l’accord conclu avec le prince Ranariddh est caduque

Commissions parlementaires - Son Chhay : l’accord conclu avec le prince Ranariddh est caduque

07-03-2006
Cambodge Soir - Le PSR ne négociera plus avec le Funcinpec mais uniquement avec le PPC, en vue d’obtenir la présidence de deux des neuf commissions de l’Assemblée nationale, a déclaré hier Son Chhay, président du groupe PSR au sein de la chambre basse.

Le député d’opposition dénonce ainsi un accord verbal conclu entre Sam Rainsy et le prince Ranariddh avant que ce dernier démissionne vendredi de son poste de président de l’Assemblée nationale. A l’issue de discussions avec le prince Ranariddh, Sam Rainsy avait accepté l’idée que le PSR n’obtienne la présidence que d’une seule commission contre les deux promises auparavant par le Premier ministre.

Selon Son Chhay, la démission du prince Ranariddh rend caduque l’accord conclu entre le PSR et le Funcinpec sur la répartition des sièges au sein des commissions. En revanche, elle permet de revenir aux premières propositions de Hun Sen, qui suggérait que le PSR place deux présidents, deux vice-présidents et trois secrétaires. “Désormais, le PSR doit négocier avec le PPC et non pas avec le Funcinpec pour la répartition des commissions”, a souligné le président du groupe des députés PSR, affirmant que l’accord conclu avec le président de l’Assemblée nationale démissionnaire “n’existe déjà plus”. Il a également demandé que les présidents de commissions soient désormais élus par les députés et non plus nommés par les membres des commissions ou en vote bloqué.

Son Chhay a annoncé qu’il discuterait de la question du renouvellement des commissions “la semaine prochaine” avec Heng Samrin, Premier vice-président de l’Assemblée nationale (PPC), pressenti pour prendre la succession du prince. Actuellement, cinq commissions sont présidées par le PPC, et quatre par le Funcinpec. Le PSR n’a pour le moment aucun député au sein des commissions parlementaires. Le président du groupe d’opposition a par ailleurs demandé pour son parti un poste de vice-président de l’Assemblée nationale, les deux actuels vice-présidents étant affiliés au PPC. “L’Assemblée nationale n’est pas comme un gouvernement”, a-t-il expliqué pour justifier la présence d’un élu d’opposition “à la tête” de la chambre basse.

Cette dernière proposition est accueillie favorablement par le directeur de l’organisation d’observation électorale Comfrel, Koul Pahna, qui y voit une façon de contre-balancer la suprématie du PPC. “Maintenant, le PPC dirige le pays avec le gouvernement et l’Assemblée nationale. Sans contre-poids, il peut tout faire. Je soutiens donc cette proposition”, affirmait hier Koul Pahna, posant toutefois une condition : que l’attribution de la vice-présidence à un parti d’opposition soit inscrite dans le règlement de l’Assemblée nationale et non pas obtenue par de nouvelles négociations. “Cela doit être appliqué pour tout le monde et pour toujours”, a précisé le directeur de Comfrel. Monh Saphan, député Funcinpec, n’a pas souhaité commenter ces propositions, préférant attendre de voir comment évoluerait la situation.


Ky Soklim