Thaïlande - Cambodge Rang: Administrateur
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| Sujet: Thaïlande : Reconstruction ou retour à la nature : l'avenir Ven 28 Jan - 8:57 | |
| Thaïlande : Reconstruction ou retour à la nature : l'avenir de Phuket en balance La station balnéaire de Phuket, dans le Sud de la Thaïlande, gravement endommagée par les raz-de-marée du 26 décembre, fait l'objet d'une âpre bataille entre les habitants, qui veulent continuer à vivre sur la plage, et le gouvernement, qui aimerait redonner sa place à la nature. Les autorités ont demandé la relocalisation d'un millier de vendeurs qui avaient coutume de noircir le sable blanc des plages de l'île paradisiaque, offrant parasols, massages, tatouages et fruits de mer frais. Après les dévastations provoquées par les tsunamis, les autorités ont tenté de redonner à la plage de Patong, la plus réputée de Phuket, une allure plus naturelle, en interdisant de nombreux vendeurs qui lui donnaient depuis des années des airs de parc d'attraction. Sur une autre plage, celle de Kamala, les échoppes pourront être reconstruites mais à au moins 10 m plus à l'intérieur des terres. Les vendeurs loueront de plus leur emplacement directement au gouvernement. "Nous tentons de réaménager l'utilisation de la plage par la population travaillant et vivant ici, en particulier ceux qui y ont implanté une activité", explique le gouverneur de Phuket, Udomsak Asavarangkul. "Nous tentons également de relocaliser des villageois dont les habitations ont été détruites", ajoute-t-il. Le gouvernement a proposé de relocaliser les familles sans logis dans un parc situé non loin et de leur construire un nouveau chez-eux pour 100.000 baht (2.500 dollars). Mais les habitants n'en veulent pas. "Ils veulent construire un village là-bas, mais c'est trop petit. Nous ne pouvons pas vivre là et nous n'y avons pas de quoi vivre", explique Wiraiporn Koysakul, 34 ans, propriétaire d'un café de Kamala disparu sous les flots. "Ils ne veulent pas que les gens reconstruisent leur maison et leur commerce mais nous avons vécu ici depuis cent ans", lance-t-elle. Mais Kitti Phatanachinda, vice-président de l'Association touristique de Phuket, voit dans le projet gouvernemental "une bonne chance de faire appliquer la loi et l'ordre", évoquant un avant-tsunami où une douzaine de mafias locales contrôlaient le commerce sur les plages. "C'est la nature qu'on vend ici... D'autres ne voient que leurs petits intérêts", ajoute-t-il. Ailleurs, dans d'autres régions thaïlandaises dévastées, le débat fait aussi rage. Dans la province de Phang Nga (Sud), des habitants du village de Nam Khem refusent de s'installer dans des nouvelles habitations fournies par le gouvernement. Et, dans le petit paradis touristique de Phi Phi, des propriétaires s'opposent au gouvernement qui tente de limiter l'ampleur des constructions. | |
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