haïlande : Renforts policiers dans le Sud
Quelque 2.000 policiers ont été envoyés en renfort dans le Sud de la Thaïlande dans la crainte d'un regain de violences marquant le premier anniversaire de troubles séparatistes musulmans, a annoncé le 23 décembre la police.
Le chef de la police nationale, Kowit Wattana, a précisé que les renforts faisaient partie du dispositif mis en place pour faire face à une augmentation potentielle des attentats dans les provinces méridionales à majorité musulmane. Ils y resteront un an pour aider à stabiliser la région, a-t-il dit. "Nous n'avons pas suffisamment de policiers sur place. Les nouveaux renforts vont rassurer les gens dans notre capacité à contrôler la situation", a-t-il dit.
Le général Manoch Kriwong, responsable de la police pour le Sud, a précisé qu'ils commenceraient officiellement à travailler le 1er janvier.
Les troubles, qui ont fait plus de 560 morts dans le Sud où vit la minorité musulmane du royaume à grande majorité bouddhiste, ont débuté par l'attaque d'une base militaire le 4 janvier dernier. Des responsables de la sécurité ont dit craindre une recrudescence des incidents et d'éventuels attentats à Bangkok autour de cette date.
Des centaines d'écoles fermées
Ces mesures interviennent alors que plus de la moitié des écoles publiques d'une des provinces du Sud ont été fermées à la suite du meurtre de deux enseignants qui auraient été tués par des islamistes.
Quelque 60 % des 400 écoles publiques de la province de Pattani ont été fermées pour une durée indéterminée, a dit Pairat Vihakarat, président de la fédération des enseignants du Sud de la Thaïlande. "Les enseignants craignent pour leur sécurité et ont décidé de cesser d'enseigner provisoirement", a-t-il dit.
Deux d'entre eux ont été abattus le 21 décembre dans la province alors qu'il rentraient chez eux, s'ajoutant à une longue liste de victimes bouddhistes d'extrémistes musulmans présumés.
M. Pairat a ajouté que d'autres écoles de Pattani devaient se joindre au mouvement et que des enseignants des provinces voisines, Narathiwat et Yala, envisageaient aussi de cesser le travail. Les écoles privées et religieuses restent ouvertes.
Les professeurs du public réclament des gilets pare-balles et un renforcement de la protection de l'armée et de la police.
AFP/VNA
( 24/12/04 )