La 3G interdite au Cambodge pour subversion ...

La 3G interdite au Cambodge pour subversion des bonnes moeurs ?

Par Tengoku - Le vendredi 26 mai 2006 @ 13:58 (CEST) - Mobiles news

La téléphonie 3G restera-t-elle aux portes du Cambodge ? Le premier ministre Hun Sen veut interdire les mobiles 3G avec capacité vidéo pour empêcher la dissémination de contenus portant atteinte aux bonnes moeurs du pays. C'est en fait son épouse, Bun Rany, qui a lancé une pétition contre la 3G et qui considère que la mise à disposition facilitée de contenus obscènes par la téléphonie de nouvelle génération "a un impact très négatif sur les moeurs" et pourrait accroître "l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants, et d'autres vices qui donneraient de mauvais penchants à notre société".

Pour Hun Sen, tant que le Cambodge n'aura pas les moyens de se protéger contre la pornographie accessible depuis Internet, il n'y aura pas de services 3G.

La téléphonie 3G interdite au Cambodge

27/05/2006

Suite à une pétition comptant sa femme parmi les signataires, le premier ministre cambodgien vient de purement et simplement interdire dans son pays les téléphones portables de troisième génération dont l'utilisation pourrait contrevenir aux bonnes moeurs.
ImageEn France, l'institut GFK vient d'annoncer une percée importante des mobiles 3G qui permettent de télécharger de la musique et des vidéos via un réseau haut débit adapté. Alors qu'il était prévu qu'un tel type de réseau soit déployé au Cambodge, cette éventualité n'est plus à l'ordre du jour au sein de l'ancienne colonie française.


Rendez-vous dans 10 ans

Vendredi, lors d'un discours prononcé dans l'enceinte d'un temple bouddhiste situé à Phnom Penh, la capitale cambodgienne, Hu Sen* a annoncé qu'il proscrivait l'usage des téléphones portables 3G. Le premier ministre a ainsi ordonné au ministre des Télécommunications de suspendre le lancement de ce service qui à ses yeux était trop moderne et incontrôlable : " Entendre la voix de chacun et s'envoyer des SMS devrait suffire. Aller plus loin rendrait un contrôle du contenu trop difficile ".

En outre, Hu Sen a estimé : " Peut-être vaut-il mieux attendre une dizaine d'années ou du moins, le temps nécessaire pour renforcer la moralité de la société ".


Qui porte la culotte ?
La moralité, c'est bien là où le bât blesse et la position adoptée par Hu Sen fait suite à une pétition qui lui a été soumise le 19 mai et dans laquelle il était précisé : " Ces mobiles pourraient accroître l'exploitation sexuelle des femmes et des enfants, et d'autres vices qui donneraient de mauvais penchants à notre société ".

Il était alors bien difficile à Hu Sen d'ignorer les craintes évoquées dans cette pétition et ce d'autant plus qu'elle avait été lancée par sa propre femme, Bun Rany et signée par les épouses de plusieurs responsables du gouvernement.

Un texte qui exige également que : " Les autorités punissent sévèrement toute personne utilisant les portables pour envoyer des images obscènes ".


Mauvaise nouvelle pour Alcatel

Cette décision constitue un coup très dur pour l'équipementier en télécommunications Alcatel qui avait annoncé au mois de février avoir signé un contrat pour la fourniture d'un réseau mobile 3G / UMTS à CamGSM, le principal fournisseur de services télécoms du Cambodge ( ce réseau aurait dû être livré au cours du premier semestre 2006 ).

La technologie 3G avec son cortège de fichiers multimédias n'est finalement plus la bienvenue dans un pays gangrainé par la corruption et très concerné par le tourisme sexuel.


* ex-officier Khmer rouge, Hu Sen dirige le pays à dominante bouddhiste d'une main de fer via le poste de premier ministre qu'il occupe sans discontinuité depuis 1985, suite à diverses élections douteuses.
Source : GNT

Pas de téléphonie 3G pour le Cambodge
"3G", pas "point G"... Elle confond tout !

Alors qu'en février, Alcatel annonçait un contrat 3G/UMTS au Cambodge, signant avec CamGSM (MobiTel), le principal fournisseur de services télécoms du pays, un brusque retour a eu lieu dans cette région de l'Asie-Pacifique. À l'origine de ce revirement, Bun Rany la femme du ministre cambodgien (sic !), Hun Sen.

Comme suite à une pétition signée par son épouse, et touchant à la possible diffusion de la pornographie via cette nouvelle génération de téléphones, les Cambodgiens n'auront pas accès à la 3G. La vidéo, fer de lance de la 3G, devient alors la cible principale, et les inquiétudes tournent autour d'accusations vieilles comme le monde : destruction de la culture et pollution de la jeunesse. En son temps, un certain Socrate fut condamné à mort pour des motifs passablement identiques.

Les épouses de divers membres du gouvernement soutiennent Bun Rany : « Nous sommes toutes inquiètes de l'utilisation à mauvais escient des moyens de communication et de la technologie de l'information », relate une dépêche de l'AFP, extrait de la pétition relayée par le quotidien Cambodia Daily. Le journal Thestar cite également « L'exploitation sexuelle des femmes et des enfants ainsi que d'autres vices plongerait notre société dans un très sombre endroit. » Des arguments si politiquement corrects que l'on ne trouverait rien à redire, et l'on envisage même de punir sévèrement toute personne qui aurait recours à cette technologie.

Le ministre a, dès lors, ordonné d'interrompre le lancement de la 3G : « Patientez encore 10 ans, il sera temps d'utiliser la technologie une fois que la morale sera renforcée. » Cette technologie « est trop avancée pour nous. [...] Se parler et échanger des messages, voilà qui est suffisant pour nous. Il serait plus difficile de contrôler [la pornographie] » a-t-il ajouté. Kith Meng, le propriétaire de CamGSM, n'a souhaité faire aucun commentaire concernant cette pétition.

10 ans ? C'est bien peu pour contrôler un pays ; la Chine s'y emploie depuis bien plus longtemps que ça, et les résultats commencent à peine à se voir.

Hun Sen: pas de technologies 3G avant dix ans au Cambodge : 5/29/2006 Source Cambodge Soir

Pas de système de téléphone portable de troisième génération avant dix ans au Cambodge. Ainsi en a décidé le Premier ministre Hun Sen, cela pour lutter contre la pornographie et préserver la morale du royaume. Hun Sen a pris cette décision après reçu une pétition signée

http://www.cambodiapolitics.org/news_06/cambodge_soir_06/cs_06_05/29_cs1.pdf

Le Cambodge écarte la 3G : pour quelles raisons ?
Suite à une pétition lancée par la femme du Premier ministre Hun Sen, la technologie sera écartée des usages cambodgiens. Dans un pays où le taux d'internautes est extrêmement faible (14,5 millions d'habitants pour 41000 internautes), la raison officielle annoncée pour refuser la 3G est la crainte de diffusion de contenus pornographiques.

La 3G qui permet d'étendre l'usage du téléphone portable au multimédia serait d'après la femme du Premier ministre, un moyen d'accentuer encore l'exploitation de la femme avec "des conséquences négatives très graves sur la moralité sociale".

L'argument mis en avant est celui du contrôle de la pornographie. Sur Internet déjà, il n'est pas encore au point, ce qui laisse présager des désastres pour l'Internet sur mobile. "Peut-être que nous pouvons attendre une dizaine d'années jusqu'à ce que nous ayons pris assez de mesure pour renforcer la moralité du pays", aurait déclaré le Premier ministre selon l'Associated Press.

Cependant, compte tenu de la situation économique et financière du pays, la 3G est une technologie sans doute trop onéreuse pour ce dernier.

(Atelier groupe BNP Paribas- 29/05/2006)

Télécommunications - Pas de 3G, le ministre persiste et signe

30-05-2006
Cambodge Soir - Devant les responsables de compagnies de télécommunication œuvrant dans le pays et un parterre de journalistes, So Khun, le ministre des Télécommunications, a répété hier les propos tenus vendredi par le Premier ministre sur l'interdiction de commercialiser au Cambodge les téléphones portables dits de troisième génération, notamment équipés de la vidéophonie.

Dans une lettre datée du 25 mai, Hun Sen a ordonné à son ministre de suspendre tout projet d'investissement privé relatif à l'introduction sur le marché de cette nouvelle technologie. Argument avancé par le chef du gouvernement : il est encore trop tôt pour mettre en circulation ces appareils, susceptibles selon lui d'encourager la diffusion d'images pornographiques, tant que la moralité des Cambodgiens ne s'est pas renforcée. Le premier ministre a estimé que le pays ne pourrait pas goûter aux téléphones 3G avant dix ans.

La société Mobitel, a rappelé So Khun, avait pourtant le projet de lancer ce produit dans le pays le 1er juin, et devait être suivie de près par une autre compagnie aux mains du groupe AZ. “Il ne s'agit pas d'une interdiction ferme mais d'un simple report de l'introduction de cette technologie. car la morale dans notre société est en péril”, a expliqué à son tour le ministre des Télécommunications. Et comme le niveau de moralité est difficile à mesurer, a-t-il concédé, il a dit ignorer quand il serait suffisant afin d'autoriser les téléphones 3G. Il a précisé que les téléphones portables dotés d'internet ou de la fonction réception de chaînes télévisées ne tombaient pas sous le coup de l'interdiction. Si les responsables de sociétés de télécommunications ne se montrent guère satisfaits de cette soudaine décision, aucun n'a réagi durant la conférence de presse. Un responsable de Mobitel s'est contenté de dire qu'il s'agissait d'un simple délai.

Cette mesure est différemment accueillie dans la population. Un habitant de Bœung Salang applaudit, estimant que l'arrivée d'appareils aussi sophistiqués et chers ne fera qu'alimenter la convoitise des voleurs. Un point de vue que ne partage pas un étudiant de l'université Build Bright, qui considère que c'est la jalousie qui a conduit les Lok Chum Teav, les femmes d'excellences, à écrire une pétition demandant l'interdiction des portables 3G.

UCh