Au moins 21 Français tués,90 disparus et 242 blessés en Asie

Le drapeau thaïlandais flotte à l'avant d'un ferry arrivant sur l'île de Phi Phi
Jeudi 30 décembre 2004, 8h08
Au moins 21 Français tués, 90 disparus et 242 blessés en Asie

PARIS (Reuters) - Au moins 21 Français, en grande majorité en Thaïlande, ont péri dans les raz-de-marée qui ont frappé dimanche plusieurs pays d'Asie, 90 autres sont portés disparus et 242 ont été blessés, a déclaré jeudi matin le chef de la diplomatie française, de retour de la région.

"Aujourd'hui, il y a 21 Français qui sont morts dans cette catastrophe, 90 Français ont disparu et on peut penser malheureusement que beaucoup d'entre eux sont décédés", a déclaré Michel Barnier sur France 2. "Et puis il y a 242 blessés, dont quelques-uns que j'ai pu ramener cette nuit depuis l'île de Phuket (Thaïlande), d'autres qui sont dans les hôpitaux à Bangkok et dans d'autres centres."

Michel Barnier est rentré dans la nuit avec 12 Français blessés d'une tournée dans les pays touchés par la catastrophe.

"Il y a aussi des centaines de Français dont nous n'avons pas de nouvelles. Il ne faut pas craindre le pire forcément pour eux mais nous avons besoin de savoir", a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères a lancé un appel aux Français rentrés par leurs propres moyens, afin qu'ils avertissent la cellule d'urgence du Quai d'Orsay (0800 174 174).

"Qu'ils nous disent ce qu'ils sont devenus (...) Nous pourrons ainsi travailler sur des chiffres plus fiables et faire des recherches plus efficace", a-t-il souligné.

eudi 30 décembre 2004, 11h14
Raz-de-marée en Asie: 21 Français morts, 90 disparus, 242 blessés


PARIS (AFP) - Vingt-et-un Français sont morts, 90 ont disparu, 242 ont été blessés et la France est sans nouvelles de centaines d'autres de ses ressortissants, a déclaré jeudi matin sur France 2 le chef de la diplomatie française, Michel Barnier.
Le dernier bilan était de 20 tués français (19 en Thaïlande, un au Sri Lanka), 90 disparus et 189 blessés.
"Aujourd'hui il y a 21 Français qui sont morts dans cette catastrophe", a déclaré M. Barnier à l'issue de son séjour qui l'a conduit successivement au Sri Lanka et en Thaïlande pour marquer la solidarité de la France vis-à-vis des populations sinistrées.

"90 Français ont disparu et on peut penser malheureusement que beaucoup d'entre eux sont décédés et puis il y a 242 blessés dont quelques-uns que j'ai pu ramener cette nuit de l'île de Phuket (sud de la Thaïlande), d'autres qui sont dans des hôpitaux à Bangkok et dans d'autres centres", a-t-il précisé.

Le ministre a rappelé qu'"il y a aussi des centaines de Français dont nous n'avons pas de nouvelles". "Il ne faut pas craindre le pire forcément pour eux mais nous avons besoin de savoir", a-t-il poursuivi. "C'est la raison pour laquelle j'ai lancé hier (mercredi) matin un appel depuis la Thaïlande à tous ceux qui sont rentrés par leurs propres moyens: qu'ils nous le disent".

"Une centaine de Français sont encore recherchés" au Sri Lanka, a pour sa part indiqué jeudi matin le colonel Philippe Nardin, coordonnateur européen des secours, au ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin.

Lors d'une conversation par téléphone entre les deux hommes, diffusée en présence de la presse jeudi à la Direction de la Défense et de la Sécurité civile (DDSC) à Asnières (Hauts-de-Seine), le colonel Nardin a indiqué que ce chiffre avait diminué puisque "on en recherchait 180 hier (mercredi)".

Entre temps, "nous avons retrouvé un certain nombre de personnes vivantes", a ajouté le colonel Nardin sans préciser de chiffre.

Au total, sur l'ensemble de l'île, "600 occidentaux ressortissants des différents pays de l'Union européenne sont considérés comme étant disparus", a relevé Philippe Nardin.

Interrogé par le ministre de l'Intérieur sur les besoins supplémentaires que le détachement des 60 sapeurs-pompiers de la Sécurité civile française et des 20 personnels de "secouristes sans frontières" estimeraient nécessaires, le colonel Nardin a précisé que "nous avons davantage besoin de spécialistes que de bras supplémentaires".

Il a notamment souhaité la venue "d'équipes d'identification judiciaire" de police et de gendarmerie, dont Dominique de Villepin a assuré qu'elles étaient "prêtes à partir" si les autorités locales le souhaitent.

Il a aussi évoqué "l'envoi de médicaments très spécialisés pour prévenir tout risque d'épidémie", même si "actuellement, aucune n'est signalée", a-t-il dit. "Mais la situation, sur ce point, pourrait évoluer d'ici à huit jours", a reconnu le colonel Nardin.

Par ailleurs, pour la Thaïlande, "des modalités ont été arrêtées entre les pouvoirs publics et les syndicats de pompes-funèbres, et cinquante personnes sont mobilisées", a-t-on indiqué à la DDSC.

Un avion C 135 "est prêt à partir" pour rapatrier les corps des victimes, a-t-on ajouté de même source.