Hun Sen brocarde les jaloux et les ambitieux à travers ...

Hun Sen brocarde les jaloux et les ambitieux à travers des contes

25-04-2006
Cambodge Soir - Il est des jours où le Premier ministre parle de politique de manière directe mais il est également des jours où il aime à filer la métaphore pour s'exprimer dans ce domaine. Hier, le chef du gouvernement a versé dans la parabole. S'exprimant lors de l'inauguration d'établissements scolaires dans la province de Kampot, Hun Sen a raconté dans son discours deux contes khmers, l'un à propos de la jalousie, l'autre sur l'ambition démesurée.
Le premier conte narre l'histoire du dieu Preah Promh devenu jaloux d'un petit garçon du monde terrestre, fort populaire et fort respecté. Dépité par la popularité de ce jeune garçon et alors qu'on se détourne de lui, le dieu le défie de trouver la solution à une énigme, chacun mettant sa tête en jeu. Et c'est le dieu qui perd. “La jalousie existe dans notre société mais ce n'est pas la peine de se comporter comme un achar”, a commenté le Premier ministre, sans dire à qui il pensait en racontant cette histoire. “Les gens d'aujourd'hui sont jaloux et infidèles. Certains écrivent des choses mais ils utilisent un nom d'emprunt”, a ajouté, sibyllin, Hun Sen, soulignant qu'il n'avait d'autre volonté que de “donner des conseils”.

Le deuxième conte raconté par le chef du gouvernement parle de l'histoire d'un achar devenu chef de pagode. Après sa mort, il renaît en lépreux. Un de ces amis, un homme bon, est lui réincarné en un dieu. Quand cet ami le voit, il le guérit de sa lèpre. L'ancien lépreux demande alors au dieu de lui confier une fonction de simple chef de village. Puis, il lui demande de faire de lui un roi, puis de lui donner la moitié du ciel. Effrayé, le dieu le transforma à nouveau en lépreux. “Quand on a une ambition démesurée, on revient finalement à l'endroit d'où l'on est parti”, a conclu le Premier ministre. Certains observateurs ont vu dans cette histoire une allusion au parcours politique du prince Ranariddh bien que Hun Sen n'ait nullement mentionné son nom.

Kong Sothanarith