Procès des Khmers rouge: La question du financement ne pose plus de problème
AKP Phnom Penh, 22 juin 2005 --
"Nous espérons que le procès des anciens leaders khmers rouges se tiendra le plus vite possible. La question du financement n'est plus un problème", a déclaré hier le ministre de Affaires étrangères, Hor Namhong. Le Cambodge a en effet accepté la proposition du Japon de financer sa partie du budget, faisant tomber par la même occasion le dernier obstacle au lancement des procès, a cité Cambodge Soir. Le ministre des Affaires étrangères japonais, Nobutaka Machimura, en visite au Cambodge au début du mois avait offert de donner les fonds par l'intermédiaire du programme d'aide bilatéral.
Entre-temps, plusieurs associations basées en France se sont fédérées pour créer un Collectif pour les victimes de Khmers rouges (CVIC-KR) dans le but d'aider à une " participation active"des victimes au procès annoncé des anciens chefs du régime du Kampuchea démocratique. Cette participation des victimes "constituera l'une des conditions essentielles d'un procès indépendant et impartial"estiment ces associations dans un communiqué diffusé hier.
Ce Collectif, qui s'affirme"indépendant de tout gouvernement et de tout parti politique", " a pour seul objectif que justice soit rendue aux victimes des Khmers rouges, qu'elles soient résidentes ou non au Cambodge, dans le respect du droit positif cambodgien et des grands principes d'équité et d'impartialité reconnus par le droit pénal international". Il s'efforcera en particulier de faire valoir devant les chambres extraordinaires qui seront créées pour l'occasion les droits des victimes de "porter plainte, de se porter partie civile, d'avoir accès aux dossiers d'instruction et de participer activement à tous les stades de la procédure". --AKP