jusque dans les cours d'écoles. Les organisations de défense des droits de l'homme ont, quant à elles, souligné le caractère extra-judiciaire des "exécutions" commises par la police.

M. Chidchai a également été un des principaux artisans de la politique de fermeté de M. Thaksin face à l'insurrection d'inspiration islamiste dans le sud de la Thaïlande depuis 2004 et l'inspirateur de choix stratégiques à cet égard qui semblent avoir plutôt aggravé la situation.

Une caricature du quotidien Thai Day, jeudi, résumait la perception qu'ont les Bangkokiens du retrait annoncé par l'ancien premier ministre. A l'oreille d'un visage anonyme, M. Thaksin souffle des instructions que lui souffle à son tour dans l'oreille sa propre épouse, Pojaman Shinawatra. Personne n'a encore fait publiquement le parallèle avec Imelda Marcos, l'épouse du dictateur philippin Ferdinand Marcos renversé en 1986, mais l'atmosphère est bien la même.

La feuille de route de M. Chidchai est officiellement de mener à bien une réforme de la Constitution permettant d'éviter l'impasse institutionnelle que connaît le royaume et dont un autre adjoint de M. Thaksin, Bhokin Bhalakula, assure qu'elle devait prendre environ six mois. M. Bhokin passe pour être un des candidats possibles du parti fondé par M. Thaksin, le Thai Rak Thai (TRT, "Les Thaïlandais pour la Thaïlande") aux nouvelles élections qui se dérouleraient à l'issue de ce processus. Le gouvernement intérimaire "devrait être aussi éphémère que possible", disait pour sa part le recteur de l'université très politisée de Thammasat, Surapol Nitikrapot.

L'opposition – Parti démocrate, chef de file des formations traditionnelles, et Alliance populaire pour la démocratie constellation d'organisations émanant de la classe moyenne urbaine – qui avait boycotté le scrutin fatal du 2 avril, a annoncé, jeudi, le lancement de la "Phase 2" du mouvement de contestation avec pour objectif : "Eradiquer le système Thaksin." Le rendez-vous, comme depuis des semaines, est fixé vendredi soir à Sanam Luang, une place située à proximité du Palais royal à Bangkok.

Francis Deron (correspondant à Bangkok)
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