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 Le prince Ranariddh appelle à resserrer les liens ...

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Thaïlande - Cambodge
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MessageSujet: Le prince Ranariddh appelle à resserrer les liens ...   Le prince Ranariddh appelle à resserrer les liens ... EmptyLun 21 Aoû - 7:29

Le prince Ranariddh appelle à resserrer les liens dans son parti


21-08-2006
Cambodge Soir - Norodom Ranariddh l’a dit peu après avoir posé le pied à Siem Reap, après plus de cinq mois d’absence, et l’a répété samedi matin à son arrivée à Phnom Penh, au siège de son parti et devant un millier de militants : il est temps de réconcilier les parties en désaccord au sein du Funcinpec. Le prince a reproché à ses lieutenants de s’être querellés par médias interposés alors que la fidélité des militants de base n’a, elle, pas vacillé, a-t-il ainsi souligné. “Il faut que ces disputes cessent. Elles donnent une très mauvaise image du parti et nos militants n’ont pas envie de cela. Alors retroussons les jambes de nos pantalons et les manches de nos chemises car il ne reste plus que quelques mois avant l’échéance des communales”, a-t-il proclamé devant ses troupes, annonçant viser l’objectif de rafler au moins une commune dans chacun des 185 districts et arrondissements que compte le pays.

Norodom Ranariddh est par ailleurs revenu sur l’idée avancée par certains d’effacer son nom comme président historique du parti tel que rédigé dans les statuts, une proposition qui n’a absolument pas sa faveur. “Ce titre concerne l’histoire du Funcinpec, et elle remonte aux temps de la résistance. Si on enlève cette référence, cela veut alors dire qu’on ampute le Funcinpec de toute son histoire... Or il ne faut pas toucher à l’histoire du Funcinpec!”, a-t-il argumenté, avant d’annoncer que le doyen Ung Keat aurait pour mission de mettre en place la stratégie électorale en vue des élections communales du 1er avril. L’occasion pour le prince d’appeler à nouveau les siens à se raccommoder. “A partir d’aujourd’hui, il ne faut plus avoir l’esprit de clan. Il n’y en a qu’un seul de clan et c’est le Funcinpec!” Après quoi, le président du parti a prodigué des louanges au “secrétaire général du parti”, soit Nhek Bun Chhay, “pour sa fidélité et son sacrifice pour le Funcinpec”.

Dans un sous-entendu aux menaces du Premier ministre de sanctionner les fonctionnaires Funcinpec qui feraient le voyage à la cité des temples pour accueillir leur leader, le prince Ranariddh a lancé que son “accueil à l’aéroport de Siem Reap a fait mentir les rumeurs selon lesquelles le Funcinpec se fissure”.

Outre promettre une reprise en main du parti, le président du Funcinpec a assuré que la coopération entre sa formation et celle de Hun Sen au sein du gouvernement était toujours d’actualité. “Il n’y a pas de nouvelle stratégie en vue si ce n’est renforcer notre coopération.” Ce qui ne l’a pas empêché d’ajouter que les deux préoccupations actuelles du parti se résumaient à deux questions : “Quand les disputes internes prendront-elles fin? Quand serai-je à mon tour renvoyé?”, dans une allusion à la cinquantaine de fonctionnaires affiliés Funcinpec récemment démis de leurs fonctions par le chef du gouvernement.

“Hier, [vendredi], j’étais dans la souffrance et le mépris... Mais comment ne pas avoir mal en voyant que des membres du Funcinpec ont perdu leurs postes, et au premier rang d’entre eux, les gouverneurs de province? C’est une injustice qui fait mal.” Et le prince d’en appeler à nouveau à un rapprochement avec Hun Sen, le choix d’une voie “qui conduit à la stabilité et à la sécurité pour les citoyens”. Et si le Funcinpec s’aventurait à s’en écarter, “cela résulterait dans le même scénario qui s'est joué en 1997”, a-t-il ajouté. Il s’est alors engagé à prendre contact avec le Premier ministre. “Mais si je ne réussis pas à parler avec Samdech Hun Sen, alors SE Nhek Bun Chhay s’en chargera”, a-t-il prévenu.

Samedi matin, presque en écho, Hun Sen lançait depuis la banlieue de Phnom Penh que si le Funcinpec souhaitait mener des discussions au siège du PPC, il était “le bienvenu”. “Cette invitation ne tient pas pour les autres partis, a cru bon ajouter le Premier ministre, car il est difficile de trouver des personnes neutres dans un système démocratique pluraliste.” Le chef du gouvernement semble avoir mis un peu d’eau dans son vin, ayant peut-être entendu la supplique du prince prononcée vendredi à Siem Reap. Norodom Ranariddh lui a en effet rappelé qu’il avait revendiqué Norodom Sihanouk comme son père. “Or il y a des enfants dans et hors du pantalon [des enfants naturels et adoptés]. Il [Hun Sen] est donc mon petit frère. Je prie mon petit frère d’arrêter de harceler trop son grand frère. [...] Je le prie de prendre le Funcinpec en pitié”, a-t-il ainsi imploré. Pour ce qui est d’une alliance avec le PSR, “cette proposition n’est pas à l’ordre du jour pour le moment”, a précisé le prince Ranariddh.

Kong Sothanarith
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