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 LE PARTAGE DES RESPONSABILITES ET LA COOPERATION INTER-PARTI

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Thaïlande - Cambodge
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Thaïlande - Cambodge


Nombre de messages : 5571
Date d'inscription : 08/08/2004

LE PARTAGE DES RESPONSABILITES ET LA COOPERATION INTER-PARTI Empty
MessageSujet: LE PARTAGE DES RESPONSABILITES ET LA COOPERATION INTER-PARTI   LE PARTAGE DES RESPONSABILITES ET LA COOPERATION INTER-PARTI EmptyLun 10 Jan - 17:32

Lettre de Sam Rainsy parue dans Cambodge Soir daté 4 janvier 2005

LE PARTAGE DES RESPONSABILITES ET LA COOPERATION INTER-PARTIS NE SE SONT PAS
ENCORE MATERIALISES

Dans son édition du 28 décembre 2004, Cambodge Soir a publié un article
intitulé « Les conseils communaux dotés de sièges » où l’on apprend que « la
décentralisation commence à se matérialiser dans le pays [avec la construction
de] près de 300 sièges flambant neufs de conseils communaux ». Je trouve que
cet article, comme beaucoup d’autres écrits sur le Cambodge d’aujourd’hui,
participe de la culture de l’apparence où le regard se concentre sur la
façade, laissant le contenant éclipser le contenu.

Certes, trois ans après les élections communales du 2 février 2002, des
conseils communaux ont été formellement institués dans les 1.621 communes du
pays. Mais, dans les faits, ces conseils communaux ne fonctionnent
pratiquement pas, en tout cas pas dans l’esprit de la loi sur la
décentralisation et l’administration communale, prônant un transfert de
certains pouvoirs du gouvernement central vers les collectivités locales et un
partage des responsabilités entre tous les élus locaux issus de tous les
partis politiques.

Etant donné que la position de chef de commune doit revenir au parti qui a
obtenu le plus grand nombre de suffrages dans chaque commune, le PPC contrôle
1.598 communes contre 13 pour le PSR et 10 pour le Funcinpec. Il s’ensuit que
dans la plupart des communes avec un chef PPC, les deux autres partis se
partagent les positions de premiers adjoints (légalement en charge des
questions financières) et deuxièmes adjoints (légalement en charge de
l’administration générale et de la sécurité). Mais en réalité, ce partage des
responsabilités et cette coopération inter-partis ne se sont pas encore
matérialisés. En effet, les premiers et deuxièmes adjoints au chef de commune
sont, dans la majorité des cas, mis au placard et n’existent que pour la
galerie. Le fait que la plupart de ces adjoints n’aient encore aucun pouvoir
réel et que le PPC continue de dominer l’administration locale n’est pas dû au
nombre insuffisant de « sièges flambant neufs » pour réunir le conseil
communal; il trouve son explication dans les raisons politiques suivantes:

1- Dans ses décisions quotidiennes, le chef de commune PPC, assisté d’un clerc
nommé par le Ministère de l’Intérieur, se passe de ses adjoints non-PPC et
communique vers le haut directement avec les autorités du district et de la
province qui sont contrôlées par le PPC, et vers le bas directement avec les
chefs de village qui ont tous été nommés par le PPC.

2- Alors que la loi sur la décentralisation requiert du Ministère de
l’Intérieur la publication de directives (sous forme de règlements généraux) à
suivre par les conseils communaux pour la désignation de nouveaux chefs de
village sur une base démocratique, ces directives n’ont toujours pas été
émises, maintenant ainsi les chefs de village PPC à leur poste et contribuant
à vider la décentralisation de son contenu.

3- Le PPC, qui a accepté le principe de la décentralisation du bout des lèvres
pour satisfaire les pays donateurs, fait tout ce qu’il peut pour préserver le
monopole du pouvoir au niveau local. Ce pouvoir local permet de contrôler
étroitement la population là où elle vit et travaille, et constitue le
fondement du pouvoir tout court.

Tout récemment, les observateurs ont pu voir les conséquences de l’absence de
décentralisation dans le caractère dérisoire des secours apportés par le
pouvoir central aux villageois victimes de la sécheresse. Ils ont vu à la
télévision de hauts dignitaires du régime distribuer des aumônes aux paysans
affamés, dans la pure tradition du clientélisme et du paternalisme. Ainsi
seulement quelques villages – sur les 13.000 que compte le Cambodge – ont pu
bénéficier de la « générosité » de quelques dirigeants politiques venus de
Phnom Penh, alors que la vraie solution au problème de la misère dans ce pays
eût été d’aider les citoyens à se prendre en charge eux-mêmes à travers une
véritable décentralisation permettant aux villageois et à leurs conseillers
communaux de gérer démocratiquement les ressources naturelles de leur commune
(terre, forêt, pêcheries) ainsi qu’une partie des deniers publics (autonomie
financière des communes), et de décider eux-mêmes des priorités pour leur vie
de tous les jours (santé, éducation, transport, irrigation).

Sam Rainsy
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