Nouvelle mesure pour réprimer les agressions foncières
AKP Phnom Penh, 30 mars 2006 --
Samdech Hun Sèn, Premier ministre du gouvernement royal du Cambodge, a, en faisant référence aux chiffres des terrains forestiers gravement agressés ces dernières années, ordonné aux gouverneurs des provinces et municipalités de travailler comme s’ils étaient sous le régime de l’ex-Etat du Cambodge, afin de lutter contre des activités agressives qu’il qualifie de «crime».
A la cérémonie de la réunion récapitulative, le 29 mars, du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, où il a honoré de sa présence, Samdech Hun Sèn a dit que sous le régime de l’ex-Etat du Cambodge, les gouverneurs provinciaux étaient commandants en chef qui commandaient directement leur unité à combattre les Khmers rouges.
"Maintenant, nous utilisons cette méthode pour lutter contre ces agressions forestières", a insisté Samdech Hun Sèn qui a encore souligné que les gouverneurs des provinces doivent être responsables de leur territoire sous leur contrôle, ils ne doivent pas laisser cette responsabilité seulement au ministère de l’Agriculture et à l’Administration forestière.
Les agressions foncières, a-t-il poursuivi, restent toujours aggravées. Déjà, les gouverneurs provinciaux sont aidés par des hommes forts et compétents pour faire ce travail. Mais, s’ils étaient incapables, ils seraient ôtés de leur fonction.
Selon Samdech Hun Sèn, la situation ne permet pas encore à récupérer tous les terrains perdus par les agressions illégales. Mais, a-t-il dit, cette mesure de gestion a pour but d’empêcher les nouvelles agressions des terrains forestiers.
Le Premier ministre cambodgien a ordonné à tous les gouverneurs des provinces et municipalités à prendre toutes les mesures énergiques pour que n’aient peu lieu les nouvelles invasions des forêts, sauf les forêts mises en concession pour les investissements.
Samdech Hun Sèn a aussi critiqué l’institution judiciaire qui n’a pas examiné beaucoup de dossiers portés plainte par l’Administration forestière et que le tribunal est injuste, car, a-t-il souligné, à chaque fois, celui qui perd un procès n’est pas seulement un pauvre, mais aussi le gouvernement.
Il nécessite donc une réforme du domaine judiciaire, a dit Samdech Hun Sèn.
Selon les chiffres enregistrés, à compter de 2004 jusqu’au premier trimestre de cette année, près de 294 800 hectares de terre ont été perdus par la déforestation illégale. Seuls 19 100 hectares ont été récupérés.--AKP