Revue de détail pour les ministres et secrétaires d’Etat Funcinpec
Cambodge Soir - Edition 14/12/2004
Revue de détail pour les ministres et secrétaires d’Etat Funcinpec
Hier, sous la présidence du prince Norodom Ranariddh, les ministres et secrétaires d’Etat du Funcinpec ont procédé à un examen critique de leur travail au sein de la coalition gouvernementale. Les gouverneurs et vice-gouverneurs devront se soumettre au même exercice dans les jours qui viennent.
Ces réunions s’inscrivent dans le cadre de la réforme voulue par la direction du parti pour que celui-ci regagne les faveurs des électeurs après ses mauvais résultats en 2002 et 2003. “Le prince [Ranariddh] a décidé d’examiner tous les trois ou six mois ce que font les ministres. Cela pourrait déboucher sur un remaniement ministériel en janvier ou février”, a indiqué l’un de ses conseillers.
Ce mouvement de réforme interne s’est déjà traduit par l’éviction de leur poste de gouverneur ou de vice-gouverneur, en novembre, de certaines personnalités du parti. Celles-ci, qui n’ont pas digéré d’être mises sur la touche, s’en sont pris vivement au prince Sirivudh, secrétaire général du parti, qu’elles accusent de “clanisme”. Une commission, chargée de résoudre ce conflit, notamment en trouvant de nouveaux postes à ceux qui ont été évincés, a été mise sur pied sous la présidence de Nhiek Bun Chhay. “Mais, cela ne donne aucun résultat”, s’est plaint hier Tep Nunary, ex-gouverneur de la province de Kandal.
“J’ai soumis leurs demandes au prince Ranariddh et nous sommes en train de chercher quelque chose pour eux”, a répondu Nhiek Bun Chhay. Cependant, pas question pour le prince Ranariddh, comme le demandent les contestataires, de revenir sur les nouvelles nominations ou de laisser le prince Sirivudh endosser la responsabilité de cette réforme. “Il a dit que c’est lui qui a décidé de nommer de nouveaux gouverneurs et vice-gouverneurs. Et que ceux qui n’aiment pas le parti peuvent s’en aller”, a ajouté Nhiek Bun Chhay.
Les contestataires, qui se réunissent régulièrement pour discuter de leur sort, envisagent de solliciter l’avis de Norodom Sihanouk, fondateur du Funcinpec, sur leur affaire. “Nous allons peut-être lui demander son opinion sur ce qui nous arrive. Mais, je veux d’abord lutter jusqu’au bout pour que le parti se restaure. Et je réclame toujours la révocation du prince Sirivudh”, a confié Tep Nunary.