Eviter que le Cambodge ne devienne une destination prisée des pédophiles
AKP Phnom Penh, 1er mars 2005 --
Un séminaire de deux jours réunissait hier et aujourd'hui une soixantaine de participants pour réfléchir aux moyens d'endiguer la progression du tourisme pédophile, a rapporté Cambodge Soir.
Organisé par World Vision et présidé par la secrétaire d'Etat au Tourisme Rattana Devi, le séminaire rassemblait des acteurs du secteur privé (hôtels, guest-house…) ainsi que des représentants d'ambassades et d'ONG afin de tirer la sonnette d'alarme. Aucun des participants ne s'est dit en mesure d'estimer l'ampleur du phénomène, mais il serait incontestablement en hausse depuis cinq ans.
Hor Sarun, directeur général adjoint du ministère du Tourisme, a rappelé que le Cambodge avait franchi le cap du million de visiteurs l'an dernier, et en espérait trois millions à l'horizon 2010. "Cette progression aura évidemment des retombées intéressantes, mais il faut lutter contre les impacts négatifs comme le trafic de drogues et la prostitution infantile", a-t-il mis en garde. "Certains touristes pensent que le Cambodge, en tant que pays en voie de développement, ne dispose pas d'un arsenal législatif adapté. Or nous avons la loi de l'Apronuc qui sanctionne ce type de crimes", a-t-il rappelé avant de citer les facteurs qui poussent les enfants dans la prostitution : la violence familiale, la perte des parents, la vente d'enfants pour rembourser des dettes et les faux mariages.
Au rang des mesures préventives, le ministère compte mettre en circulation un petit livret sur les sites touristiques du pays contenant des extraits de l'article de loi sanctionnant la pédophile. Des articles de presse seront également publiés dans les magazines disponibles dans les avions.--AKP