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| Sujet: Après la ruée, les pays émergents craignent un reflux ... Mar 30 Mai - 19:29 | |
| 30/05/2006 Après la ruée, les pays émergents craignent un reflux des investisseurs LExpansion.com Des investissements privés records en 2005 ont permis à plusieurs pays d'amorcer un véritable développement, selon la Banque mondiale. Mais la période est critique, car les capitaux peuvent repartir aussi vite qu'ils sont venus. Jamais les investisseurs privés n'ont été aussi intéressés par les pays en voie de développement que l'an dernier. Leurs capitaux ont atteint un montant record de 491 milliards de dollars en 2005, d'après le rapport annuel de la Banque mondiale publié mardi. A l'origine de ce mouvement, un taux de croissance économique bien supérieur dans les pays en développement (6,4%) que dans les pays développés (2,8%), des rendements plus élevés et une plus grande confiance dans leur capacité à rembourser leurs dettes, ainsi que des opérations de privatisations et de fusions-acquisitions. Ainsi, les Etats ont pu lever des sommes records sur le marché obligataire (131 milliards de dollars) tandis que les entreprises ont pu emprunter presque deux fois plus d'argent qu'il y a deux ans (192 milliards de dollars). Cette manne étrangère a offert de vraies opportunités de développement à un petit nombre de pays à revenus moyens. Parmi eux, la Russie, la Turquie, l'Amérique latine avec le Mexique et le Chili et l'Asie de l'est, malgré un recul des investissements en Chine, avec la Thaïlande et la Malaisie. Beaucoup de ces pays ont amélioré leur dette extérieure (ce qui leur permettra d'attirer plus d'investisseurs et de renforcer leurs marchés) et amassé d'importantes réserves de changes, explique la Banque mondiale. De ce fait, un cercle vertueux s'est amorcé au niveau régional. Les entreprises russes, par exemple, ont investi en Europe de l'Est et en Asie centrale. Au total, les investissements directs sud-sud, même s'ils restent faibles à l'échelle mondiale, sont passés de 14 milliards de dollars en 1995 à 47 milliards en 2003. En revanche, les pays les plus pauvres, ceux de l'Afrique subsaharienne, dépendent toujours de l'argent des institutions internationales. Mais la période est risquée, prévient la Banque mondiale. Avec la nervosité qui agite les marchés financiers, les capitaux étrangers peuvent repartir aussi vite qu'ils sont venus et casser la dynamique en route. "L'environnement va devenir beaucoup plus rude et les pays en développement vont devenir plus vulnérables" prévient Hans Timmer, économiste à la Banque mondiale. "La capacité de ces économies à financer leurs niveaux actuels de consommation et d'investissements est vulnérable à tout revirement de confiance des investisseurs ainsi qu'aux chocs extérieurs". Parmi ces possibles chocs, le prix du pétrole, l'inflation, et la hausse mondiale des taux d'intérêts. Sans compter qu'avec cet afflux d'argent, des bulles spéculatives ont pu se former dans certains secteurs. Premiers signes de l'extrême nervosité des marchés financiers sur les économies émergentes, les indices boursiers de ces pays ont particulièrement accusé le coup lors de la récente correction boursière. En quinze jours, l'indice des marchés émergents a chuté de 13%. | |
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