Le prince Ranariddh appelle son parti à l’unité
13-03-2006
Cambodge Soir - Alors que Nhek Bun Chhay vient de se déclarer candidat au poste de secrétaire-général du Funcinpec, en compétition avec le prince Norodom Chakrapong, le prince Ranariddh, président du parti, a appelé les militants de sa formation à faire preuve d’unité et de solidarité . Samedi, Nhek Bun Chhay a confirmé qu’il postulait pour le poste de secrétaire-général, par défiance envers le prince Chakrapong, dont le nom a été avancé par le prince Ranariddh.
“[Le prince Chakrapong] s’est opposé aux résultats des élections de 1993 et a fait sécession. Il a plus tard créé son propre parti en insultant le Funcinpec. Aujourd’hui, il faut qu’il retrouve d’abord la confiance des militants alors que certains de nos membres pensent qu’il va nous conduire à notre perte”, a expliqué Nhek Bun Chhay pour justifier sa candidature, en espérant obtenir l’aval du Comité directeur du parti.
Dimanche, s’exprimant devant des chefs de commune, le prince Ranariddh a expliqué que le Funcinpec était un parti démocratique où “chacun avait le droit d’exprimer son opinion”. Mais le prince a souligné qu’en tant que président, il avait le droit de désigner une personnalité pour occuper le poste de secrétaire-général. Selon les statuts du parti, le Comité directeur peut dire qu’il n’est pas d’accord avec ce choix mais, a rappelé le prince, “jusqu’à maintenant, il ne s’est jamais opposé au président parce qu’il le respecte”.
Au lendemain de la modification de la Constitution abaissant la majorité requise pour le vote de confiance au gouvernement, Norodom Ranariddh a souligné devant ses militants que la situation dans laquelle se trouvait aujourd’hui son parti était liée à son faible score en 2003. Cependant, en considérant son score aux sénatoriales, le prince veut croire que le Funcinpec va se rétablir. C’est pour se consacrer à la reconquête de l’électorat qu’il dit avoir fait “le sacrifice” d’abandonner la présidence de l’Assemblée. Pour autant, le prince ne remet pas en cause “une bonne coopération avec le PPC”, remarquant avec insistance que Chea Sim, président du PPC, l’avait récemment appelé pour lui assurer qu’ils étaient “grand frère - petit frère”. “Jamais il ne m’avait appelé auparavant. Là, il m’a téléphoné et m’a dit qu’à n’importe moment, je pouvais demander à le voir et il me recevra”, a-t-il dit à ses militants. “Moi je ne fais pas comme le PSR qui a baissé son pantalon”, a lâché le prince au passage.
KS