Explosion du nombre de bus et de poids lourds sur la RN5
AKP Phnom Penh, 1er décembre 2004 --
Après avoir sonné le glas des liaisons aériennes entre Phnom Penh et Battambang, la réfection de la RN5 cause aujourd'hui du tort aux taxis, dont le nombre a baissé de plus de moitié, selon Khan Mané, directeur-adjoint du département provincial des Transports. A l'origine de ce phénomène, l'arrivée massive de compagnies de bus sur cet axe. Il y a encore à peine deux ans, aucun autocar ne circulait sur cette route en piteux état. Aujourd'hui, une vingtaine, affrétés par huit sociétés différentes, empruntent quotidiennement la RN5, entre la capitale et Battambang, ou plus loin jusqu'à la frontière thaïlandaise et la ville de Poïpet, par laquelle transitent un nombre croissant de touristes étrangers, a cité Cambodge Soir.
Pour Khan Mané, pas de doute, à terme, l'avenir de ces taxis est fortement menacé. Déjà, le nombre de taxis effectuant régulièrement le trajet a chuté de 50 à 20. Le bon état de la route permet aux bus d'effectuer le trajet dans un temps guère supérieur aux voitures particulières tout en offrant davantage de sécurité et de confort avec des prix imbattables (3 ou 4 dollars pour un aller simple entre Phnom Penh et Battambang). "Ils pourront peut-être survivre en transportant des marchandises et non plus de personnes", avance le fonctionnaire.
Mais là aussi, la concurrence risque d'être impitoyable, les transporteurs routiers n'ayant pas attendu pour investir le marché. En 2002, les services provinciaux comptaient en moyenne chaque jour 16 camions sur la RN5. Ils sont aujourd'hui 35. Une hausse de la fréquentation dont les autorités provinciales, comme les habitants, ne se plaignent pas, reprend Khan Mané. "Les recettes dans les caisses de la province ont sensiblement augmenté et le niveau de vie des habitants s'est élevé. Battambang d'aujourd'hui est sans comparaison avec le Battambang d'hier!". -- AKP