Politique - Le roi-père rentre le 5, selon Norodom Sirivudh
31-10-2005
Cambodge Soir - Les Cambodgiens ont fêté l’anniversaire de la première année d’accession au trône du roi Norodom Sihamoni, samedi, en l’absence du monarque qui est en visite à Pékin pour fêter les 83 ans du roi-père. Des portraits du roi et de son père ont été accrochés sur les principaux axes de la capitale, tandis qu’une cérémonie bouddhiste et brahmaniste était donnée samedi devant des membres de la famille royale et des fonctionnaires du palais
Conformément à ce qu’avait déclaré son père, Norodom Sihamoni avait annoncé son retour pour le 6 novembre, mais le prince Sirivudh a révélé vendredi à des journalistes qu’il pourrait en réalité rentrer dès le 5, accompagné de son père. “Le roi ne rentrera pas le 6, mais le 5, et il ne rentrera pas tout seul. Il sera accompagné par le roi-père”, a déclaré le secrétaire général du Funcinpec au siège de son parti samedi matin. Ni le roi ni son père n’avaient officiellement confirmé cette nouvelle, hier. Le 16 octobre, Norodom Sihanouk avait écrit sur son site internet qu’il “ne rentrerai[t] pas au pays”, et s’était comparé au prince Yukanthor qui est mort en exil après avoir lutté contre les Français pour défendre l’intégrité territoriale du royaume.
Sans vouloir spéculer sur les raisons de ce retour anticipé, le porte-parole du gouvernement Khieu Kanharith s’est félicité du retour du roi-père, estimant qu’il mettrait un terme à l’action de tous ceux qui “exploitent le palais royal” en cherchant à l’opposer au gouvernement. “Avez-vous jamais entendu le roi critiquer le Traité? Il ne l’a jamais fait”, a-t-il fait remarquer. Sans préciser si cela avait un lien avec le retour du roi-père “et de la reine-mère” au Cambodge, Khieu Kanharith a annoncé que les documents historiques diffusés depuis deux semaines à la télévision faisant porter la responsabilité des pertes de territoires successives sur les régimes précédents avaient été retirés de l’antenne vendredi soir. Jeudi, le Premier ministre avait lancé un appel pour que les Cambodgiens “de toutes tendances se réunissent”, afin d’être “plus forts pour négocier les tracés frontaliers avec les pays voisins”. Une union qui ne semble cependant pas devoir entraver le cours de la justice : la plainte contre Thomico Sisowath est “une question judiciaire et non pas politique”, a-t-il expliqué, et il n’est donc pas question pour le gouvernement de la retirer.
Vendredi soir, de hauts responsables du PPC et du Funcinpec se sont réunis pour faire le point, comme tous les trois mois, sur leur coopération gouvernementale. “Les deux partis ont constaté que la coopération était bonne, hormis quelques problèmes au niveau local. Le Funcinpec a dit qu’il soutenait totalement le gouvernement sur la question des frontières et a salué le courage du Premier ministre”, a résumé Khieu Kanharith. Les deux partis se sont en outre entendus pour coorganiser et cofinancer la prochaine visite du Parti communiste chinois en novembre.
Leang Delux et Soren Seelow
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