Lors d'un entretien à Phuket avec le ministre de l'Intérieur Bhokin Bhalakula, le ministre japonais des Affaires étrangères Nobutaka Machimura a remercié le gouvernement pour sa réaction rapide avant de se rendre dans la zone de Khao Lak, au nord de l'île de Phuket, particulièrement dévastée.
• Romeo Gacad (AFP/AFP - samedi 8 janvier 2005, 12h34)
samedi 8 janvier 2005, 12h34
Thaïlande: défilé de ministres étrangers à Phuket, poursuite des recherches de corps
PHUKET (AFP) - Les ministres de gouvernements étrangers --Norvège, Japon, Canada et Allemagne-- ont afflué samedi dans l'île de Phuket et à Bangkok, près de deux semaines après le tsunami qui a fait plus de 5.300 morts, dont la moitié d'étrangers, en Thaïlande.
Des corps étaient toujours retrouvés, tandis que le bilan des disparus a légèrement baissé mais restait élevé, à 3.498 --1.125 étrangers et 2.373 Thaïlandais-- selon le ministère de l'Intérieur.
Quatre chefs de la diplomatie se trouvaient samedi en Thaïlande: à Phuket le Canadien Pierre Pettigrew et le Japonais Nobutaka Machimura et à Bangkok le Norvégien Jan Peterson, et l'Allemand Joschka Fischer.
Etaient également attendus dans les prochains jours les chefs de gouvernement des pays nordiques, le roi Carl XVI Gustaf de Suède, et les chefs de la diplomatie espagnole et irlandaise.
Les quatre chefs de diplomatie ont rendu hommage à l'efficacité de Bangkok dans la gestion de la crise et présenté les condoléances de leurs gouvernements.
Lors d'un entretien à Phuket avec le ministre de l'Intérieur Bhokin Bhalakula, le ministre japonais des Affaires étrangères Nobutaka Machimura a remercié le gouvernement pour sa réaction rapide avant de se rendre dans la zone de Khao Lak, au nord de l'île de Phuket, particulièrement dévastée.
"C'est pire que je pensais, c'est un désastre incroyable", a-t-il dit.
Il a rencontré des proches de victimes et des sauveteurs nippons, et devait se rendre à Bangkok pour un entretien en fin de journée avec son homologue Surakiart Sathirathai.
Sur l'île de Phuket, le ministre canadien des Affaires étrangères Pierre Pettigrew s'est lui aussi dit "très impressionné" par la "réaction rapide et l'attention (que le gouvernemnt a portée) aux Canadiens", a-t-il déclaré au ministre de l'Intérieur.
Il a averti que le bilan des Canadiens tués dans les raz-de-marée en Asie, actuellement de cinq, allait s'alourdir.
M. Pettigrew devait survoler les îles de Phuket, Phi Phi et la province de Krabi, où il rencontrera une équipe de 12 experts légistes canadiens travaillant dans le centre d'identification des victimes.
L'Allemand Joschka Fischer a également loué Bangkok pour avoir aidé les milliers de touristes sinistrés. "Nous apprécions grandement ce que de nombreux Thaïlandais, qui ont terriblement souffert, ont fait pour nos ressortissants", a-t-il déclaré à la presse après un entretien avec son homologue thaïlandais Surakiart Sathirathai.
Soixante Allemands sont morts tandis qu'un millier sont toujours portés disparus, la plupart en Thaïlande.
Lors d'une conférence de presse à Bangkok, le Norvégien Jan Peterson a lui aussi exprimé sa "profonde gratitude pour la manière dont les autorités et la population thaïlandaises ont aidé les Norvégiens dans cette tragédie".
Il a cité des cas de Thaïlandais hébergeant des Norvégiens dont l'hôtel avait été détruit et a précisé que le roi Harald de Norvège avait adressé un message de gratitude au roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej. Le bilan norvégien s'élève à 15 morts et 78 disparus.
Au nord de l'île de Phuket, plusieurs corps ont été retrouvés dans l'un des lacs asséchés du gros village de pêcheurs de Baan Nam Khem, ont indiqué des sauveteurs, qui ont précisé ne pas s'attendre à en découvrir beaucoup d'autres.
Les recherches se poursuivaient en mer où les corps ont pu dériver sur de grandes distances et dans les zones de mangrove difficiles d'accès.
Vendredi la Thaïlande s'est voulue rassurante pour les pays qui s'inquiétaient de voir leurs ressortissants enterrés dans des fosses communes. Des étrangers ont été inhumés de manière provisoire, a admis M. Surakiart, mais toutes les dépouilles auront droit à une identification.
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