Dimanche 19.06.2005, CET 13:46
19 juin 2005 12:46
Le tourisme en Asie est toujours déprimé après le tsunami
PHUKET - Six mois après le tsunami, les perspectives du tourisme dans les pays de l'océan Indien sinistrés sont moroses. La Thaïlande, première destination touristique en Asie du Sud-Est, est particulièrement touchée.
Les spécialistes du secteur affichent un optimisme prudent en Inde, aux Maldives et au Sri Lanka. En Thaïlande, la moitié des victimes du tsunami étaient des touristes étrangers. Dans le sud de ce pays, en mer d'Andaman, le tourisme ne se remet pas sur pied aussi vite que prévu.
Ce n'est plus à la haute saison qui démarre en novembre prochain que les professionnels du secteur espèrent un retour à la normale, mais à la suivante, fin 2006.
Les chiffres officiels des arrivées au 1er trimestre sont révélateurs: chute de 67 % pour les Suédois et Britanniques (les plus gros contingents de visiteurs) par rapport à janvier-mars 2004, chute de 74 % pour les Allemands et 70 % les Français. Idem pour les Asiatiques: Sud-Coréens (- 64 %) Japonais (- 86 %).
A Phuket et Krabi presque 90 % des hôtels ont rouvert, mais pour Phang Nga - province la plus sinistrée - c'est seulement 38 %. La province qui avait plus de 40 cinq étoiles n'en a plus qu'un seul.
Sur les 20 compagnies aériennes nationales et internationales qui desservaient Pukhet, il n'en reste plus que huit. Le vice-président de l'Association du tourisme de Phuket se désole des mauvais chiffres de l'île qui encaissait à elle seule un tiers des rentrées touristiques annuelles du pays: 2 milliards de dollars (2,5 milliards de francs).
A 40 km de Phuket, l'île de Phi Phi, qui ne connaissait quasiment pas de basse saison, voit arriver des ferrys vides. Son village de Tong Sai a des allures fantomatiques. Désormais les professionnels n'espèrent plus un retour à la normale avant un an et demi. Dans le reste des destinations de l'Océan indien, la situation est tout aussi mitigée.