Filouteries et esquives politiques au Cambodge
La lecture de divers journaux traitant la situation politique du Royaume du Cambodge permet de constater que les politicards cambodgiens actuels excellent dans l’art de la filouterie et des esquives trompeuses. C’est ainsi que pour :
1-Abattre et déstabiliser l’opposition ou un adversaire : payer un espion pour fomenter l’opposition de l’intérieur ; désigner ou récompenser un faux complice pour avouer être l’auteur d’un crime et accuser ensuite l’opposant ou ses proches comme mandant ; chercher un membre de l’opposition ou d’une société pour porter plainte en justice contre ses dirigeants avec des motifs inventés de toute pièce et avec des juges entièrement à la botte de ces manœuvriers ; inventer des faits ou évènements fâcheux pour accuser l’adversaire ou l’opposition ; semer et entretenir la zizanie entre les partis politiques adverses ou leurs dirigeants souvent assoiffés de pouvoirs et de prébendes ; porter plainte contre les opposants pour diffamation lorsque ces derniers révèlent des vérités gênantes ; ordonner des assassinats purs et simples avec pour motifs évoqués vengeances et affaires personnelles jamais élucidées ; monter des coups de force avec des motifs fallacieux ; créer des organisations parallèles pour contrer et salir les actions des autres ; monter de toute pièce des méfaits afin de les mettre au compte des opposants et adversaires ; priver illégalement l’opposition de toute possibilité d’actions politiques ; mettre en sommeil toutes les institutions et structures, même celles prévues dans la constitution, qui défendent les droits des citoyens ; avoir la mainmise sur tous les rouages de l’Etat ainsi que sur leurs responsables entièrement à la botte des autorités afin de pouvoir commettre les actes illégaux en toute quiétude ; empêcher les propriétaires de louer leur immeuble à un parti politique d’opposition actif avec des menaces et intimidations habituelles faites par les sbires ; abuser et mettre en sommeil les dispositions constitutionnelles qui donnent pouvoir au Petit Peuple ; empêcher le contrôle et la garantie de l’application des dispositions constitutionnelles par les personnes et institutions concernées ; utiliser des prétextes à quiproquo, inventés et contraires à la vérité pour accuser les opposants innocents, etc.
2-Empêcher les manifestations pacifiques prévues dans la Constitution : évoquer l’absence d’autorisation officielle, laquelle est systématiquement refusée lorsqu’elle est demandée par des opposants sous prétexte de risques de troubles à l’ordre public, à la sécurité et à la paix sociale et de débordements incontrôlables, de l’inutilité des manifestation qui, selon les autorités, ne résolvent pas les problèmes posés ; multiplier les obstacles et tracasseries administratives pour refuser les autorisations par des arguments fallacieux et tendancieux ; déployer et utiliser les forces armées pour intimider et mater les manifestants ; arrêter au préalable les meneurs ; organiser et envoyer des contre-manifestants ou commandos souvent armés et appuyés par des forces de l’ordre, etc.
3-Faire taire l’opinion publique : faire des menaces et intimidations ; ordonner des assassinats ciblés souvent non élucidés et classés comme vengeances et affaires personnelles ; acheter le silence par des distributions de positions administratives et gouvernementales, de faveurs et de prébendes ; accuser les contestataires de troubler l’ordre public, la sécurité et la paix sociale ; porter plainte au tribunal contre les contestataires pour diffamations ; utiliser les forces armées et les tracasseries administratives pour empêcher les manifestations de l’expression de la misère réelle du Petit Peuple et de la triste réalité cambodgienne ; considérer les critiques comme entraves aux efforts de réconciliation et d’unité nationale, troubles à l’ordre public, et donner une mauvaise image du régime ; ordonner des commissions d’enquête non jamais abouties ou allant toujours dans le sens voulu par les autorités, etc.
4-Tromper les étrangers et les organisations internationales : utiliser des faux-fuyants, des mensonges, des leurres, des promesses et engagements non tenus, des subterfuges, des ruses, des manipulations des informations, des menaces et intimidations, des faux-semblants, des glorioles en matière de fausses stabilité politique, sécurité et paix sociale, de la contribution à la stabilisation régionale, du mythe de personnes irremplaçables en faisant croire que ces dernières sont les seules capables et indispensables ; créer des soutiens artificiels ; organiser des visites officielles guidées et somptueuses de quelques glorioles ; cacher aux hôtes la misère du Petit Peuple et les subtilités malveillantes difficilement visibles par des étrangers de passage ; attaquer les pays étrangers et les organisations internationales sur leurs faiblesses et contradictions afin de se justifier de leurs méfaits ; accuser les étrangers, pays étrangers et organisations internationales d’ingérence dans les affaires intérieures khmères lorsqu’ils critiquent les autorités ; considérer les dérives mafieuses cambodgiennes comme normales et inéluctables à l’instar de celles qui existent dans d’autres pays et vanter les mérites des actions des autorités cambodgiennes à ce sujet ; promettre d’ordonner des commissions ad hoc non jamais abouties ou dont la résultat va toujours dans le sens voulu par les autorités, etc.
5-Acheter les soutiens politiques : créer et distribuer des positions gouvernementales et administratives et des prébendes aux sbires et capitulards ; faire des actes de corruption ; garantir l’impunité sélective ; assurer le soutien à certaines fonctions sollicitées par des gêneurs ou opposants potentiels ; menacer de changer de régime ; utiliser l’argent des aides et des emprunts pour des propagandes partisanes ; acheter les voix du Petit Peuple par divers cadeaux, dons et actions sociales ciblées ; pratiquer des menaces par des sbires, etc.
6-Escamoter les questions embarrassantes : déclarer n’être pas encore au courant de l’affaire ; envoyer la réponse aux personnes intéressées ; décharger la faute sur quelqu’un d’autres ; évoquer les raisons d’Etat et le choix entre les raisons d’Etat et les abus y afférents ; utiliser les faux-fuyants, les atermoiements, les subterfuges et les démentis systématiques et tendancieux ; ignorer, nier et renier simplement les faits ; attendre les résultats des enquêtes souvent jamais abouties, etc.
Il est à remarquer que ces dérives mafieuses existent dans tous les pays, développés ou en développement, et en tout temps mais à des degrés divers. C’est la nature humaine. Elles ne gênent pas le fonctionnement normal de l’Etat tant qu’elles restent dans une certaine limite mais paralysent fortement ce dernier lorsqu’elles s’aggravent outre mesure et deviennent dramatiques lorsqu’elles imprègnent tout le tissus social et constituent des règles normales de gouvernance. Le Royaume du Cambodge ne fait pas exception mais bien au contraire il excelle en la matière jusqu’à en détenir même des records mondiaux reconnus par tous les observateurs de bonne foi, justes et équitables de la vie politique khmère et que les hautes autorités ont su exploiter à merveille pour leurs propres intérêts personnels et ce, avec des complicités blâmables des étrangers et organisations internationales peu scrupuleux dont leurs actions aident grandement à faire perdurer cette triste et bien dramatique situation.
Pour assainir cette honteuse situation qui mènerait à la mort certaine de la Nation khmère, il faudrait des remèdes de cheval et une grande chirurgie générale car la maladie cambodgienne devient maintenant un cancer généralisé. La simple adoption des lois, les promesses et engagements répétés mais non honorés et les condamnations des lampistes ne sauraient nullement résoudre les dérives mafieuses cambodgiennes actuelles qui hantent les sphères des très hautes autorités actuelles qui en profitent sans vergogne sur la sordide misère du Petit Peuple cambodgien affamé, martyrisé, méprisé ,sans espoir et réduit en paria dans son propre pays . Tous les hauts dirigeants politiques actuels qui sont au pouvoir depuis 1993 ont bien montré leur manque de volonté sincère, leur incapacité et leur inefficacité pour redresser le pays car ces dérives mafieuses s’aggravent chaque jour davantage sans aucun espoir de voir la tendance renverser un jour. Ne rien faire, s’en accommoder et pactiser avec ces criminels sont aussi condamnables et ne servent nullement les intérêts du Peuple Cambodgien et ceux de la Nation khmère .Il faudrait donc chercher tous les moyens pour empêcher les prédateurs de continuer leurs actes criminels vis-à-vis du Petit Peuple cambodgien.
Cette liste reste certes très sommaire et incomplète car elle est établie simplement avec les quelques données visibles lues dans divers journaux qui traitent des méandres de la vie politique cambodgienne actuelle dont la complexité et l’obscurantisme sont légendaires même pour les initiés.
Aussi, serais-je très reconnaissant aux participants de ce forum de bien vouloir compléter cette liste sommaire par leurs propres contributions afin que tout le monde puisse disposer d’une liste plus étoffée des filouteries et esquives des autorités cambodgiennes actuelles, liste lui permettant d’aider le Petit Peuple cambodgien à abréger plus rapidement la misère actuelle provoquée par l’inconscience, la méchanceté, la haine, l’égoïsme, l’absence de compassion, l’incompétence et les méfaits diaboliques de ses dirigeants.
D’avance, je vous en remercie infiniment.
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