Hun Sèn au secours du riel
AKP Phnom Penh, 1er août 2005 --
Déterminé à redresser le riel et la confiance des Cambodgiens en leur monnaie nationale, le Premier ministre Hun Sèn a, selon Cambodge Soir, demandé au ministère de l'Economie, à la Banque nationale et aux autres institutions publiques d'utiliser dorénavant le riel pour toutes les transactions, plutôt que des devises étrangères. Et ce, dans le privé comme pour la collecte des taxes.
La déclaration étant faite le vendredi en Conseil des ministres, le samedi, selon un grand bureau de change de Phnom Penh, le riel gagnait de la valeur en passant de 4300 à 4 230 pour un dollar.
Alors que ces dernières années le riel s'était stabilisé autour de 4000 riels pour un dollar, il se dépréciait graduellement depuis plusieurs mois.
Pour Kong Chandararoth, directeur de l'Institut du Cambodge des études pour le développement, et Huot Pum, professeur de sciences économiques à l'université royale, la dépréciation de la monnaie nationale est directement liée à l'inflation, responsable en juin d'une hausse de 7% du coût des marchandises par rapport à l'an dernier. Par conséquent, suggère le premier, l'Etat devrait se préoccuper de juguler cette inflation. Et pour se faire, ajoute le second, deux mesures sont à adopter au plus vite et dans le même temps: "que la totalité des impôts soit payée en riels, et que la Banque nationale vende sur le marché des billets verts". "La demande en riels augmentera automatiquement et le riel retrouvera une santé", assure Huot Pum, qui précise que plus de 95% des transactions bancaires se sont fait en dollars en 2004. Et ce, malgré le fait que la Banque nationale propose un taux d'intérêt bien plus attractif pour les dépôts en riels: 6,6% par an contre 3,7% pour les dépôts en dollars.--AKP
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