Dans la province du Ratanakiri, à 630 kilomètres au nord-est de Phnom Penh, les collines verdoyantes abritent de magnifiques arbres à caoutchouc. Les plantations de cette région sont en principe contrôlées par la société Tai Seng. Cette entreprise bénéficie depuis 1997 d'une concession gouvernementale d’une période de 70 ans, autrement dit d'un monopole d’Etat. Le Phnom Penh Post nous apprend que 33 syndicats de planteurs et un société privée tentent de s'installer sur les 2 300 hectares revendiqués par Tai Seng.
La société accuse le gouverneur adjoint de la province du Ratanakiri d'avoir octroyé, contre la loi, à cette entreprise une autorisation d'exploitation. Au Cambodge, le caoutchouc se négocie une petite fortune et ils sont nombreux à vouloir en profiter. En 2002, cette matière première utilisée pour la fabrication de pneus valait 40 cents de dollar le kilo, elle en vaut aujourd'hui 185 cents.