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 Hun Sen à l'école de la junte birmane

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Thaïlande - Cambodge
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MessageSujet: Hun Sen à l'école de la junte birmane   Hun Sen à l'école de la junte birmane EmptyMar 13 Sep - 9:06

Hun Sen à l'école de la junte birmane Logo
Cambodge

PHILIPPE PAQUET
Mis en ligne le 13/09/2005
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Pour le chef de l'opposition Sam Rainsy, le Cambodge vit une dérive autoritaire. L'aide internationale, vitale, devrait davantage servir
à promouvoir la démocratie.

ENTRETIEN

A l'étranger depuis le 3 février, quand le parti du Premier ministre Hun Sen a voté la levée de son immunité parlementaire et menacé de l'arrêter, le chef de file de l'opposition khmère, Sam Rainsy, se prépare à rentrer au pays à la fin du mois. «C'est peut-être la dernière fois que vous me rencontrez en homme libre», lance-t-il au début de l'entretien exclusif qu'il nous a accordé lundi, alors qu'il était à Bruxelles pour sensibiliser les autorités européennes à une dérive «de type birman» au Cambodge.

Pourquoi prendre le risque de rentrer à Phnom Penh?

Pour faire mon travail de parlementaire et de chef de l'opposition. C'est un risque calculé. Je peux me tromper mais je crois que la communauté internationale accorde une grande attention au sort de l'opposition khmère. L'Union européenne (le Parlement comme le Conseil des ministres), le département d'Etat américain, les Parlements australien et allemand, etc., ont voté des résolutions ou publié des communiqués pour rappeler au gouvernement cambodgien que les différends politiques ne se règlent pas par voie judiciaire, que les tribunaux ne servent pas à éliminer l'opposition.

Et c'est aujourd'hui la tendance au Cambodge?

On observe, depuis douze mois, une dérive autoritaire qui se manifeste par la violation des droits des minorités. L'opposition a été éliminée de toutes les commissions parlementaires. Comme deuxième formation politique du pays, mon parti devrait présider certaines commissions et être représentée dans toutes. Il n'en est rien. Nous n'avons plus une Assemblée nationale mais une assemblée partisane.

Paradoxalement, c'est aussi bon signe. Cela signifie que le pouvoir se rend compte de la force de l'opposition. En sept ans, mon parti a réussi à conquérir 22pc de l'électorat. On peut penser que, dans quelques années, il franchira la barre des 33-34pc. Or, selon la Constitution cambodgienne, il faut deux tiers des voix pour former un gouvernement. Cela ne pourra donc plus se faire sans notre soutien. Le parti de Hun Sen veut empêcher ce scénario en brisant l'opposition et le temps lui est compté car le Cambodge est un pays très jeune; chaque année, il y a 300000 nouveaux électeurs. C'est énorme sur un total de 6,5 millions.

Or, ces jeunes veulent le changement. Pour une raison simple: le Cambodge est le seul pays au monde où les taux de pauvreté, de mortalité et d'analphabétisme sont tous les trois en progression. Et cela malgré une aide internationale massive de 500-600 millions de dollars par an.

L'aide n'est-elle pas un levier pour imposer la démocratie?

Le Cambodge est en train de s'engager dans la voie birmane. Nous avons un régime autoritaire et corrompu qui veut supprimer toute opposition. La différence, c'est que la junte birmane peut vivre dans l'autarcie, alors que le Cambodge est très dépendant de l'aide extérieure. Moduler des sanctions, en ne touchant pas à l'aide humanitaire, notamment celle des ONG, mais en conditionnant l'aide qui transite par le gouvernement, permettrait d'obtenir des réformes.

La Belgique pourrait considérer d'inscrire le Cambodge sur la liste de ses partenaires à la coopération. Serait-ce une bonne idée?

Si un critère de choix est la bonne gouvernance, alors le Cambodge est un très mauvais élève. La Belgique devrait utiliser cette carotte à meilleur escient. Au stade actuel, ce serait un bien mauvais message adressé au gouvernement. Ce serait l'encourager à continuer sa persécution de l'opposition.

© La Libre Belgique 2005
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