Respect du contrat de travail - L’entreprise Neak Hos touchée par un mouvement de grève
28-02-2006
Cambodge Soir - Quelque 200 ouvriers des usines de confection textile Neak Hos 2 et 3, situées sur la route Veng Sreng, en périphérie de Phnom Penh, sont descendus hier dans la rue pour contraindre la direction à respecter une décision du conseil d’arbitrage concernant les contrats de travail et pour réclamer la réintégration de sept de leurs représentants.
Organisée par le syndicat CCAWDU (Coalition of Cambodia Apparel of Worker Democratic Union) et le Siorc (Syndicat indépendant des ouvriers du royaume du Cambodge), cette manifestation a été bloquée par une quarantaine de policiers. Après quelques instants de tension, les dirigeants syndicaux ont demandé aux employés de se contenter de se rassembler devant l’usine tandis que certains de leurs représentants allaient négocier avec les autorités.
L’essentiel du conflit porte sur les contrats de travail. Selon les syndicalistes, lors de l’ouverture de l’entreprise, les salariés ont bénéficié de contrats à durée indéterminée. Mais au fil du temps, ces contrats ont été transformés en des contrats à durée déterminée, d’abord d’une année, puis de trois mois. Une plainte a été déposée contre la direction devant le conseil d’arbitrage et le 10 février, cette instance de conciliation a décidé que ces modifications de contrat étaient contraires au réglement. Cependant, depuis, rien n’a changé, d’où la colère des employés. En même temps que ce mouvement de grève, les syndicalistes ont engagé des démarches auprès du ministre de l’Emploi pour qu’il intervienne en leur faveur. “Nous souhaitons que vous fassiez pression sur le patron de Neak Hos pour qu’il respecte la décision du conseil d’arbitrage et le code travail”, a ainsi écrit Ath Thorn, président de CCAWDU, au ministre. Il lui demande également d’agir pour que sept syndicalistes licenciés dans le cadre de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois soient réintégrés.
Nhim Sophal