Le PSR et les problèmes de démocratie interne
Selon Damsith, directeur du quotidien en khmer « Moneaksekar », journal du parti PSR (équivalent de Rivarol de l’extrême droite française), les réformes du PSR annoncées par Sam Rainsy, ne sont qu’une farce dont l’objectif est d’essayer de tempérer l’hémorragie de ses cadres supérieurs. Elles n’ont abouti à rien d’après ce pourfendeur , parce que la commission ad-hoc, composée par et pour Eng Chhay Eang, l’actuel Secrétaire général du parti, ne comprend pour l’essentiel que ses copains et de citer entre autres, Chau Yeang, Koy Bunreun (beau-frère de E.C.E), Sopharith, Ly Chhuong. Damsith accuse E.C.E de conservatisme, de malversation, d’autoritarisme et d’oligarchie. Il avertit Sam Rainsy qu’à défaut de réforme sérieuse impliquant la mise à l’écart de l’auteur des divisions internes, il révélera ce qu’il y a de « nauséabond » dans le PSR dont la collusion entre les 4 compères et leurs épouses dans la direction du parti. Rappelons que le journal « Moneakséka » est avec la radio 105Mhtz de Kem Sokha, le support médiatique de S.R et du PSR. Il fait usage d’un vocabulaire direct, violent, tranchant et souvent injurieux. Hun Sen en est la cible préférée et quasi-quotidienne. Depuis la rupture de l’idylle éphémère entre Sam Rainsy et Ranariddh en 2004, le prince-président encaisse à égalité avec H.S les insultes de ce journal. Damsith s’est illustré dans son rôle d’intermédiaire entre Chea Sophara et S.R. ensuite entre Chea Sim et Sam Rainsy. L’échec de sa mission dont H.S a eu vent avant la mise en œuvre du plan S.R.-C.S visant à l’évincer du poste de PM, avait entraîné l’exil forcé du président du Sénat et la fuite de S.R en Thailande. Ainsi la vie politique à Phnom Penh est ponctuée de péripéties où les protagonistes de tous bords cherchent à éliminer leurs adversaires réciproquement par des moyens pour le moins antidémocratiques. L’intérêt du pays est leur dernier souci. Les Cambodgiens, les moins engagés, en ont le ras-le-bol et se tournent vers d’autres horizons qu’il croient plus salutaires.