Hun Sen - Maîtresses et politique ...
27-02-2006
Cambodge Soir - “En général, il est difficile de travailler avec un dirigeant incompétent, mais si celui-ci est en plus sous les ordres d’une fille, c’est encore plus difficile.” Le Premier ministre a consacré une partie de son discours à éreinter, sans prendre aucun gant, les maîtresses des hauts fonctionnaires.
Il a distingué deux types de femmes : “les officielles, qui peuvent manipuler leur mari qu’il soit à la maison, au ministère, en province ou à l’Assemblée nationale; et, les autres, celles qui sont dangereuses, celles qui sont en dehors de la maison. Ce sont des bonnes à rien, et elles pullulent à Phnom Penh!” Pour mettre un frein à ce phénomène, Hun Sen a annoncé que le gouvernement préparait un projet de loi à ce sujet, sans donner plus de détail sur son contenu. Pour lui, on a le droit de prendre une maîtresse tant qu’on ne l’affiche pas en public. Il a enjoint policiers et militaires, des rangs desquels sont issus les gardes du corps des hauts fonctionnaires, d’être vigilants. Et ceux qui seraient affectés par ces mêmes responsables à la protection de leur maîtresse “doivent cesser rapidement avant qu’on ne les limoge”, de même que les personnes qui auraient obtenu des postes grâce à l’entremise de ces maîtresses influentes pourraient les perdre, a-t-il menacé. Hun Sen s’en est aussi pris à l’aspect dépensier de ces femmes qui réclament villas, pierres précieuses, etc. et a dit vouloir demander à la France, à l’Australie, aux Etats-Unis et au Canada, pays dans lesquels “ces hommes qui font de la politique au Cambodge” achètent à leurs maîtresses des biens en quantité, d’enquêter sur l’origine de leur argent.