La présence du PSR au sein des commissions de l’Assemblée

La présence du PSR au sein des commissions de l’Assemblée au menu des discussions

16-02-2006
Cambodge Soir - Le prince Ranariddh, président de l’Assemblée nationale et du Funcinpec, et Sam Rainsy se sont rencontrés hier pour la première fois depuis le retour de ce dernier dans le pays il y a cinq jours. Au cours de cet entretien, le dirigeant du PSR a formulé le vœu que des postes de président ou de vice-président de commissions parlementaires soient attribués à des députés de son parti. Une demande accueillie avec réserve par le président de l’Assemblée.
“L’Assemblée nationale fonctionne déjà. Alors ce n’est pas une chose facile à réaliser”, a noté le prince Ranariddh. Donner suite à cette requête signifierait que le Funcinpec cède quelques places au PSR, c’est sans doute là où le bât blesse. Les deux hommes ont également évoqué l’adoption d’un amendement à la Constitution qui permettrait qu’un gouvernement n’ait besoin que d’une majorité absolue des députés - et non la majorité des deux tiers, comme c’est le cas aujourd’hui - lors du vote de confiance. Cette proposition émane de Sam Rainsy qui en a discuté dimanche avec le Premier ministre, lequel l’a approuvée, tout comme son parti. Le Funcinpec s’est également prononcé en faveur de cet amendement. Le prince Ranariddh a noté que, pour être débattu à l’Assemblée, cet amendement devait d’abord être étudié par une commission ad hoc avant d’être soumis à la Commission permanente de l’institution législative. Sur ce point, il a précisé que Chea Sim, président du PPC et du Sénat sortant, avait proposé à l’Assemblée qu’elle discute de cet amendement avant l’élection des président et vice-présidents du Sénat, qui doit intervenir le 23 mars. Alors que l’idée d’un gouvernement tripartite est à nouveau dans l’air, les présidents du PSR et du Funcinpec, ont dit ne pas en avoir parlé durant leur entretien.
Devant les journalistes, le prince Ranariddh est revenu sur les critiques formulées hier par le Premier ministre contre son parti. Lors d’une remise de diplômes à Kandal, Hun Sen a en effet reproché à son partenaire de la coalition gouvernementale de réclamer “sans cesse” des postes et, de surcroît, de ne pas toujours désigner des gens compétents pour les occuper. “Je reçois des demandes émanant du parti. Je n’ai pas d’autres choix que de les soumettre au Premier ministre”, a expliqué le prince Ranariddh, demandant à ses subordonnés de ne plus solliciter de nominations. “Il faut comprendre les difficultés que cela me cause, ainsi qu’au Premier ministre”, a-t-il plaidé tout en assurant que les critiques émises par Hun Sen “ne portent pas atteinte à la bonne coopération” entre le PPC et le Funcinpec.

Kong Sothanarith