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 L’armée thaïlandaise, « grande muette » ?

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Thaïlande - Cambodge
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MessageSujet: L’armée thaïlandaise, « grande muette » ?   L’armée thaïlandaise, « grande muette » ? EmptyMar 22 Aoû - 9:53

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L’armée thaïlandaise, « grande muette » ?

La Thaïlande traverse l’une des crises politiques les plus longues de son histoire moderne. Le gouvernement y est chargé d’expédier les affaires courantes depuis janvier. L’élection, le 2 avril, d’une Assemblée nationale, - scrutin boycotté par l’opposition -, a ́été invalidée par la Cour constitutionnelle. Cette dernìere demeure saisie d’une demande de dissolution des principales formations politiques. La signature, par le roi Bhumibol, le 20 juillet, du décret fixant la date des prochaines élections législatives au 15 octobre a toutefois diminué l’incertitude ambiante. D’autant plus qu’après leur condamnation le 25 juillet à quatre ans de prison pour malfaisance, les trois commissaires électoraux, accusés d’avoir favorisé le parti Thai Rak Thai du premier ministre Thaksin Shinawatra, ont dû démissionner, permettant d’espérer une compétition électorale plus équilibrée.
Malgré ce coup de théâtre, rien ne semble bouger sur le devant de la scène. Faute de pouvoirs, le gouvernement de Thaksin Shinawatra gère les urgences. Les manifestants, qui ont quitt́é le pavé bien avant la célébration, en juin, des soixante ans du règne d’un monarque v́énéré, restent démobilisés. Chacun campe sur ses positions et reste sur sa garde, paraissant attendre une initiative ou un faux pas de l’adversaire. Mais la partie qui se joue en coulisse paraît plus serrée. A la mi-juillet, le général Sonthi Boonyaratglin, patron de l’arḿee de terre, a déplacé 129 officiers supérieurs, sans attendre le remaniement annuel du commandement, qui intervient le 1er octobre. Thaksin a refusé de commenter cette décision. « Le gouvernement, a-t-il dit le 20 juillet, n’est responsable que du remaniement des principaux généraux, parce que la liste des nominations doit être soumise au roi pour approbation ».
Pourtant, près de la moitié des officiers récemment transf́érés était sous le commandement de généraux proches du premier ministre, lui-même un ancien lieutenant-colonel de police. A l’image de la socíété thaïlandaise, les forces armées, qui ont souvent dominé la scène politique avant de regagner leurs casernes en 1992, semblent divisées en deux camps : pour ou contre Thaksin, ancien magnat des télécommunications reconverti dans la politique dans les années 90. Les rumeurs de complots militaires contre Thaksin courent à Bangkok depuis des semaines et le général Sonthi a déclaré en juillet que, quel que soit le fondement de ces rumeurs, le devoir des militaries était, s’il y avait lieu, d’être « en alerte ». « Si le gouvernement veut la protection de l’armée de terre, notre devoir est de répondre à cette requête », a-t-il declare.
Le 29 juin, s’adressant à un parterre de fonctionnaires, Thaksin avait déclaré qu’une « personnalité charismatique et dot́ee de pouvoirs extra-constitutionnels » complotait contre lui. Aucun nom n’a été cité mais, à tort ou à raison, de nombreux observateurs ont estimé que la personne visée était le général Prem Tinsulanonda, aujourd’hui président du Conseil privé du roi et ancien premier ministre (1980-1988).
Sonthi, qui pourrait être le premier musulman à intégrer le Conseil privé du roi quand il quittera la carrière militaire, est considéré comme proche de Prem alors que son adjoint à la tête de l’armée de terre, le général Pornchai Kranlert, passe pour être un fidèle de Thaksin. Fait sans précédent, l’an dernier, le roi avait refusé de contresigner le remaniement annuel du commandement présenté par Thaksin. Le monarque avait, apparemment, souhaité et obtenu plusieurs amendements avant de le faire. Aux termes de ce compromis, le commandement suprême, - poste prestigieux mais moins influent que le commandement de l’armée de terre -, avait été confié au général Ruengroj Mahasaranont, proposé par son prédécesseur, le général Chaisit Shinawatra, cousin de Thaksin. Mais le poste-clé de patron de l’arḿee de terre était revenu à Sonthi, militaire de carrière. En échange, Thaksin avait obtenu la promotion de deux officiers de son entourage: le général Pornchai avait été nommé numéro 2 de l’armée de terre et le général Prin Suwanathat commandant de la première division d’infanterie.
Début 2006, lors des manifestations de l’opposition à Thaksin dans les rues de Bangkok, le premier ministre avait déclaré être prêt à utiliser tous les moyens pour mettre fin à l’agitation. Mais Sonthi s’était opposé à l’instauration d’un état d’urgence. Il avait également pris la précaution supplémentaire de déployer des commandos des forces spéciales, qu’il contrôle, pour relever des artilleurs sous le commandement d’officiers proches de Thaksin. Le calme qui règne en surface en Thaïlande semble donc trompeur. Y maintenir la paix civile est, au moins, l’objet de constants rééquilibrages,- ou de luttes sourdes -, y compris à la tête des forces armées.



Focus Asie du Sud-Est, Vol 1, No 8
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