Plus de 40 bombes explosent dans le sud de la Thaïlande

Plus de 40 bombes explosent dans le sud de la Thaïlande
2006-08-02 08:32:39


BANGKOK, 1er août (XINHUA) -- Plus de 40 bombes artisanales ont explosé simultanément dans trois provinces de l'extrême sud de la Thaïlande: Pattani, Yala et Narathiwat, a déclaré à Xinhua une source militaire.

Plus de 40 bombes artisanales ont explosé simultanément dans trois provinces de l'extrême sud de la Thaïlande: Pattani, Yala et Narathiwat, a déclaré à Xinhua une source militaire.

L'officier, basé dans le sud de la Thaïlande, a affirmé que les bombes avaient toutes explosé sur des lieux de travail dans des dizaines de districts, y comprise des postes de police et des bâtiments gouvernementaux.

Au moins 20 bombes ont explosé mardi à 21h00 locales (14h00 GMT) dans la province de Pattani, alors que plus d'une dizaine dans la province de Narathiwat et pas moins de sept dans la province de Yala.

Selon une dernière information de l'armée, au moins trois personnes, dont un soldat, ont été blessés.

Plus de 40 bombes artisanales ont explosé simultanément dans trois provinces de l'extrême sud de la Thaïlande: Pattani, Yala et Narathiwat, a déclaré à Xinhua une source militaire.

Certains bâtiments gouvernementaux et stations de police dans ces trois provinces ont été ciblés par les insurgés. Une usine qui stocke des centaines de citernes de gaz et un site historique ont été également faits sauter par des bombes commandés par des téléphones mobiles.

Au moins une douzaine de routes et deux clubs karaoke ont été endommagés par les bombes.

Un haut responsable de Pattani a fait savoir à Xinhua par une interview téléphonique que les autorités avaient obtenu cette information avant des explosions, mais il était trop tard pour prendre les mesures pour prévenir les événements.

Le responsable, qui a requis l'anonymat, a indiqué que les insurgés du sud voulaient exercer leur pouvoir avant la visite du chef de l'armée, le général Sonthi Boonyaratkalin, prévue pour mercredi.

2 août 2006 - 09:31

Nuit bleue dans le Sud thaïlandais: une centaine d'attentats


NARATHIWAT - Le Sud thaïlandais a été secoué la nuit dernière par une centaine d'attentats coordonnés qui n'ont cependant fait que trois blessés. Trois policiers sont morts dans une attaque séparée, a-t-on appris de sources officielles.

Nonante-sept attentats ont été enregistrés à partir de mardi soir, qu'il s'agisse de bombes artisanales ou d'incendies criminels, dans trois provinces du Sud musulman de la Thaïlande qui jouxte la Malaisie.

Cette vague d'attentats, la plus importante depuis plus d'un mois, a visé des habitations de responsables du gouvernement et de la police, des bars à karaoke ainsi qu'une gare ferroviaire, ont précisé des responsables.

Cela "montre que les militants restent capables de lancer des attentats coordonnés contre les autorités", estime Sunai Phasuk, de l'organisation des droits de l'homme Human Rights Watch. Cela "sappe également les affirmations du gouvernement selon lesquelles il progresse. En réalité, la situation empire", a-t-il ajouté.

Dans un attentat séparé, trois policiers ont été tués et un grièvement blessé dans l'explosion d'un engin sur un pont du district de Chana, dans la province de Songkhla, à un millier de km au sud de la capitale Bangkok, a indiqué la police.

1400 personnes sont mortes depuis janvier 2004 dans le Sud thaïlandais, région à majorité musulmane dans un pays autrement bouddhiste. Ces violences sont imputées à une rébellion séparatiste mais également au crime organisé.

Le gouvernement du premier ministre Thaksin Shinawatra est régulièrement l'objet de critiques qui reprochent à sa politique répressive d'aggraver le conflit. Les autorités ont une nouvelle fois le mois dernier prolongé de trois mois l'état d'urgence dans les trois provinces du Sud les plus touchées: Narathiwat, Pattani et Yala.

L'état d'urgence y est en vigueur depuis juillet 2005. Ces mesures permettent la détention de suspects jusqu'à trente jours sans procès et immunisent largement les forces de sécurité contre d'éventuelles poursuites pénales.

Quel désastre !