Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: La Birmanie, la Thaïlande et le casse-tête des réfugiés Mar 29 Aoû - 12:37 | |
| La Birmanie, la Thaïlande et le casse-tête des réfugiés La Thaïlande a décidé de renvoyer chez eux les immigrants clandestins birmans. Les premiers 600 travailleurs illégaux arrêtés dans la province de Nakhon Pathom, à 70 kilomètres de Bangkok, seront déportés cette semaine. Parmi eux, une centaine de Karen qui ont fui la campagne de répression de l’armée birmane. La junte militaire essaye en effet d’écraser l’Union nationale Karen, le plus vieux et le plus important mouvement rebelle de la Birmanie en tuant des civils et en brûlant des villages. Selon des informations parvenues au Conseil de sécurité des Nations unies, l’armée birmane livre au peuple Karen une guerre d’épuration ethnique. Début mai, la Junte a été contrainte d’admettre qu’une opération militaire était effectivement en cours dans l’Etat Karen. Le général Kyaw San a indiqué aussi que ces opérations avaient pour but de « neutraliser les risques que les guérilleros de l’Union nationale Karen font courir à la nouvelle capitale Pyinmana, située à 300 kilomètres au nord de Rangoun. » La décision de les expulser a précédé l’arrivée en Thaïlande du Haut commissaire pour les réfugiés Antonio Guterres, envoyé par les Nations unies pour une évaluation de la situation sur le terrain. Guterres a visité le camp de Tham Hin, situé à l’ouest, dans la province de Ratchaburi, près de la frontière birmane, où s’entassent actuellement 10 000 karens. Les experts assurent que près de deux millions de travailleurs migrants, dont une majorité de Birmans, vivent aujourd’hui en Thaïlande. Moins d’un quart ont obtenu des visas, les autres vivent dans la clandestinité. Jusqu’à présent le gouvernement thaïlandais fermait les yeux et laissait faire. Mais le flux de plus en plus important de réfugiés commence à inquiéter les autorités de Bangkok, car les camps sont surpeuplés. Selon le HCR, plus de 140 000 karen et membres d’autres minorités ethniques vivent dans la dizaine de camps de réfugiés construits sur la frontière de la Birmanie et de la Thaïlande. Leur seul espoir est la décision du gouvernement américain, annoncée en mai par la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, d’accorder des visas aux Karens. Elle avait indiqué alors que les réfugiés ne seraient plus considérés comme des partisans de l’Union nationale Karen, une organisation classée comme terroriste par les Etats-Unis. D’ores et déjà près de deux mille membres de cette ethnie ont été autorisés à s’installer aux Etats-Unis et en Australie. Au total, 9 300 karen se sont portés candidats. par Any Bourrier - 29/08/2006 | |
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