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 LE CAMBODGE AU XXe SIÈCLE

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Thaïlande - Cambodge
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Nombre de messages : 5571
Date d'inscription : 08/08/2004

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MessageSujet: LE CAMBODGE AU XXe SIÈCLE   LE CAMBODGE AU XXe SIÈCLE EmptyMar 10 Aoû - 12:49

Protectorat de la France depuis 1863, le Cambodge est au début du xxe siècle un État pacifié. À la mort du roi Norodom Ier (1834-1904), lui succède son frère Sisowath (1904-1927) qui bénéficie de l’aide de la France pour récupérer les provinces occidentales occupées par le Siam. Son fils, le roi Monivong (1927-1941), entretient les mêmes relations étroites avec un protecteur qui a permis au Cambodge de survivre comme nation et d’amorcer la modernisation de ses institutions. Mais à l’intérieur du royaume, une contestation latente persiste. À la fin des années 1930, elle s’élargit chez les bonzes et les jeunes intellectuels sous l’influence de Son Ngoc Thanh (1908-1975 ?), fondateur du premier journal en khmer, Nagaravatta. À l’extérieur, exploitant la défaite de la France en juin 1940, la Thaïlande, soutenue par le Japon, remet en cause les traités franco-siamois (1907, 1925, 1937) et engage une épreuve de force militaire qui se traduit pour le Cambodge par la perte de la province de Battambang (9 mai 1941). À la mort du roi, le représentant du régime de Vichy choisit le prince Norodom Sihanouk pour succéder à son grand-père maternel.

Occupation japonaise.

Le pays est occupé par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Sous l’influence nipponne, le 12 mars 1945, Sihanouk dénonce les traités franco-cambodgiens, proclame la souveraineté de son pays et affirme les droits du Cambodge sur la Cochinchine. À la capitulation du Japon (2 septembre 1945), un modus vivendi franco-khmer est signé (1946) et Paris obtient le retour des territoires sous souveraineté thaïlandaise, sauf le site du temple de Preah Vihear qu’un arrêt de la Cour internationale de justice de La Haye rétrocédera au Cambodge en 1962.

Après guerre, le pays peine à se stabiliser. Les premières élections législatives donnent la victoire au Parti démocrate (1947), mais le mouvement issarak (guérilla nationaliste), soutenu par la Thaïlande et par le Vietminh, réclame l’indépendance les armes à la main. Le Cambodge obtient sa pleine souveraineté par la négociation à l’issue de la « croisade royale pour l’indépendance » menée par Sihanouk en 1952-1953. Anticommuniste et neutraliste, celui-ci renonce au trône au profit de son père pour mieux s’imposer sur la scène politique. Son pouvoir s’organise autour du Sangkum Reastr Niyum (Communauté socialiste populaire), mouvement pour lequel il nourrit le projet de mobiliser en un seul parti toutes les énergies, sans idéologie bien définie.

Les Khmers rouges, de la guérilla au génocide.

Cependant, le Cambodge est happé par la guerre du Vietnam. Sihanouk rompt les relations diplomatiques avec le Sud-Vietnam (1963), renonce à l’aide économique et militaire des États-Unis et entretient des relations bienveillantes avec Hanoi et les Vietcong. Ses efforts pour maintenir la neutralité du pays, dans le contexte de la guerre du Vietnam, échouent et le 18 mars 1970, le Parlement le destitue. Le lieutenant-général Lon Nol (1913-1985) est l’inspirateur du coup d’État de droite qui l’écarte, avec le soutien des États-Unis. Le prince rejoint les rangs de la guérilla dirigée par les communistes (Khmers rouges) et forme avec eux, le 5 mai 1970, le Gouvernement royal d’union nationale du Kampuchéa (GRUNK). La guerre se généralise et le gouvernement de Lon Nol fait plus directement appel aux troupes américaines. Ce conflit a déjà fait 600 000 victimes à l’heure où les Khmers rouges de Pol Pot entrent dans Phnom Penh (17 avril 1975) et proclament l’État du Kampuchéa démocratique.

Après trois ans, huit mois et vingt jours de terreur, pendant lesquels la révolution totale des Khmers rouges s’est traduite par un génocide, l’intervention de l’armée vietnamienne (25 décembre 1978) chasse les partisans de Pol Pot du pouvoir.

Après l’intervention vietnamienne.

La République populaire du Kampuchéa (RPK) est proclamée, Heng Samrin (1934-) devient chef de l’État et Hun Sen (1951-) Premier ministre à partir de 1985. Les Khmers rouges poursuivent la lutte militaire et diplomatique contre un régime accusé de faciliter une vietnamisation irréversible du pays. Ils bénéficient du soutien de la Chine et des États de la région - en particulier de la Thaïlande -, s’allient aux nationalistes de Son Sann (1911-) et aux partisans du prince Norodom Sihanouk. Cette alliance politico-militaire se traduit par la formation (1982) d’un gouvernement de coalition en continuité du Kampuchéa démocratique, lequel continuera à bénéficier de la légitimité accordée par l’ONU, qui n’a pas reconnu la RPK. Sur le terrain, la guerre continue. Pour sortir du statu quo, en décembre 1987, Sihanouk rencontre Hun Sen. Les négociations intercambodgiennes se poursuivent par des rencontres informelles de toutes les parties, mais la première conférence internationale de paix, coprésidée par la France et l’Indonésie, échoue en 1989. Cependant, la RPK devient l’État du Cambodge et, en septembre 1989, les Vietnamiens retirent leurs dernières troupes.

En 1990, les factions se mettent d’accord pour constituer un Conseil national suprême, présidé par le prince Sihanouk. Celui-ci sera dépositaire de la légitimité du Cambodge, mais ne sera pas reconnu comme la seule source d’autorité pendant la période transitoire. Beaucoup craignent alors une solution « rouge », un accord politique entre Khmers rouges et « pro-Vietnamiens ».

Vers un règlement politique.

C’est pourquoi, après la proclamation du cessez-le-feu (1er mai 1991), puis la signature d’un règlement politique global à Paris (23 octobre 1991), les Nations unies installent une autorité provisoire sur le Cambodge (Apronuc), chargée de démilitariser les factions, d’assurer le retour des réfugiés et d’organiser des élections libres, qui auront effectivement lieu du 23 au 28 mai 1993. Le roi retrouve alors son trône (24 septembre 1993), mais en dépit de la victoire de ses partisans, il impose un gouvernement bicéphale avec deux Premiers ministres : le prince Ranariddh (1944-), l’un de ses fils, et Hun Sen.

Cette cohabitation survit tant bien que mal jusqu’au coup de force du 5 juillet 1997. Hun Sen écarte alors son rival et s’impose seul à la tête de l’exécutif, ce que confirment les législatives du 26 juillet 1998. Pauvre et agité de soubresauts politiques, le Cambodge revient par étapes dans le concert des nations. Il est admis, en avril 1999, comme le dixième État membre de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA). Pour la première fois depuis plus d’un siècle, les Cambodgiens sont d’abord face à eux-mêmes.

Christian LECHERVY
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