ECO - La Thaïlande va accueillir trois conférences internationales post-tsunami
BANGKOK, 21 jan (AFP)
L'île thaïlandaise de Phuket doit accueillir la semaine prochaine une rencontre de 43 pays et 13 organisations internationales consacrée à la mise sur pied d'un système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien, un mois après les raz-de-marée, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.
La Thaïlande doit également organiser dans la foulée deux autres conférences internationales --de professionnels du tourisme, puis de scientifiques-- elles aussi liées au tsunami qui a fait plus de 220.000 morts en Asie.
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé que la conférence sur les systèmes d'alerte de Phuket se tiendrait les 28 et 29 janvier dans l'île sinistrée du Sud du pays et que les pays participant seraient pour la plupart représentés par leur ministre des Affaires étrangères.
Cette rencontre est organisée après la conférence internationale qui doit s'achever en fin de semaine à Kobé, au Japon, sur la prévention des catastrophes naturelles, où les Nations unies ont été chargées de superviser la mise en place d'un système d'alerte mondial et d'examiner les différentes propositions émanant des donateurs.
Plusieurs projets concurrents de système d'alerte aux tsunamis ont été déjà présentés, principalement par l'Allemagne, l'Australie, les Etats-Unis et le Japon.
La Thaïlande --pays hôte qui a payé un lourd tribut au tsunami avec plus de 5.300 morts-- souhaite que le système futur d'alerte soit bâti autour du Centre asiatique de préparation aux catastrophes (ADPC - Asian Disaster Preparedness Center) basé à Bangkok, qui offre des formations à la gestion de telles crises.
"La Thaïlande a proposé que l'ADPC parrainé par les Nations unies, et qui est basé à Bangkok, soit responsable du système d'alerte" aux tsunamis, a dit le porte-parole du ministère, Sihasak Phuangketkeao, dans un communiqué.
Parmi les pays devant être présents à Phuket figurent les 10 membres de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (Asean), les autres pays asiatiques et les pays africains riverains de l'océan Indien et les grands donateurs traditionnels tels le Japon, l'Union européenne et les Etats-Unis.
Deux jours plus tard, c'est le conseil exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui doit se retrouver pour une réunion extraordinaire, à Phuket également, destinée notamment à restaurer la confiance des touristes dans les destinations de l'océan Indien.
La conférence des 31 janvier et 1er février doit réunir une centaine de participants de quelque 30 pays et vise à apporter une aide aux pays touchés par la catastrophe notamment en termes d'ingéniérie touristique, de marketing et de promotion, selon le secrétariat général de l'OMT.
Le 31 janvier doit également s'ouvrir, cette fois à Bangkok, une conférence de deux jours de géoscientifiques du monde entier qui tenteront de faire le point sur la tragédie du 26 décembre et d'en tirer les enseignements pour de futurs sytèmes d'alerte au tsunami.