Affaires frontalières : Le Conseil supérieur limité par la Constitution, selon Hun Sèn
AKP Phnom Penh, 27 juin 2005 --
Une nouvelle fois, vendredi, le Premier ministre a tempêté sur le fait d'accorder davantage de pouvoir au Roi-Père Norodom Sihanouk en tant que président du Conseil national supérieur des frontières. Selon lui, le refus de donner davantage de prérogatives à la nouvelle institution chargée d'examiner le tracé frontalier s'explique en une phrase: la Constitution ne le permet pas, a cité Cambodge Soir.
Au sujet de ceux qui se sont élevés pour réclamer cette dévolution du pouvoir, "ce ne sont pas des enfants, a déclaré Hun Sèn à la sortie du Conseil des ministres. Ils peuvent lire la Constitution, ils sauront alors quels sont les pouvoirs qui reviennent au gouvernement". "Ce ne sont pas des animaux, ce sont des êtres humains. S'ils ne comprennent pas cela, ils sont donc bien de piteux animaux", a encore ironisé le Premier ministre à propos des partisans d'un Conseil supérieur au rôle étendu. Il y a quelques jours, le Parti du Front khmer, une petite formation nationaliste d'opposition, avait qualifié de "coup d'Etat" l'amendement renforçant l'Autorité nationale des affaires frontalières, qui dépend du gouvernement, au détriment du Conseil national supérieur.
Une fois encore, le chef du gouvernement affirme qu'il ne vise pas dans ces propos le monarque ou son père, qui n'ont rien revendiqué, mais certains courtisans, qu'il qualifie de "plus royalistes que le Roi". "Le Roi du Cambodge n'est pas ambitieux comme celui du Népal, qui a dissous le gouvernement pour prendre le pouvoir, a-t-il indiqué. Et même si c'était le cas, ce serait impossible, car la Constitution s'y oppose".--AKP