Sécurité routière - Des codes distribués par les policiers
28-08-2006
Cambodge Soir - Cinq cents livrets et mille brochures sur le code de la route élaborés par le Centre national de culture et de morale sociale (CNCMS) et l’ONG Handicap International ont commencé à être distribués vendredi matin aux automobilistes et motocyclistes phnompenhois interpellés par les policiers à l’angle des boulevards Monivong et Sihanouk. “Nous les distribuons pour le moment aux personnes qui ont commis une infraction pour qu’ils les lisent attentivement et ne commettent plus la même faute”, précise le directeur du CNCMS Po Samnang, qui a annoncé la diffusion au mois de novembre de 5 000 exemplaires supplémentaires.
En 40 pages, ces “Guides théoriques du code de la route” expliquent l’essentiel des règles, la signification des panneaux, les limites de vitesse et les comportements à adopter sur la route, illustrations à l'appui.
“Le nombre d’accidents de la route augmente aussi vite que le Sida, affirme Po Samnang. A Phnom Penh, chaque nuit, quatre personnes en moyenne meurent dans un accident de la route. Or, jusqu’à présent, les livres de code n’étaient destinés qu’aux élèves et aux ONG, mais pas directement aux conducteurs.” Le CNCMS, qui intervient dans la lutte contre le trafic d’êtres humains et la drogue et pour la diffusion du code de la route, a donc décidé cette année de concentrer ses activités sur ce dernier point.
Pea Kimvorng, assistant de sécurité routière pour Handicap International, dresse le même constat : le nombre d’accidents dans l’ensemble du pays augmente selon lui de 3% chaque mois. “Un grand nombre d’habitants ignorent toujours le code de la route, puisqu’ils ne sont pas tous obligés de l’apprendre avant de conduire. Les accidents sont souvent dus à une méconnaissance des signes ou des situations”, souligne-t-il, estimant qu’une campagne de ce type peut contribuer à améliorer la sécurité.
Tin Prâsœur, chef du bureau de la circulation municipale, se réjouit de la participation des ONG dans ce domaine. “Le problème principal est le non respect de la loi, surtout par les jeunes de 16 à 32 ans qui ne respectent pas les limites de vitesse. D’après nos statistiques, les accidents dans cette catégorie d’âges ont augmenté de 78% sur les six premiers mois de l’année. S’ils sont sensibilisés au code de la route, le chiffre dimunera sûrement”, espère-t-il.
Ung Chansophea
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