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 Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges

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MessageSujet: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyVen 21 Juil - 7:31

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges Swissinfo

21 juillet 2006 - 02:21

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges, selon son avocat


PHNOM PENH - Ta Mok, un ex-cadre du régime des Khmers rouges (1975-1979), qui était appelé à comparaître devant le tribunal du génocide cambodgien, est décédé vendredi matin à l'hôpital de Phnom Penh, a annoncé son avocat. Il était hospitalisé depuis fin juin.

"Il est mort à 04h45 (23h45 suisses jeudi)", a déclaré Me Benson Samay, qui a précisé que l'ancien dirigeant Khmer rouge était retombé dans le coma et n'avait fait aucune déclaration avant de mourir. L'ancien commandant, âgé de 80 ans et détenu dans une prison militaire depuis 1999, avait été hospitalisé fin juin pour des problèmes cardiaques et respiratoires.

Ta Mok, surnommé "le Boucher" pour les exactions qui lui sont attribuées, était l'un des deux seuls cadres dirigeants de l'ancien régime de Pol Pot en détention. Il devait être jugé pour génocide et crimes contre l'humanité par le tribunal parrainé par l'ONU qui a été officiellement mis en place début juillet au Cambodge.

Prés de deux millions de personnes ont été exécutées ou sont mortes de faim ou d'épuisement entre 1975 et 1979 sous le régime des Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, décédé en 1998.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyVen 21 Juil - 8:52

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges 617883900

L'ANCIEN COMMANDANT KHMER ROUGE TA MOK MEURT AVANT SON PROCÈS

Vendredi 21 juillet 2006, 7h29
Décès de l'ancien commandant Khmer rouge Ta Mok


PHNOM PENH (Reuters) - L'ancien commandant militaire des Khmers rouges, Ta Mok, est mort vendredi dans un hôpital militaire de Phnom Penh sans avoir pu comparaître devant le tribunal spécial mis en place par le Cambodge et l'Onu pour juger les auteurs du génocide khmer.

Ta Mok, de son vrai nom Ong Chhoeun, était âgé de 82 ans. Surnommé "le boucher", il était considéré comme l'un des partisans les plus impitoyables du régime mis en place par Pol Pot entre 1975 et 1979.

Incarcéré depuis 1999, il devait être jugé pour génocide lors du procès du régime khmer.

Hospitalisé le mois dernier en raison d'insuffisances respiratoires, il avait plongé dans le coma il y a une semaine.

"Ta Mok est mort ce matin. C'était un vieil homme. Il est décédé de mort naturelle, compte tenu de son mauvais état de santé et de ses problèmes respiratoires", a déclaré à Reuters le médecin militaire Tuoth Nara.

Le 30 juin, son avocat avait fait savoir que l'ancien chef militaire du régime khmer rouge voulait être jugé aussi vite que possible. Selon Benson Samay, Ta Mok souhaitait pouvoir donner sa version des événements à l'occasion des procès pour génocide des anciens dirigeants khmers rouges qui ne devraient pas débuter avant l'année prochaine.

"Jugez-moi maintenant avant que je ne meure, pour que je puisse dire au tribunal qui a orchestré les massacres", avait-il demandé à son avocat d'annoncer.

FRUSTRATION

Les 30 juges cambodgiens et internationaux désignés pour ces procès ont prêté serment le 3 juillet. Aucune date n'a toutefois encore été fixée pour le début des audiences.

Après la mort de Pol Pot, le "frère numéro un" décédé en 1998, la disparition de Ta Mok va renforcer la frustration d'une part importante des 13 millions de Cambodgiens qui réclament que justice soit rendue.

Quelque 1,7 million de personnes ont péri sous le régime ultramaoïste des Khmers rouges, évincés du pouvoir cinq ans après leur arrivée par l'armée vietnamienne.

"J'accuse le tribunal pour la lenteur du processus", a réagi Bou Meng, un des rares survivants du tristement célèbre centre de torture S-21 de Tuol Sleng créé à Phnom Penh par les Khmers rouges pour traquer les "ennemis de la révolution".

"Nous avons aujourd'hui perdu un témoin essentiel de plus contre le régime Khmer rouge, et j'ai bien peur que les autres dirigeants encore en vie meurent prochainement", ajoute ce rescapé, aujourd'hui âgé de 65 ans.

Aucun des responsables du régime n'a été confronté à la justice. Ancien commandant du centre de Tuol Sleng, Duch, de son vrai nom Kang Kek Ieu, est le seul chef Khmer rouge en détention.

D'autres responsables, dont le "frère numéro deux" Nuon Chea et l'ancien ministre des Affaires étrangères Ieng Sary sont en liberté et devraient comparaître libres. A condition qu'ils restent en vie.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyVen 21 Juil - 8:59

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Ta Mok, un des principaux chefs Khmers rouges, le 12 mars 1999 à Phnom Penh

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges 060721054239.iobwnegv1_une-personne-regarde-les-photos-des-victimes-du-reb
Une personne regarde les photos des victimes du régime Khmers rouges, le 10 mars 1999 à Phnom Penh

vendredi 21 juillet 2006, 7h49
Décès du "Boucher" de l'ancien régime des Khmers rouges
Par SUY Se


PHNOM PENH (AFP) - Ta Mok, le dernier chef des Khmers rouges appelé à comparaître devant le tribunal du génocide cambodgien, est décédé vendredi, privant la justice d'un précieux témoignage 27 ans après la chute du régime génocidaire qui a fait près de deux millions de morts.
Surnommé le "Boucher" pour les massacres et les purges sanglantes qui lui sont attribuées, Ta Mok, 80 ans, est décédé vendredi matin à l'hôpital de Phnom Penh où il était hospitalisé depuis fin juin, a annoncé son avocat.


"Il est mort à 04H45 (21H45 GMT jeudi)", a déclaré Me Benson Samay, qui a précisé que l'ancien dirigeant Khmer rouge était retombé dans le coma et n'avait fait aucune déclaration avant de mourir.
Hospitalisé pour des problèmes cardiaques et respiratoires, son état n'avait cessé de se détériorer. Il devait être jugé pour génocide et crimes contre l'humanité par le tribunal parrainé par l'Onu qui a débuté ses travaux mi-juillet avant la tenue du procès prévu pour la mi-2007.

"Nous avons appris que cette source d'information clef était décédée", a simplement indiqué le porte-parole du tribunal, Reach Sambath.

De son côté, la nièce du défunt a déploré ce décès tout en accusant les autorités de ne pas avoir prodigué l'assistance médicale nécessaire.

"Nous sommes désolés que Ta Mok n'ait pu vivre davantage pour comparaître devant la justice afin de dire la vérité aux gens à propos des massacres sous l'ancien régime des khmers rouges", a déclaré à l'AFP Ven Dara. "Nous regrettons profondément son décès. C'est arrivé parce que le gouvernement ne s'est pas occupé de lui", a-t-elle ajouté.

Des proches de l'ancien cadre khmer rouge avaient appelé les autorités à placer le détenu dans un hôpital en Thaïlande mais leurs demandes sont restées lettre morte, selon elle.

Elle a également indiqué qu'elle demanderait au gouvernement que le corps de son oncle soit inhumé dans la région montagneuse d'Anlong Veng (nord-est), l'ancien bastion des Khmers Rouges jusque dans les années 90.

L'ex-cadre des Kmers rouges était détenu dans une prison militaire depuis 1999. Commandant redouté de la zone sud-ouest du Cambdoge, il avait renversé en 1997 Pol Pot à la tête de ce qui restait de la force rebelle et l'avait placé en résidence surveillée. Il était ainsi devenu le dernier chef Khmer rouge.

En mars 1999, il était arrêté à Phnom Penh. Trois ans plus tard, il était inculpé de crime contre l'humanité. Il était le seul, avec "Duch", à être détenu pour génocide. Kang Kek Ieu, surnommé "Duch", dirigeait la prison Tuol Sleng, située à Phnom Penh, où au moins une quinzaine de milliers de personnes ont été torturées et exécutées.

Les autres anciens hiérarques, tous vieillissants et souvent de santé précaire, vivent librement au Cambodge, parmi lesquels l'ancien chef de la diplomatie Ieng Sary (77 ans), l'ancien bras droit de Pol Pot, Nuon Chea (79 ans), ainsi que l'ex-chef d'Etat Khieu Samphan (75 ans).

Près de deux millions de personnes ont été exécutées ou sont mortes de faim ou d'épuisement entre avril 1975 et janvier 1979 sous le régime des Khmers rouges, dirigés par Pol Pot, décédé en 1998.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptySam 22 Juil - 9:34

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Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges Cambodge_tamok_khmer1999
Ta Mok, le responsable khmer rouge surnommé «Le Boucher» pour ses crimes pendant le génocide, a été arrêté en 1999 (photo). Il est décédé alors qu'il devait bientôt comparaître devant la justice.
(Photo : AFP)

Cambodge


Ta Mok est mort le 21 juillet à 80 ans sans avoir eu le temps de livrer les révélations promises à la justice cambodgienne concernant les 2 millions de morts du génocide perpétré entre 1975 et 1979. Il était l'un des derniers chefs survivant du régime khmer rouge déchu en 1998. Surnommé «Le Boucher» pour les massacres qui lui sont attribués, Ta Mok devait comparaître devant les «chambres extraordinaires» chargées de juger les dirigeants khmers rouges pour leurs crimes contre l’humanité. Attendues par le gouvernement cambodgien depuis 1997, ces chambres ont débuté leurs travaux le 4 juillet dernier. Mais 27 ans après la fin du régime, les cadres khmers rouges encore en vie sont vieux. « II faut donc à présent se dépêcher de les juger pour connaître la vérité sur cette période », souligne la présidente de la Ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme, Kek Galabru.



RFI : Qui était Ta Mok dans la hiérarchie khmère rouge, et qu’attendiez-vous de sa comparution ?

Kek Galabru : Ta Mok était le commandant de l’armée dans la région du Sud-Ouest pendant la dictature de Pol Pot et il a été un des principaux organisateurs des massacres de masse, ce qui lui a valu le surnom de «Boucher». En 1999, lors de son arrestation, il avait déclaré qu’il était prêt à dévoiler de nombreuses informations sur l’histoire du régime. Il avait dit : «Je parlerai. Vous saurez la vérité sur ce qui s’est passé pendant cette période». Nous avons donc perdu un témoin de poids, car nous supposons qu’il savait des choses que l’on ignore encore au Cambodge.

RFI: Les autres dirigeants encore en vie peuvent-ils contribuer à dévoiler ces informations ?

K.G: Oui, d’autres anciens dirigeants importants du régime khmer rouge sont encore en vie, comme Ieng Sary, l’ancien chef de la diplomatie, Nuon Chea , ancien bras droit de Pol Pot, ou Khieu Sampan, ex-chef d’Etat. Ainsi que «Duch», l’ancien responsable de la prison de détention S21, qui était le seul, avec Ta Mok, à comparaître détenu. Ils n’ont pas tous dit qu’ils livreraient leurs informations à la justice, mais on peut espérer qu’ils le feront, justement pour ne pas être tenus pour seuls responsables et accuser également les autres. Mais il faut que la justice se dépêche.

Les deux co-Premiers ministres ont demandé la mise en place d’un procès international en juin 1997. Ce tribunal vient à peine de se mettre en place. Il est régi par les lois cambodgiennes, avec une participation internationale pour plus d’un tiers des effectifs et le procès ne commencera qu’à la mi-2007, après l’instruction. Or, ces responsables encore en vie ont presque tous 80 ans, et beaucoup sont morts dernièrement : l’ex-ministre de la Santé Thiounn Thouenn il y a quelques semaines, celui de la Défense Son Sen avant…

RFI: Comment a été reçue la mort de Ta Mok au Cambodge ?

K.G: Les Cambodgiens sont maintenant impatients, voire lassés d’attendre. Cela nous fait tellement mal de voir certains d’entre eux comme Ieng Sary en liberté en attendant le jugement. Nous sommes désolés de voir que seulement quelques-uns des responsables pourront être jugés, mais nous voulons ce procès pour le symbole et pour les nouvelles générations. Comment pourrions-nous construire un Etat démocratique si nos enfants voient que, après avoir tué près de 2 millions de personnes, les dirigeants khmers rouges sont restés libres ?


Propos recueillis par Sébastien Farcis

Article publié le 21/07/2006Dernière mise à jour le 21/07/2006
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptySam 22 Juil - 9:58

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges Nouvelobslogo130





Obsèques traditionnelles pour Ta Mok

AP | 22.07.06 | 07:58


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ANLONG VENG, Cambodge (AP) -- Plusieurs centaines de personnes ont assisté samedi aux obsèques de Ta Mok, surnommé "Le Boucher" par la presse occidentale pour sa brutalité en tant que commandant militaire du régime des Khmers rouges au Cambodge dans les années 70.
Elles se sont rassemblées dans la demeure d'une des filles de Ta Mok, de son vrai nom Ung Choeun, à Anlong Veng, un ancien bastion des Khmers rouges dans le nord du Cambodge, où son corps a été transféré de la capitale Phnom Penh où il est décédé vendredi à l'âge de 80 ans.
Il était l'un des deux dirigeants encore en vie des Khmers rouges en attente de procès pour génocide et crimes contre l'humanité devant le tribunal spécial pour le Cambodge, parrainé par l'ONU. Il avait été transféré fin juin dans un hôpital militaire de Phnom Penh, souffrant d'hypertension, de tuberculose et de problèmes respiratoires.
Son corps, revêtu de blanc, reposait samedi dans un lit près d'une couronne et d'une immense photo de lui. Un grand nombre de personnes, dont des anciens partisans des Khmers rouges, ont donné de l'argent pour ses obsèques. Ils ont brûlé de l'encens et prié avant de se présenter devant lui. Onze moines bouddhistes étaient présents.
La cérémonie, un rite bouddhiste traditionnel, contrastait avec la réputation sinistre du défunt et de l'organisation qu'il a fidèlement servie pendant des décennies. Le régime communiste du "Kampuchea démocratique" de Pol Pot est responsable de la mort de quelque 1,7 million de Cambodgiens entre 1975 et 1979, victimes d'exécutions, de tortures, de la faim, du travail forcé ou encore de maladies.
Les magistrats du tribunal spécial pour le Cambodge ont prêté serment le 3 juillet dernier mais les premières audiences ne sont pas prévues avant 2007. Après le décès de Ta Mok, seul un ancien haut responsable du régime est encore détenu: Kaing Khek Iev, alias "Douch", qui fut chef de la prison S-21 de Phnom Penh, principal centre de tortures et d'exécutions des Khmers rouges.
La plupart des anciens dirigeants du régime, dont l'ancien président cambodgien Khieu Samphan, vivent librement au Cambodge, notamment près de Pailin (nord-ouest), leur ancien fief le long de la frontière avec la Thaïlande. AP
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptySam 22 Juil - 10:34

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges News

samedi 22 juillet 2006, 9h28
Le dernier bastion khmer rouge pleure la mort de Ta Mok

ANLONG VENG, Cambodge (Reuters) - Pour la plupart des Cambodgiens, Ta Mok, qui est décédé vendredi à 82 ans, était le "boucher", l'un des plus grand génocidaires du régime khmer rouge après Pol Pot.

Mais à Anlong Veng, le dernier bastion du mouvement ultra-maoïste au Cambodge, le "Frère numéro six" demeurait un héros dans les mémoires et sa disparition a soulevé une vive émotion.

"Beaucoup l'ont critiqué en tant que leader khmer rouge. Mais pour nous, c'est un héros", a expliqué Chea Sopheak, un vieillard qui, il y a longtemps, avait laissé son bras droit sur un champ de bataille pour protéger Ta Mok.

Celui-ci, qui avait lui-même perdu une jambe au début des années 1970 dans des combats dans la jungle, est mort vendredi dans un hôpital militaire de Phnom Penh.

La plupart des Cambodgiens sont amers. Pour eux, la mort de Ta Mok, après celle de Pol Pot et de tant d'autres cadres khmers rouges, signifie surtout que les responsables d'un des plus grands actes de barbarie collective du XXe siècle auront réussi jusqu'au bout à échapper à leurs juges.

Ta Mok, lui, est passé tout près d'un procès, puisque vient juste d'être mis en place le premier tribunal spécial qui sera chargé, sous l'égide des Nations unies, de juger les responsables du génocide cambodgien.

"IL A FAIT BEAUCOUP DE BONNES CHOSES ICI"

Mais à Anlong Veng, le dernier bastion de la guérilla khmer rouge, les larmes et la tristesse l'emportaient.

"Nous avons perdu un grand homme", a estimé Som Chan, 54 ans, lui aussi amputé. Un demi-millier de villageois ont fait la queue sous un déluge de mousson pour rendre hommage à Ta Mok, dont la dépouille a été acheminée dans la nuit depuis Phnom Penh, à 300 km au sud.

"Je suis venu le voir une dernière fois".

Les proches ont allumé des bâtonnets d'encens et déposé des bougies autour du corps de Ta Mok, qui reposait sous un drap blanc à l'extérieur de la maison de sa fille, à six km seulement de la tombe de Pol Pot, le "Frère numéro un", mort en 1998.

Le visage de Ta Mok, découvert, était blanchi par le talc des mains des visiteurs, qui glissaient des liasses de billets entre les doigts raidis du défunt.

Après la prise de Phnom Penh, en 1975, les Khmers rouges avaient décrété l'"Année zéro", le programme de révolution sociale le plus radical de l'histoire.

Au nom de l'utopie agraire de l'intelligentsia maoïste cambodgienne, on vida les villes de leurs habitants pour les rééduquer dans les campagnes, on abolit la monnaie, on décapita toutes les couches les plus éduquées de la société.

Les historiens considèrent Ta Mok comme un "exécutant" de la politique du régime, chargé notamment d'orchestrer la répression contre toutes personnes ou communautés manquant de loyauté envers l'idéal révolutionnaire.

Lorsque le Vietnam envahit le Cambodge en 1979, environ 1,7 million de Cambodgiens manquent à l'appel, soit un quart de la population de 1975.

Retranchés autour d'Anlong Veng, dans le nord, près de la frontière thaïlandaise, les Khmers rouges sont parvenus pendant deux décennies à maintenir un semblant de régime sur un territoire minuscule sans être inquiétés par la justice.

Ta Mok, qui a pris le pouvoir en 1997 après avoir évincé Pol Pot, qu'il fit juger dans la jungle dans un simulacre de procès, a été arrêté en 1999 et emmené à Phnom Penh, où il a été inculpé pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.

Personne à Anlong Veng ne croit Ta Mok coupable de ces crimes.

"Il a fait beaucoup de bonnes choses ici, des réseaux d'irrigation aux écoles et aux hôpitaux, et même une retenue d'eau", a détaillé Som Chea.

Cette opinion est également celle de Meas Muth, 70 ans, le gendre de Ta Mok, qui pourrait également se retrouver un jour devant le tribunal spécial, s'il ne meurt pas d'ici là.

"C'était un grand homme qui se souciait davantage de son peuple que de ses propres enfants", a-t-il affirmé.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptySam 22 Juil - 17:14

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges Lemondefr_pet

Ta Mok, ancien chef militaire khmer rouge
LE MONDE | 22.07.06 | 14h52 • Mis à jour le 22.07.06 | 14h52


Un des grands assassins de masse avérés du XXe siècle, le chef militaire khmer rouge Ta Mok, est mort vendredi 21 juillet à Phnom Penh sans avoir été jugé.

Il était âgé de 80 ans.

Il avait été transféré de la prison militaire où il était détenu depuis 1999 vers un hôpital, également militaire, après n'avoir eu de contact avec la justice cambodgienne qu'au travers de l'armée, alors qu'il n'avait jamais été membre des forces armées légales du pays hormis durant l'éphémère règne des Khmers rouges sur le pays, entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979.

LA PLUS HAUTE FIGURE

L'hospitalisation de Ta Mok, le 29 juin, a précédé de peu la mise en route d'un procès à caractère symbolique.

Ce procès s'est déroulé sous supervision internationale, visant à remettre à plat la tragédie qui a vu entre un quart et un tiers de la population du pays périr dans l'indifférence extérieure.

Ta Mok en était la plus haute figure visée depuis la mort, en 1998, du chef suprême des Khmers rouges, Pol Pot.

On ne sait pas grand-chose des années de jeunesse de Chhit Choeun, alias Ek Choeun, alias Oeung Choeun, alias Mok ou Ta Mok, mais le surnom qui lui fut attribué par ses compatriotes puis à l'étranger résume son parcours : "le Boucher".

Il était commandant de l'état-major du Kampuchea démocratique et est généralement tenu pour avoir été l'un des principaux responsables de la mort par violences, massacres locaux, déplacements forcés, travaux inhumains, famine et autres sévices, de près de deux millions de personnes.

Alors âgé d'une petite vingtaine d'années et novice dans un temple bouddhiste de l'ouest du Cambodge, il aurait participé, lors de la mainmise japonaise sur l'Indochine, alors française, avant 1945, à des coups de main antinippons.

IL INSPIRAIT LA TERREUR

On ne lui connaît pas le moindre vernis d'éducation étrangère. Il a ensuite rejoint le mouvement khmer Issarak qui cherchait à évincer la présence coloniale française avec l'appui en sous-main de la Thaïlande, qui voulait récupérer les provinces de l'ouest du Cambodge, où elle avait régné dans le passé.

C'était, disent certains, un chef de guerre admiré de ses troupes pour avoir perdu la moitié inférieure d'une jambe au combat dans les années 1970, alors que la deuxième guerre d'Indochine (l'américaine) faisait rage. Lorsque les Etats-Unis plièrent, en 1975, il s'installa successivement à Kompong Speu, Takeo, puis Anlong Veng, sa dernière résidence, dans le Sud-Ouest.

Alors que les "politiques" les plus en vue - Pol Pot, Khieu Samphan, Ieng Sary - commençaient à acquérir une certaine notoriété internationale pour avoir gagné le pouvoir, puis l'avoir perdu lors de l'invasion vietnamienne de 1978, Ta Mok ne se montrait guère. Pourtant son nom suffisait à inspirer la terreur.

C'est presque vingt ans après l'effondrement du régime khmer rouge que ce nom ressurgit, lorsqu'une sédition se produisit au sein du mouvement toujours insurgé, dans laquelle Pol Pot trouva la mort, en 1998, dans l'ouest du Cambodge. Ta Mok en était le distant artisan.

Il fut capturé par les troupes de Phnom Penh le 6 mars 1999 à proximité immédiate de cette frontière thaïlandaise où les responsables des vestiges du mouvement khmer rouge avaient leurs aises.

Ta Mok était l'un des seuls deux grands responsables khmers rouges à vivre en prison ces dernières années.

L'autre est l'ancien responsable du centre de torture et d'interrogatoires de Tuol Sleng, à Phnom Penh, à savoir Deuch, de son vrai nom Kang Kek Ieu, âgé de 66 ans, devenu missionnaire chrétien après avoir été privé de ses basses oeuvres par la chute du régime.

LENTEUR DES INSTITUTIONS

" Ce serait une tragédie pour le Cambodge et pour son peuple si l'arrestation de Ta Mok, plutôt que de catalyser l'établissement d'une Cour internationale à même de rendre la justice, servait seulement à enterrer la vérité et à institutionnaliser l'impunité qui sous-tend tous les problèmes de droits de l'homme au Cambodge", écrivait, en 1999, Amnesty International. La lenteur des institutions a tranché.
FRANCIS DERON
Article paru dans l'édition du 23.07.06
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 7:34

Mort de Ta Mok - Du combattant pour l’indépendance au chef de guerre sanguinaire


24-07-2006
Cambodge Soir - Ek Chœun, alias Ta Mok, restera comme une des incarnations les plus sanguinaires du régime khmer rouge au point que la presse occidentale lui donna le surnom de “Boucher” en raison des nombreux massacres qui lui sont attribués. A la différence d’autres responsables khmers rouges, Ta Mok, qui prit la tête des derniers bastions de résistance à la fin des années 90, refusa jusqu’au bout toute reddition négociée avec Phnom Penh avant d’être arrêté en 1999 et placé en résidence surveillée

Fils de paysans de Takéo, le futur chef de guerre entre très jeune dans la lutte armée : il quitte dès les années 40 la robe de bonze pour rejoindre les rangs des Issarak, le mouvement de résistance contre le protectorat français. Avant même l'apparition des Khmers rouges, il est accusé d’avoir ordonné des exactions en 1949 lors de collectes de fonds dans deux districts dont il avait la charge pour le mouvement Issarak.

Compagnon de la première heure de Pol Pot, il rejoint le Parti communiste cambodgien (PCK) dès 1963, et prend rapidement le nom de guerre de Ta Mok. En 1968, il est nommé secrétaire du PCK pour la zone sud-ouest, qui deviendra le véritable centre nerveux du régime de Pol Pot ainsi qu’un terrain d’expérimentations des politiques qui allaient bientôt être appliquées à l’ensemble du pays. Tram Kak, son district natal, passait ainsi pour être le district “le plus avancé idéologiquement” du Cambodge (Le génocide au Cambodge, Ben Kiernan). Ses forces, combinées à celles de Ke Pauk (zone nord), s’emparent le 18 mars 1974 de l’ancienne capitale impériale Oudong qui est totalement rasée. Les 20 000 habitants de la ville sont déportés aux quatre coins du pays, les enseignants, fonctionnaires et républicains étant massacrés dans une anticipation tragique de se qui se produira à Phnom Penh un an plus tard.

Nommé chef d’Etat-Major de l’Armée nationale du Kampuchea démocratique après la prise de Phnom Penh, il est est soupçonné d'avoir ordonné de nombreux massacres et des actes de torture dans la zone sud-ouest qu’il dirige depuis Takéo. Dans le seul district d’Angkor Chey, ses troupes auraient assassiné près de 30 000 personnes. Bras armé de la politique de purges du régime, il fait éliminer toute personne soupçonnée de collusion avec les Viêtnamiens, dans sa zone d’abord, puis à l’échelle du pays. C’est sous ses ordres, visiblement avec l’aval de Pol Pot, que seront menés des raids meurtriers dans des villages viêtnamiens visant à récupérer les terres ayant autrefois appartenu au Cambodge.

Cette fièvre paranoïaque des purges et les attaques contre le voisin viêtnamien mèneront le régime à sa perte : en décembre 1978, les troupes viêtnamiennes envahissent le Cambodge avant d’entrer dans Phnom Penh le 7 janvier 1979. Après trois ans, 8 mois et 20 jours d’un règne sanguinaire, les Khmers rouges retrouvent le maquis. Ta Mok perd une jambe en sautant sur une mine au début des années 80, ce qui ne l’empêche pas de diriger d’une main de fer la guérilla contre les différents gouvernements qui se succèdent à Phnom Penh. En 1989, il devient chef d’Etat-Major de l’ensemble des troupes khmères rouges. Après des années de guérilla dans la jungle du nord et de la frontière thaïlandaise, il renverse Pol Pot en 1997 et prend la tête de ce qui reste du mouvement khmer rouge depuis son bastion d’Anlong Veng. Peu après la mort de Pol Pot, une offensive décisive du gouvernement le contraint à fuir en Thaïlande, où il sera arrêté en mars 1999 près de la frontière. Hospitalisé en juin dernier, il est mort vendredi vers 5 heures du matin. Selon son avocat, Ta Mok voulait participer au procès des anciens cadres khmers rouges pour “dire au monde qu’il n’a jamais tué personne”.

Soren Seelow
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 7:36

Mort de Ta Mok - Nombreuses déceptions à l'annonce du décès, des doutes sur le procès

24-07-2006
Cambodge Soir - L'annonce vendredi du décès du dernier chef khmer rouge, qui ne sera donc jamais traduit en justice, a bien évidemment suscité de nombreuses réactions dans le monde politique et la société civile. Om Yentieng, conseiller du Premier ministre Hun Sen, a dit regretter que “les efforts du gouvernement pour mettre sur pied le tribunal traversent une phase difficile” avec la mort de Ta Mok, que certains annonçaient comme un personnage-clé du procès à venir. “Les acteurs de cette époque disparaissent de plus en plus, beaucoup d'anciens dirigeants sont morts”, a constaté Nhek Bun Chhay, le secrétaire général du Funcinpec.

dirigeants sont morts”, a constaté Nhek Bun Chhay, le secrétaire général du Funcinpec. “Je suis déçu de son décès”, a également réagi Sam Rainsy, le président du PSR. “Non pas que j'aimais Ta Mok, mais je pense qu'on vient de perdre un témoin important, qu'on a perdu une chance de recueillir des informations importantes sur les Khmers rouges.” Le leader politique s'est dit également surpris de la coïncidence entre la disparition de l'ex-chef de guerre et la mise en place des Chambres extraordinaires : “Peut-être a-t-on voulu le faire taire?”, a-t-il questionné, avant de réclamer “une autopsie du corps pour vérifier que l'on n'y trouve pas de poison.”

Une autopsie également souhaitée par Kek Galabru, la présidente de l'ONG de défense des droits de l'Homme Licadho, qui souligne néanmoins que cela dépend du souhait de la famille du défunt. “Dans de nombreux pays, quand il y a un doute entourant la disparition d'un personnage important, ces examens se pratiquent automatiquement”, précise-t-elle cependant. La nièce de Ta Mok, Ven Dara, a annoncé vouloir qu'une autopsie soit pratiquée sur le corps de son oncle. Mais l'avocat du défunt, Benson Samay, a rejeté vendredi les doutes sur les causes du décès, soulignant que l'ex-khmer rouge était “un homme âgé et malade”, et que des médecins français de l'hôpital Calmette s'étaient déjà livrés à des examens médicaux sur sa personne, sans rien relever d'anormal. La direction de l'hôpital militaire a elle annoncé avoir fait tout ce qui était possible pour tenter de maintenir en vie Ta Mok, mais que le patient, qui souffrait de tuberculose et de problèmes cardiaques, avait atteint un stade incurable.

Le temps presse pour juger les autres leaders
Aucune réaction officielle n'est venue du côté des Chambres extraordinaires chargées de juger les dirigeants khmers rouges, où l'on soulignait que les enquêtes des magistrats n'avaient démarré qu'il y a vingt jours, et où l'on renvoyait vers le tribunal militaire, responsable de l'incarcération et de l'inculpation de Ta Mok depuis mars 1999. “Le succès ou l'échec du procès ne dépendra pas du sort d'un individu”, a précisé cependant le porte-parole Peter Foster. “On peut seulement reconnaître qu'il s'agissait là d'une importante figure historique, mais on ne sait si les informations qu'il détenait auraient eu une valeur légale.” Du côté des ONG, Kek Galabru soulignait que “si l'attente se prolonge encore trop, on n'arrivera pas non plus à juger les autres leaders khmers rouges.” Le responsable du Centre de documentation sur le Cambodge, Chhang Youk, a estimé qu'“il fallait dorénavant prendre conscience de la nécessité de travailler efficacement, sans se trouver bloqué par les pesanteurs bureaucratiques”, pour traduire en justice les autres hiérarques encore en vie.

Mais dans la rue, la disparition de Ta Mok a suscité des commentaires sceptiques sur la tenue du procès. “Comment le tribunal va se tenir si de plus en plus de Khmers rouges meurent?”, s'interrogeait samedi un homme attablé à une cantine en plein air à Phnom Penh, reflétant une opinion largement répandue. Un autre estimait que “le procès allait juste servir aux puissants à se faire de l'argent.” Une vendeuse minorait le rôle de Ta Mok dans les massacres et les purges passés, estimant que “beaucoup d'autres ont tué en se réclamant du nom de Ta Mok, et ensuite c'est à lui seul qu'on a attribué ces meurtres.” Mais un autre faisait part de sa colère contre le chef khmer rouge, notamment au sujet de la demande de sa famille qu'il soit hospitalisé à Bangkok. “Sous le régime de Pol Pot, ses victimes ont-elles pu faire une telle requête?”, a-t-il réagi, avant de préciser qu'“il aurait été mieux de le soigner avec des excréments de lapin”, en allusion aux ersatz de médicaments délivrés dans les dispensaires khmers rouges entre 1975 et 1979, transformés en mouroirs.

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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 9:56

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Des personnes prient lors de l'enterrement de l'ancient dirigeant Khmer Rouge, Ta Mok, le 24 juillet 2006 à Anlong Veng [© AFP]

8:15 24.07.2006
Cambodge: le "Boucher" Khmer rouge Ta Mok enterré sous les louanges

Un millier de fidèles ont assisté lundi avec dévotion à l'enterrement de l'ancien dirigeant Khmer rouge Ta Mok, surnommé "Le Boucher" pour les atrocités qui lui sont imputées et décédé vendredi avant d'avoir pu être jugé par un tribunal parrainé par l'Onu.


ANLONG VENG (AFP) - Vêtus de blanc et portant des brins d'encens, les partisans du dernier leader Khmer rouge ont assisté à la procession funèbre dans le village d'Anlong Veng (nord), ancien bastion Khmer rouge situé à la frontière avec la Thaïlande où Ta Mok avait le statut de seigneur local.

Dans le brouhaha des pétards, le corps a été enterré dans ce qui deviendra bientôt un mausolée, assurent les habitants. L'ancien dirigeant Khmer rouge Pol Pot, mort en 1998, avait lui été incinéré sans plus de cérémonie sous un tas d'ordures et de pneus usagés.

Ta Mok, décédé à l'âge de 80 ans, était détenu dans une prison militaire depuis 1999 après avoir été inculpé de crimes contre l'humanité. Il avait renversé en 1997 Pol Pot à la tête de ce qui restait de la force rebelle, devenant ainsi le dernier chef Khmer rouge.

"Je l'aime et je le respecte", lance Nget Sem, qui dit avoir connu Ta Mok depuis 1972.

Dans un long panégyrique retransmis par haut-parleur, un autre fidèle a dressé la liste interminable des bienfaits que l'ancien leader a apportés à son peuple, sans faire mention des années noires du régime Khmer rouge. "Ce qui s'est passé entre 1975 et 1979, tout le monde le sait", a-t-il tranché.

"Il n'a tué personne. Il a aidé les gens à éviter la mort", plaide Hin Sokhom, assurant qu'Anlong Veng était un modèle de stabilité sociale sous le "règne" de Ta Mok.

L'ancien hiérarque était le seul à être détenu pour génocide, avec Kang Kek Ieu, surnommé "Duch", qui dirigeait la prison Tuol Sleng de Phnom Penh où environ 15.000 personnes ont été torturées et exécutées.

Sa mort a privé d'un témoin clef le tribunal pour le génocide Khmer rouge, qui a débuté ses travaux mi-juillet avant la tenue du procès prévu pour la mi-2007. Le tribunal doit juger une poignée d'anciens dirigeants khmers encore en vie.

Près de deux millions de personnes sont mortes, soit plus du quart de la population d'alors, sous le régime Khmer rouge.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 13:20

Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges News

lundi 24 juillet 2006, 12h11
Ta Mok, le "boucher" khmer rouge, inhumé près de Pol Pot

ANLONG VENG, Cambodge (Reuters) - Des centaines de personnes ont participé sous des feux d'artifice aux funérailles de l'ancien commandant militaire des Khmers rouges, Ta Mok, à trois kilomètres de la tombe de son ancien chef, Pol Pot.

Si la plupart des 13 millions de Cambodgiens surnomment "le boucher" celui qui fut l'un des cadres les plus impitoyables du régime khmer rouge, Ta Mok était considéré comme un héros dans son bastion d'Anlong Veng, dans l'extrême-nord du pays.

"Cela me fait tellement souffrir d'être venu jusqu'ici depuis mon village, à cause de mes jambes", raconte Hong Him, un ancien combattant de 54 ans, amputé des deux membres après avoir marché sur une mine en 1986.

"Mais je devais venir lui dire adieu. Je n'oublierai jamais que c'est Ta Mok qui m'a donné un fauteuil roulant."

L'ancien cadre du régime de Pol Pot, qui avait lui aussi perdu une jambe au cours d'un affrontement armé, au début des années 1970, est décédé vendredi à l'âge de 82 ans, dans un hôpital militaire de Phnom Penh.

Son corps a été transporté dans ce minuscule village proche de la frontière avec la Thaïlande.

"UN GRAND AMI"

Des centaines de Cambodgiens ont défilé devant sa dépouille, déposant du talc sur sa tête, ou glissant des petits papiers annotés entre ses doigts raidis.

Ses proches l'ont ensuite habillé d'un costume bleu foncé et d'une cravate, avant de le déposer dans un cercueil en teck, enveloppé d'un drapeau rouge et blanc aux couleurs du Cambodge.

Ta Mok était incarcéré depuis 1999 pour des accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Sa mort implique qu'il échappera définitivement aux juges du tribunal spécial mis en place sous l'égide des Nations unies le mois dernier.

A Anlong Veng, ils sont peu nombreux à croire aux accusations portées contre Ta Mok, considéré comme un chef politique particulièrement attentif aux régions les plus pauvres et isolées du Cambodge.

"Il me donnait des habits, du riz et du poisson pour aider ma famille, lorsque nous étions pauvres. J'ai perdu un grand ami", assure Noeun Ny, 55 ans.

D'après les historiens, Ta Mok a supervisé les purges sanglantes commises entre 1975 et 1979. Quelque 1,7 million de Cambodgiens ont été tués sous le régime khmer.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 14:03

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Ta Mok était surnommé ''le boucher'' du régime des Khmers rouges (AP)



CAMBODGE

Ta Mok enterré
dans les pleurs

NOUVELOBS.COM | 24.07.06 | 12:17

L'ancien chef khmer rouge, décédé vendredi, a été inhumé lundi dans son fief en présence de milliers de fidèles.


L 'ancien dirigeant khmer rouge Ta Mok, surnommé par la presse occidentale "Le Boucher" en raison de son comportement lors du régime du "Kampuchéa démocratique", dans les années 1970 au Cambodge, a été enterré lundi 24 juillet en présence de milliers de fidèles. Décédé vendredi, il était l'un des deux dirigeants encore en vie des Khmers rouges en attente de procès pour génocide et crimes contre l'humanité devant le tribunal spécial pour le Cambodge, parrainé par l'ONU. Agé de 80 ans, Ta Mok était détenu dans une prison militaire depuis 1999. Il avait été transféré fin juin dans un hôpital militaire de Phnom Penh, souffrant d'hypertension, de tuberculose et de problèmes respiratoires.

"Il n'a tué personne"

La cérémonie funéraire a eu lieu dans le village d'Anlong Veng (nord), ancien bastion Khmer rouge situé à la frontière avec la Thaïlande, où Ta Mok avait le statut de seigneur local. Les habitants ont assuré que le tombeau de Ta Mok deviendrait rapidement un mausolée.
"Je l'aime et je le respecte", lance Nget Sem, qui dit avoir connu Ta Mok depuis 1972.

Dans un long panégyrique retransmis par haut-parleur, un autre fidèle a dressé la liste interminable des bienfaits que l'ancien leader a apportés à son peuple, sans faire mention des années noires du régime Khmer rouge. "Ce qui s'est passé entre 1975 et 1979, tout le monde le sait", a-t-il tranché.
"Il n'a tué personne. Il a aidé les gens à éviter la mort", plaide Hin Sokhom, assurant qu'Anlong Veng était un modèle de stabilité sociale sous le "règne" de Ta Mok.

Début des audiences du tribunal spécial en 2007

Les magistrats du tribunal spécial pour le Cambodge ont prêté serment le 3 juillet dernier mais les premières audiences ne sont pas prévues avant 2007. Après le décès de Ta Mok, seul un ancien haut responsable du régime est encore détenu: Kaing Khek Iev, alias "Douch", qui fut chef de la prison S-21 de Phnom Penh, principal centre de tortures et d'exécutions des Khmers rouges.
La plupart des anciens dirigeants du régime, dont l'ancien président cambodgien Khieu Samphan, vivent librement au Cambodge, notamment près de Pailin (nord-ouest), leur ancien fief le long de la frontière avec la Thaïlande.
Près de deux millions de personnes sont mortes, soit plus du quart de la population d'alors, sous le régime Khmer rouge.
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyLun 24 Juil - 21:37

Je regarde son visage et j'ai la haine !
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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyMar 25 Juil - 7:57

Un millier de personnes assistent aux funérailles de Ta Mok


25-07-2006
Cambodge Soir - Après avoir été exposé durant trois jours, le corps de l'ancien chef de guerre khmer rouge Ta Mok a été inhumé hier en fin de matinée près de la pagode de Sras Chouk, dans le district d'Anlong Veng de la province d'Oddar Meanchey. Environ un millier de personnes - des proches, des voisins, des militaires, ont accompagné la dépouille mortelle jusqu'à son tombeau. Selon Ngem Enn, vice-gouverneur du district d'Anlong Veng, les personnes qui ont participé à cette cérémonie, sont des gens qui vivent dans ce qui fut le bastion de Ta Mok jusqu'à sa capture en 1999 par les forces gouvernementales.

Une délégation, venue de la province thaïlandaise frontalière de Sisaket, dirigée par un vice-gouverneur de district, a également assisté à la cérémonie funéraire.

Ta Mok, surnommé par les médias occidentaux “le Boucher”, est décédé vendredi à l'âge de 81 ans à l'hôpital militaire de Phnom Penh. Ce décès intervient alors que le tribunal mixte destiné à juger les anciens dirigeants khmers rouges vient tout juste de se mettre travail. A la veille des funérailles de Ta Mok, quelque 500 conseillers communaux ont visité le musée Tuol Sleng, là où quelque 17 000 personnes furent emprisonnées et torturées puis exécutées sous le régime des Khmers rouges. Ces conseillers communaux devaient visiter hier le siège des “chambres extraordinaires”, constituées pour juger les chefs polpoptistes encore en vie. Ta Mok ne fait plus partie désormais de ceux-là.

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MessageSujet: Re: Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges   Décès de Ta Mok, ex-cadre des Khmers rouges EmptyMar 25 Juil - 21:19

Quand même un millier de personnes s'est déplacé !
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