La province de Chiang Rai (extrême nord de la Thaïlande) a été déclarée «zone sinistrée» mercredi après avoir été atteinte à son tour par un voile de fumées, provoqué par des feux de forêts et de résidus agricoles, qui dégrade déjà la qualité de l'air dans les régions voisines.
Au total, ce sont huit provinces thaïlandaises, aux frontières de la Birmanie et du Laos, qui sont affectées par cette «brume», parfois irrespirable, qui recouvre de vastes secteurs depuis deux semaines.
Des centaines de milliers de masques ont été distribués à la population et les autorités ont conseillé aux plus fragiles de rester chez eux.
Paiboon Wattanasiritham, ministre thaïlandais du Développement social et de la Sécurité humaine, a déclaré mercredi que le phénomène risquait de durer au moins un mois, alors que les milieux d'affaires s'inquiètent déjà des répercussions économiques, en particulier sur le tourisme, très actif dans la région.
Les provinces les plus affectées de Chiang Mai, Mae Hong Son et Lamphun continuent de signaler des niveaux dangereux de particules dans l'air, alors que, dans certains secteurs, la visibilité est réduite.
Pour la troisième journée consécutive, les vols aériens entre Chiang Mai et Mae Hong Son ont été suspendus mercredi.
Par ailleurs, le gouverneur de Chiang Rai a déclaré sa province «zone sinistrée» et «a ordonné à toutes les agences provinciales de travailler ensemble», a annoncé mercredi un de ses adjoints.
Cependant, à Bangkok, M. Paiboon a dit qu'il appartenait à chaque province de déterminer le degré de gravité de la situation. Si les choses empirent, le gouvernement central pourrait prendre des mesures d'urgence, a-t-il ajouté.
Le premier ministre intérimaire Surayud Chulanont se rendra jeudi à Chiang Mai pour évaluer la situation, a déclaré son porte-parole.
Greenpeace a demandé mercredi aux autorités thaïlandaises de prendre des mesures plus énergiques pour mettre un terme aux feux de forêts et de résidus agricoles, provoqués chaque année par des paysans.
«La situation s'est détériorée à tel point que la santé publique dans les zones affectées est maintenant sérieusement menacée», a dit l'organisation écologiste.